La revue du lundi par We Are Social #9

Revue du Social
camille.jouneaux

Voici l’adaptation française du Monday Mashup rédigée ce jour par l’un de nos collègues britanniques, Chris Applegate.

Facebook révèle le protocole Open Graph
La semaine dernière, à la conférence des développeurs F8, Facebook a dévoilé la prochaine étape de l’évolution de sa plateforme, le protocole Open Graph, qualifié selon les experts de « Web 3.0« , « Web sémantique avancé » ou de « grande croisade de la colonisation« .

Comme Stefano l’a précisé hier, Open Graph étend effectivement Facebook à n’importe quelle page sur le web. Jusqu’à présent, il existait des outils externes pour permettre le social bookmarking ou le partage via des services tels que Google Buzz. Dorénavant, en accédant à l’ensemble des données sur les interactions sociales de Facebook, vous pouvez savoir qui, parmi vos amis, aime le même site que vous, mais également ce qui lit quoi. Ce qui fait ainsi de Facebook un médiateur d’information pour l’ensemble du web. Il est d’ailleurs déjà possible de voir des mises en pratique intéressantes de ce protocole, telles que likebutton.me – un site qui vous permet de savoir quels contenus vos amis ont apprécié sur des sites tels que YouTube, CNN et Techcrunch.

Inévitablement, chaque fois que Facebook propose une nouvelle fonctionnalité, il y a toujours de vives réactions qui concernent la gestion de la vie privée, qui sont généralement l’apanage de quelques experts. Cependant il est intéressant de noter que cette tendance se propage au sein d’une audience Facebook plus large.  Une étude publiée aujourd’hui montre que les utilisateurs de Facebook deviennent de plus en plus conscients de la façon dont leur vie privée est impliquée sur le site. On note que 77% des interrogés (au sein d’un petit échantillon, certes) ont utilisé les options disponibles sur le site pour personnaliser leurs paramètres de confidentialité. A ce stade, on pourrait se demander si la fonctionnalité Open Graph ne va pas être paralysée par les prises de conscience des utilisateurs concernant à la protection de leur vie privée.

Foursquare, qualifié de nouveau Twitter

Alors que Facebook fait tout pour coloniser le web, les services de localisation poursuivent leur conquête de ceux que les plus geeks d’entre nous appellent le meatspace.  En effet, Foursquare a atteint  un million d’utilisateurs cette semaine, c’est à dire, un peu plus d’un an après son lancement (même Arnold Schwarzenegger utilise désormais ce service). Il aura fallu deux ans à Twitter pour réaliser le même exploit, il n’a donc pas suffit de plus pour voir Foursquare rebaptisé « le nouveau Twitter « .

Au-delà de ces assimilations sans grand intérêt, Foursquare et son concurrent Gowalla font de plus en plus l’objet d’analyse. On a ainsi un billet de Mashable qui met en lumière une tendance intéressante : Foursquare a largement dépassé Gowalla depuis le festival SXSW en termes de citations, mais les commentaires sur Gowalla sont plus positifs que négatifs. Comme les deux services continuent de se concurrencer, nous pourrions être témoins de l’une des meilleures études de cas qui permettrait de montrer si c’est le nombre de membres ou l’affection qu’ils portent au service qui est la clé d’un réseau social dynamique et rentable.

Le blogging pour les jeunes et les « auto-expressifs »
Avec toutes les conversations qui tournent autour du Web 3.0, il serait aujourd’hui facile de dénigrer le blogging et d’en faire une activité dépassée. Pourtant, une nouvelle étude d’eMarketer montre que la tranche d’âge qui blogue le plus est celle des 18-25 ans : 40,4% d’entre eux ont un blog contre 28,1% des 26-42 ans, qui représentent pourtant la plus grande tranche d’âge.  Plus significatif encore, les raisons invoquées sont principalement l’expression de soi plutôt que l’appât du gain :

Les blogueurs de tous les âges sondés par BlogHer et iVillage bloguent en premier lieu pour le plaisir, avec comme première raison le besoin d’auto-expression et en second « le fun ». La moitié des blogueurs souhaitent donner des conseils et moins d’un tiers espère retirer de l’argent de leur activité.

Une leçon pour tous ceux qui souhaitant s’engager avec des blogueurs – il s’agit plus de comprendre ce qui les pousse à écrire et participer aux conversations qui les intéressent, plutôt que de les considérer comme des pigistes.