La revue du lundi par We Are Social #19
Google Me, le Facebook killer ?
Adam D’Angelo, fondateur de Quora et ancien « Chief Technology Officer » de Facebook entre 2006 et 2008, a confirmé les rumeurs indiquant que Google travaille sur la création d’un réseau social ayant pour ambition de concurrencer Facebook. Il commentait ainsi avec certitude : « Ce n’est pas une rumeur. C’est un vrai projet » et « beaucoup de personnes travaillent dessus. » En parlant de Google : « ils ont réalisé que Buzz n’était pas suffisant et qu’ils ont besoin de construire un réseau social complet de première classe. » Bâti sur le modèle de Facebook, et contrairement aux précédents projets de Google, celui-ci est classé prioritaire. En effet, alors qu’il pensait voir la croissance de Facebook ralentir, Google a réalisé que ça n’était pas le cas et serait par conséquent très inquiet. A suivre…
Les dernières mises à jour de Facebook
En parlant du loup, Facebook continue d’évoluer et a récemment introduit plusieurs nouveautés à son site. Tout d’abord, l’ajout d’une bulle qui apparaît lorsque vous passez votre souris par dessus le nom d’une personne ou d’une page. Celle-ci vous indique directement les amis que vous avez en commun ou ceux qui aiment la page ou le groupe que vous survolez. De quoi économiser quelques clics.
En outre, Facebook a entamé des mises a jours de son outil photo, à commencer par le système de tag qui s’est vu simplifié : le site intègre en effet désormais la reconnaissance faciale à la manière de ce que proposent les appareils photos numériques depuis quelques années. Cet intérêt pour les photos s’explique notamment du fait que 99% des utilisateurs de Facebook y ont téléchargé au moins une image et ce sont pas moins de 100 millions de photos qui sont mises en ligne chaque jour sur la plateforme. On notera par ailleurs le succès recueilli par la fonction tag à l’occasion de la dernière édition du Glastonbury Festival où l’équipe britannique de We Are Social était présente et où 5491 personnes se sont taggées sur une immense photo panoramique du public. Autre changement notable cette semaine : les suggestions de pages faites aux nouveaux inscrits qui ne sont pas sans rappeler celles de Twitter.
La présence des femmes sur les réseaux sociaux
Alors qu’on vous présentait il y a quelques semaines un certain équilibre dans la répartition par sexe des blogueurs, il semblerait que la tendance penche en faveur des femmes lorsqu’il s’agit des principaux médias sociaux. C’est du moins le cas aux Etats Unis où elles représentent 56% des utilisateurs de Facebook et MySpace, et 55% des utilisateurs de Twitter.
Unilever double ses investissements dans le digital
À la manière de PepsiCo, Unilever se veut être un un modèle dans la gestion de sa communication numérique. Par conséquent, de plus en plus à l’aise sur Internet, le groupe a doublé ses investissements dans le digital et investit donc sans cesse davantage dans les médias sociaux. Principal objectif : toujours devancer ses consommateurs afin que « lorsqu’ils arrivent, nous soyons déjà là ». Fidèle à ce crédo, et en mettant de la sorte l’accent sur des démarches pro actives plutôt que réactives, Unilever s’est assuré une présence solide sur les réseaux sociaux. Reste cependant à ne pas perdre de vue ses contenus et à correctement y adapter ses messages afin que cette présence soit synonyme d’efficacité.
Internet, média le plus influent dans les prises de décision des consommateurs
Comme pour donner raison à la stratégie d’Unilever, et en complément de ce que nous vous présentions la semaine dernière, la deuxième édition de l’Indice d’Influence Numérique de Fleishman-Hillard – Harris Interactive nous indique qu’Internet est deux fois plus influent que la télévision et « dix fois plus influent que la presse écrite dans le quotidien des consommateurs ». En effet, l’indice d’influence d’Internet est de 53% pour la France contre 27% pour la télévision, 9% pour la radio et respectivement 6% et 5% pour les magazines et les quotidiens. On peut lire en outre que « 75% des internautes interrogés estiment que les entreprises ayant des comptes de microblog méritent davantage leur confiance que les autres. Ils interprètent cette écoute en ligne comme un signe de l’intérêt de l’entreprise aux besoins et opinions des consommateurs » tandis que « 77% des internautes rapportent un manque de confiance dans le contenu produit par des blogueurs sponsorisés ou payés. Les consommateurs apportent une plus grande crédibilité au contenu « mérité » ».
Les agriculteurs soignent aussi leur e-réputation
Régulièrement attaqués au sein du web social par les défenseurs de l’environnement et des droits des animaux, les agriculteurs américains intègrent à leur tour les médias sociaux afin de défendre leur e-réputation. C’est ainsi que de plus en plus d’entre eux adoptent Twitter, Facebook, Youtube ou ouvrent leur blog afin de raconter leur histoire et partager leur réalité. Cet exemple nous démontre que le soucis de la e-réputation n’est plus le monopole de quelques « digital natives » et peut aussi impliquer des catégories pas nécessairement les plus associées à l’usage des nouveaux médias.
Vos candidats sont également des clients potentiels
Enfin, côté recrutement, la e-réputation des entreprises n’est pas en reste. En effet, d’après Opinion Matters qui a mené l’enquête auprès de 1600 participants, dont 511 recruteurs, le durcissement du marché de l’emploi et l’afflux de candidatures se traduit par un nombre plus important de candidats non retenus et auxquels les entreprises n’accordent pas forcément toute l’attention nécessaire ou attendue. Bilan, certains chômeurs n’hésitent pas employer leur temps libre à partager le fond de leur pensée sur les réseaux sociaux. Alors que 46% des recruteurs aux USA prévoient d’utiliser davantage en 2010 qu’en 2009 les médias sociaux dans leur démarches, c’est un point qu’il ne faudra pas négliger.