La revue du lundi par We Are Social #88

Revue du Social
frederic.roginska

Les internautes européens adorent les réseaux sociaux
Selon une étude comScore d’octobre 2011, les réseaux sociaux sont utilisés par 92,7% des internautes européens en moyenne (France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni), chiffre qui atteint même 98,2% pour les Espagnols. Le premier service est sans surprise Facebook, lequel rassemble jusqu’à 80,4% des internautes britanniques !

Les pubs sur Facebook seraient plus efficaces qu’en TV
Comme l’explique , le site du magazine Forbes, nous avons maintenant la preuve que les publicités sur Facebook peuvent être plus efficaces que les publicités à la télévision ou sur le web en général. En effet, Facebook a toujours mis en avant le fait que l’on puisse choisir sa cible en fonction de ses centres d’intérêts, et ainsi optimiser l’engagement sur ses publicités. Deux études de NeuroFocus donnent désormais raison à ces affirmations puisqu’elles démontrent que Facebook propose des expériences plus engageantes émotionellement que la plupart des autres sites Internet, et ce surtout parce qu’elles sont perçues comme non-intrusives et pertinentes par les utilisateurs.

Facebook étend Timeline en Nouvelle-Zélande
Après un lancement en fanfare lors du f8 en septembre dernier, Timeline, la nouvelle version de Facebook dont la mise en place a jusqu’ici été réservée aux comptes développeurs, commence à faire son apparition pour les utilisateurs de Nouvelle-Zélande. Basée sur une organisation chronologique, Timeline permet notamment de mettre en avant des posts, naturellement grâce à l’algorithme de Facebook ou à la demande de l’utilisateur. Une fois lancée, les utilisateurs auront une période de modération, pendant laquelle il pourront « nettoyer » les contenus qu’ils ne souhaitent pas voir apparaître.

Facebook introduit les messages privés pour les fanpages
Facebook permet désormais de dialoguer en message privé sur une page. Les visiteurs, même s’ils n’ont pas « aimé » la page, sont désormais en mesure d’envoyer des messages à la marque. En revanche, la marque ne pourra pas répondre en message privé à un commentaire public. Même si cela paraît comme un ajout mineur, cette évolution va très certainement permettre de faciliter la gestion des commentaires négatifs de la part des fans.

Paypal submergé de messages de colère sur Facebook et Twitter
L’histoire commence lorsque le service de paiment Paypal décide de stopper brutalement une initiative de Noël menée par le site Regretsy.com, et de geler le compte de sa fondatrice April Winchell. En cause, le bouton « Donate » qui était utilisé à mauvais escient selon Paypal, puisqu’il doit l’être uniquement dans le cadre de sommes versées à but non-lucratif. Or April avait décidé de proposer à ses lecteurs d’acheter des jouets afin de les offrir pour Noël aux enfants les plus démunis, et d’envoyer l’excès d’argent à leur famille pour l’organisation du repas de fête. Une confusion qui, partant d’un bon sentiment de la part de Regretsy, a déclenché les foudres des internautes sur les média sociaux. Depuis Paypal a pris le temps de s’excuser publiquement : « We have released funds back to Regretsy and will be making a donation. We are very sorry this occurred ».

Le nouveau Twitter est arrivé !
Twitter déploie depuis la fin de la semaine dernière son nouveau design ainsi qu’une série de nouvelles fonctionnalités, notamment destinées aux marques. Le site s’est également doté au passage d’une nouvelle application mobile. Pour une revue détaillée de tous les changements opérés, je vous recommande le billet de Robin sur notre blog anglais, ainsi que celui de Simon qui met en avant les similitudes entre ces « nouveautés » et le réseau chinois Sina Weibo.

Combien coûte un abonné Twitter ?
Si vous envisagez de recourir aux Promoted Tweets, Twitter a dévoilé le coût par abonné engendré par de précédentes campagnes menées sur la plateforme. Le CPF (Cost Per Follower) s’élèverait donc entre 2,50$ et 4$. Quant à l’engagement (clics, RT, favoris, @réponses), mesuré par le CPE (Cost Per Engagement), il se chifferait pour sa part entre 0,75$ et 2,50$. Rappellons que le coût minimum d’une campagne s’élève à 15000$ sur 3 mois.

Une échelle de Richter pour les sujets abordés sur Twitter ?
Si Twitter offre des possibilités impressionantes en termes d’analyses des évènements et de leurs répercussions dans les conversations, force est de constater que leur analyse s’avère souvent galvaudée, notamment par les médias dits « classiques ». Partant de ce constat, l’institut Precisea a monté une analyse parue dans le Guardian. Celle-ci définit trois types de « Twitter Storm » :

La conversation est la nouvelle mesure d’audience
Les instituts de mesure d’audience ne s’y trompent pas et mettent en place leurs offres et outils. Nielsen révèle les premiers insights de son « Twitter Project » depuis que Twitter lui a ouvert l’accès à ses données. Présentées par Radha Subramanyam elle-même, senior vice présidente en charge de NM Incite, la structure dédiée à la « Social Media Intelligence », ces premières analyses établissent une corrélation durable et concomitante entre les pics d’audience TV et les pics de conversation sur Twitter.

