Maker Faire Paris 2015

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clement.procureur

Deux jours pour insuffler l’envie d’innover aux parisiens, tel est le pari que la Maker Faire relève pour la deuxième année consécutive.

La Maker Faire c’est le rassemblement des makers, bricoleurs, artistes, savants fous du monde entier. Pendant un weekend, cette fourmilière de talents s’installe au Parc des Expositions pour la Foire de Paris. Et cette année encore, il y avait des belles pépites.

Dès l’entrée, on est accueilli par les humanoïdes d’inmoov. Gaël Langevin, à l’initiative du projet, s’est mis en tête de concevoir la plateforme de développement universitaire sur les robots à taille humaine open source. Le résultat est plutôt réussi.

La foule s’amasse à côté pour le concert du One Love Machine Band, composé de deux robots pneumatiques surprenants. Ces machines de plus de 2 mètres, toute en pièces de récupération, créent un vacarme à coups de pistons orchestré par le savant fou Kolja Kugler. Un aperçu du groupe en répétition :



Le stand d’Arc-éthic proposait également un show électrique avec des bobines Tesla hors norme transformées en instrument de musique. En jouant sur l’intensité de l’arc, il est possible d’obtenir toute une gamme de notes et donc de réinterpréter n’importe quelle musique. Pour la démo, des playlists enregistrées spécialement étaient présentées, mais il est aussi possible de connecter le dispositif à un clavier et de créer de la musique en live. Voici un exemple avec la reprise de Ghost Buster :



Et d’allées en allées, voici une petite sélection des projets qui m’ont par ailleurs marqué :

Dyskograff, le lecteur musical graphique super intuitif.
Il suffit de colorier un disque de papier pour créer des boucles sonores. Une caméra détecte la différence de contraste et est couplé à un logiciel dédié. Le signal visuel se transforme en musique électronique. Simple et terriblement efficace !



Glowee, la startup qui expérimente l’éclairage bioluminescent.
L’étude sur les microorganismes lumineux leur a donné l’idée de révolutionner l’éclairage moderne. Le dispositif se compose d’une couche translucide à coller sur une vitre. On peut créer un dessin ou une typographie en répartissant la substance nutritive des bactéries. Ingénieux. Courant 2015, un prototype de 24h d’autonomie devrait voir le jour.

fairytell.me, pour interagir avec des dessins physiques.
Sous la forme d’une histoire interactive sur tablette, les enfants sont invités à dessiner et colorier des formes simples comme un bonhomme, une maison, des outils,… puis à les prendre en photo. L’application se charge de la conversion et les intègre directement dans l’histoire. Ludique et créatif, la belle histoire a de beaux jour devant elle.



Leka, toujours dans l’enfance, mais ici pour les enfants autistes.
Leka est une boule intelligente et autonome avec des comportements programmables. Elle sert entre autre de support aux éducateurs dans leurs exercices quotidiens. La technologie au service d’un monde meilleur. 



Open Rov, un robot sous-marin contrôlable via une manette de PlayStation.
Quoi de plus simple à appréhender ? Bien entendu, entièrement en open source, on achète le robot en kit pour le monter soit même. Car savoir comment le construire c’est aussi savoir comment l’entretenir. Son ambition est de devenir la norme pour l’équipement des navires de plaisance, bonne chance petit robot.

Tipibot, la rencontre de street artists et de makers.
D’un côté, Un Indien Dans la Ville, collectif d’artistes en provenance de Rennes, de l’autre, La Creathèque, fablab picard. Les deux energies ont fusionné pour adapter le projet open source Polargraph. Ça donne Tipibot, le robot qui dessine.



Experiment Boy, un des youtubeurs scientifiques français les plus influents.
Avec son équipe, Baptiste de son vrai nom réalise des expériences fun et souvent explosives. Pour Maker Faire Paris, ils ont concocté un show d’une demi heure qu’ils réalisaient régulièrement. Effet réussi, les curieux étaient nombreux pour tester le liquide non newtonien, ou entre autre, découvrir les figures acoustiques de Chladni. Et oui, les influenceurs ont aussi leur place chez les makers.

Flyte, le projet de lampe en lévitation !
Le socle est un aimant et son énergie électromagnétique permet la lévitation de l’ampoule et l’alimentation de cette dernière. Astucieux et du plus bel effet, le projet a affolé Kickstarter avec un financement à plus de 730% !

Global Construction Set, le projet révolutionnaire d’Open Source Ecology.
Ces américains un peu dingues et survivalistes planchent sur un monde post catastrophique et sont bien décidés à faire en sorte que l’Homme s’en sorte. C’est pourquoi ils ont créé une multitude de machines open source qui permettent de reconstruire un village moderne. Pertinent quand on voit la fréquence actuelle des catastrophes…



LeroyMerlin était également bien présent grâce à leur partenariat avec TechShop. Deux îlots étaient à disposition du public pour que chacun puisse souder, découper et assembler. L’animation a été un vrai succès.

Pour résumer, La Maker Faire Paris 2015, c’était des beaux projets, de l’énergie et du bricolage. Ce fut surtout l’occasion d’aller chercher une bonne dose d’énergie. Toute cette agitation donne des idées et aussi l’envie de reprendre ce projet qui traine au coin du bureau. Comme on est en plein parc des expos, par curiosité, j’ai jeté un œil au concours Lépine, voyez par vous même.