L’étude conforte aussi la nature temps réel de Twitter : de tous les réseaux sociaux, il est celui dont les effets d’amplification jouent le plus à plein lors de la diffusion.

Les Pères Noël de Old Spice et O2 parlent directement à l’utilisateur
Old Spice a créé son MANta Claus, un Père Noël qui veut offrir un cadeau à chacun des 7 milliards d’individus sur Terre. Il a commencé par une blogueuse beauté, à qui il a offert « une élégante paire de chaussures pour femme faite à partir de colliers », ce à quoi la blogueuse aura répondu sans équivoque : « OMG I CAN DIE NOW ». Il a depuis envoyé plusieurs autres messages dont un adressé à la ville de Baltimore et un autre à l’Australie. Ci-dessous, le message envoyé à la blogueuse beauté, tous les autres sont disponibles sur la page YouTube de Old Spice.

De son côté, l’opérateur téléphonique anglais O2 a créé un O2 Santa, un Père Noël présent à la fois sur YouTube et sur Twitter. Il suffit d’envoyer un tweet à @O2 avec le hashtag #o2santa pour que ce Père Noël réponde par une vidéo personnalisée sur Youtube.

Foursquare atteint 15 millions de membres
Le réseau social de géolocalisation a triplé son nombre d’utilisateurs en l’espace d’un an pour atteindre 15 millions de membres (dont 50% aux Etats-Unis) nous apprend ClikZ. Un succès pour la société New-Yorkaise qui souligne la bonne santé du marché des applications geo-sociales. Cependant, la disparition de Whrrl et le récent rachat de Gowalla par Facebook laissent apparaître une raréfaction des acteurs et fait de 2012 une année charnière pour les autres sociétés comme Loopt, Scvngr et MyTown.

Paris a désormais son badge Foursquare
Foursquare vient d’annoncer la création d’un badge unique à la France pour la ville de Paris. Celui-ci accompagne la création de badges pour les premières villes non-américaines où les utilisateurs sont les plus actifs : Londres et Istanbul. Pour débloquer le badge Paris, il suffit de suivre la liste Foursquare Cities et de se check-in dans les 5 lieux de la Ville Lumière.

Une nouvelle étude sur les utilisateurs d’applications de géolocalisation
Une récente étude de Forrester aux USA révèle sans trop de surprise que si les utilisateurs de Foursquare et consorts sur mobile sont encore peu nombreux par rapport à la population de mobinautes, ce sont malgré tout des jeunes que l’on peut qualifier comme « influents », « ultra connectés », « conversationnalistes » et « critiques ». Ces utilisateurs seraient en effet deux fois plus nombreux que la moyenne à partager sur la toile des informations, des e-coupons ou les scores d’un jeu auquel ils ont participé. On apprend également que le pourcentage d’utilisateurs féminins a augmenté depuis 2010, passant de 22% à 37% pour 2011.

Que retenir de l’intervention de Dennis Crowley (Foursquare) à LeWeb ?
Sur la scène de l’événement web de cette fin d’année en France, Dennis Crowley a pu s’exprimer sur l’avenir de Foursquare et les enjeux à venir pour sa société. Le CEO de Foursquare a notamment insisté sur le fait que le nombre de check-ins devenait moins important que ce qu’il permettait de proposer à l’utilisateur, à savoir une plus grande richesse dans les services proposés autour de la localisation. Ainsi, l’usage de l’outil est par exemple en train de changer : on « check-in » moins pour signaler où l’on se trouve que pour obtenir des recommandations d’amis sur le lieu. C’est toute la relation de Foursquare avec les développeurs d’applications tierces qui s’apprête à évoluer autour de l’utilisation des données recueillies sur l’utilisateur. Crowley a déclaré que la monétisation de l’outil reste son cheval de bataille et que son avenir dépendra, entre autres, de sa capacité à bien utiliser une masse de données qui ne fait que grandir.

Un Noël illuminé avec Chiltern Railways
L’entreprise ferroviaire britannique Chiltern Railways a décidé de mettre à l’honneur ses clients les plus fidèles de façon originale. Afin de les récompenser, la société a organisé un concours permettant au « maire Foursquare de la gare de Marylebone » de déclencher l’illumination du sapin de Noël de la gare à l’occasion des fêtes. L’opération a été relayée par de la signalétique sur place ainsi que sur Twitter. Pour cette seconde édition de l’opération, le chanceux Jon Stokes a donc eu le privilège de déclencher le compte à rebours puis d’illuminer le sapin en compagnie du Directeur Général de Chiltern Railways et d’un photographe officiel. Du propre aveu du gagnant, cette opération l’a fait « se sentir comme un ambassadeur privilégié de la marque ». Objectif atteint pour Chiltern Railways.

Dépensez 10$, gagnez 10$ avec AmEx sur Foursquare
Dépensez 10$, gagnez 10$, tel est le concept de l’opération lancée aux Etats Unis par American Express afin de promouvoir les petits commerces pendant les fêtes. Pour en profiter, il suffit de synchroniser sa carte avec son compte Foursquare. Les offres apparaîtront alors sur la page d’accueil du réseau de géolocalisation et l’utilisateur peut charger ensuite les 10$ associés. Une manoeuvre qui n’a pas nécessité l’accord préalable des commerçants et qui offre aux clients une alternative crédible aux géants de la distribution.

Gmail et Google+ toujours plus imbriqués
L’expérience G+ continue son extension dans l’écosystème Google. En effet, les internautes pourront désormais consulter leurs listes de cercles depuis leur boîte Gmail, ajouter des personnes à leurs cercles ainsi que partager des photos sur Google+ directement depuis leurs courriels. En outre, les profils des amis des utilisateurs, ainsi que leurs dernières publications, seront également intégrées à Gmail.

Google+ intègre la reconnaissance faciale
Google+ permet désormais à ses utilisateurs de se retrouver et se tagger automatiquement sur des photos mises en lignes par leurs amis via la reconnaissance faciale « Find My Face ». Cette option existe déjà sur Facebook depuis un moment mais, contrairement à son concurrent, Google+ n’a pas activé cette fonctionnalité par défaut. Il s’agit au contraire d’une fonction optionnelle qui permet aux internautes d’approuver ou rejeter un tag.

Path : l’appli qui nous fera oublier Facebook ?
C’est en tout cas ce que prédit Business Insider, et voici pourquoi :

Si vous souhaitez vous faire votre propre idée : path.com

Une blogueuse condamnée à 2,5 Millions de $ d’amende pour diffamation
Voici une information remontée par Forbes qui devrait amener les blogueurs à réfléchir à deux fois avant de s’attaquer trop virulemment à une entreprise. Crystal Cox, une blogueuse américaine, avait en effet écrit plusieurs billets sur un groupe d’investissements, le Obsidian Finance Group, et le regrette sans doute amèrement. En effet, ce dernier a fini par l’attaquer et lui a notamment demandé de révéler ses sources afin de confirmer la véracité de ses affirmations. Refusant et n’ayant pas de protection comme les journalistes, elle a fini par être condamnée à 2,5 millions de dollars d’amende pour diffamation. Pour les tribunaux américains, les blogueurs ne sont donc officiellement pas des journalistes.

Des comptes « fakes » liés à une agence de RP détectés sur Wikipedia
Wikipedia a suspendu au moins 10 comptes liés à la société de relation publique Bell Pottinger, soupçonnée de manipulation de contenu sur l’encyclopédie en ligne. L’investigation en ligne a été amorcée par le blogueur et consultant en SEO Tim Ireland, qui a découvert un compte suspect surnommé « Biggleswiki ». D’après Tim Ireland, ce compte a ajouté à de nombreuses reprises des informations positives (ou en a retiré des négatives) sur les pages Wikipedia de clients de l’agence de RP. L’équipe de Wikipedia a d’ailleurs publié une liste d’articles qui auraient été altérés par les comptes de Bell Pottinger. Ce dernier a admis que ses employés éditaient le contenu des pages, mais assure n’avoir rien fait d’illégal. Une enquête est en cours afin de déterminer si ces comptes sont bien liés à Bell Pottinger. La firme accusée a affirmé mener une enquête interne de son côté.

Les réseaux sociaux comme terrain de lutte politique en Russie
Suite aux élections législatives et la victoire du parti politique de Vladimir Poutine, « Russie Unie », les russes manifestent en masse leur opposition via les réseaux sociaux. Ces opposants russes ont notamment inondé Facebook et Twitter de messages de manifestations contre ce parti politique. Face à cette opposition croissante, de nombreux robots automatisés « pro Poutine » ont vu le jour diffusant des slogans nationalistes et des insultes à un rythme allant jusqu’à 10 messages par seconde. Ces robots reprennent aussi les hashtags utilisés par les opposants politiques afin de rendre plus difficile leur communication via Twitter.

Le rôle de Facebook dans l’organisation des émeutes au Royaume-Uni
D’après une étude menée par le Guardian, Facebook n’aurait joué qu’un rôle mineur dans les émeutes qui se sont déroulées au Royaume-Uni l’été dernier. Et ce malgré les peines sévères prononcées par les tribunaux à l’encontre des émeutiers pour incitation aux troubles publics via Facebook. Ces derniers, interrogés par le journal, disent pourtant n’avoir eu qu’un recours mineur à Facebook. En effet, sachant que la police avait un œil sur ce réseau social, ils seraient passés la plupart du temps par d’autres moyens de communication pour se rassembler.