DIGITAL 2022 –
APRIL GLOBAL STATSHOT REPORT

Aujourd’hui, plus de 5 milliards de personnes utilisent Internet

Le fondateur de Kepios, Simon Kemp, nous présente les principaux enseignements de ce trimestre 2022.

63 % de la population mondiale est désormais connectée.

Le nouveau Digital Report 2022 – April Global Statshot – publié en partenariat avec We Are Social et Hootsuite – révèle que plus de 5 milliards de personnes dans le monde utilisent désormais Internet.

Ce chiffre impressionnant marque une avancée importante dans l’accessibilité universelle à Internet et il signifie que 63 % de la population mondiale est désormais connectée.

Cette évolution ne se résume cependant pas à un simple chiffre ! Cet article propose une analyse approfondie dans le but de comprendre les répercussions de cette grande avancée.

Les principaux sujets abordés dans ce rapport :

En bref

Vous trouverez un résumé pratique des principaux sujets de ce trimestre dans la vidéo ci-dessous (cliquez ici si cela ne fonctionne pas pour vous)

En savoir plus

Ce Digital Report est, de loin, le plus gros rapport Statshot que nous ayons produit à ce jour. Outre nos habituels aperçus trimestriels, vous trouverez également une multitude de nouvelles données.

Avant de se plonger dans des données chiffrées, nous remercions les partenaires qui ont rendu possible la publication de ce Digital Report:

Installez-vous confortablement avec un café et un bloc-notes à votre portée et préparez-vous à un véritable festin de tendances et de chiffres ! 

Rapport complet

Vous trouverez notre  Digital 2022 April Global Statshot Report dans le SlideShare ci-dessous (cliquez ici si cela ne fonctionne pas pour vous).

Qu’en est-il du numérique en Avril 2022 ?

Examinons d’abord les principales conséquences de l’adoption et de l’utilisation des technologies connectées dans le monde en avril 2022 :

Ces chiffres nous fournissent un excellent contexte pour commencer, mais pour comprendre les tendances sous-jacentes, il est nécessaire de creuser davantage et de placer les choses dans leur contexte.

Les utilisateurs d’Internet passent la barre des 5 milliards

Une analyse menée par l’équipe de Kepios révèle qu’il y a maintenant plus de 5 milliards d’utilisateurs d’Internet dans le monde, ce qui marque une étape importante dans le processus d’accessibilité universelle.

Ce processus a commencé il y a environ 50 ans, avec la première transmission de données via un réseau de type Internet, en octobre 1969.

Le courrier électronique a suivi au début des années 1970, mais ce n’est que lorsque Tim Berners-Lee a développé le World Wide Web, une vingtaine d’années plus tard, que l’adoption d’Internet a réellement commencé à prendre de l’ampleur.

Lorsque le premier site web a été mis en ligne en août 1991, moins de 4 millions de personnes dans le monde utilisaient Internet, mais le nombre d’internautes a rapidement augmenté au cours de la décennie suivante.

Le nombre total d’utilisateurs dans le monde a dépassé les 50 millions peu après la levée des restrictions commerciales sur Internet en 1995 et, au tournant du millénaire, plus d’un quart de milliard de personnes étaient déjà présentes en ligne.

Le milliardième utilisateur d’Internet s’est probablement connecté en 2005, mais il n’aura fallu que six années supplémentaires pour que le nombre d’utilisateurs mondiaux double et atteigne 2 milliards.

Moins de 5 ans plus tard, début 2015, le chiffre mondial a franchi la barre des 3 milliards – une étape que nous avions communiqué dans notre Digital Report 2015 Global Overview Report.

Début 2017, plus de la moitié de la population totale du monde utilisait Internet.

Le nombre d’utilisateurs mondiaux a franchi la barre des 4 milliards début 2018 – une avancée que nous avions explorée en détail dans notre Digital Report 2018 Global Overview.

Cela signifie qu’il aura fallu à peu près quatre ans pour que le total des utilisateurs d’Internet dans le monde passe de 4 milliards à 5 milliards.

Ces tendances indiquent que les taux de croissance des utilisateurs d’Internet ont ralenti ces dernières années, mais il fallait s’y attendre maintenant que plus de 6 personnes sur 10 sont en ligne.

Les dernières données montrent que le nombre d’utilisateurs d’Internet a tout de même augmenté de près de 200 millions au cours des 12 derniers mois, ce qui représente une croissance d’un peu plus de 4 % par an.
De plus, il y a de fortes chances que la pandémie actuelle de COVID-19 continue d’entraver la recherche sur l’adoption des technologies connectées, et le nombre réel d’utilisateurs d’Internet pourrait être plus élevé que ne le suggèrent ces totaux publiés.

Temps de connexion

La dernière série d’études de notre partenaire GWI révèle que les internautes du monde entier passent désormais en moyenne 6 heures et 53 minutes en ligne chaque jour.

Il s’agit d’une légère baisse par rapport au début de l’année, lorsque les personnes interrogées avaient déclaré passer en moyenne 6 heures et 57 minutes par jour à des activités connectées.

Cependant, les derniers chiffres signifient que les 5 milliards d’utilisateurs d’Internet dans le monde passent un total cumulé de plus de 2 trillions de minutes en ligne chaque jour.

Pour vous donner un ordre d’idée, l’internaute type passe désormais plus de 40 % de sa “vie éveillée” en ligne.

De plus, comme l’utilisateur type passe plus de 48 heures en ligne chaque semaine, des milliards de personnes passent désormais plus de temps à utiliser des appareils connectés qu’à travailler.

En moyenne, les jeunes ont tendance à passer plus de temps en ligne que les générations plus âgées, les jeunes femmes étant celles qui passent le plus de temps sur Internet.

L’étude de GWI révèle que les femmes âgées de 16 à 24 ans passent en moyenne 8 heures par jour en ligne, ce qui signifie que de nombreuses femmes de ce groupe démographique passent désormais autant de temps à utiliser Internet qu’à dormir.

Pour ce qui est des hommes, la génération des baby-boomers déclarent passer un peu moins de 5½ heures par jour en ligne, mais cela représente tout de même environ un tiers de leurs heures d’éveil.

Des billions toujours hors ligne

Toutefois, malgré ces chiffres impressionnants, il y a encore 2,9 milliards de personnes qui n’utilisent pas Internet en avril 2022, ce qui représente 37 % de l’ensemble de la population mondiale.

L’Asie du Sud abrite la plus grande population hors ligne, avec plus d’un tiers des « non-connectés » des personnes vivant dans la région. 

En Inde, 744 millions de personnes demeurent hors ligne, soit plus de la moitié (53 %) de la population du pays et plus d’un quart des personnes non connectées dans le monde.

Parallèlement, 145 millions de Pakistannais n’ont pas accès à Internet (63,7 % de la population) et 114 millions de personnes ne sont pas connectées dans la région du Bangladesh, soit plus des deux tiers de la population du pays (67,9 %).

La Chine compte toujours un grand nombre de personnes non connectées, même si le nombre d’utilisateurs d’Internet dépasse largement le milliard.

Les données du CNNIC indiquent qu’environ 415 millions de personnes demeurent toujours hors ligne en Chine, soit 28,7 % de la population totale du pays.

À titre de comparaison, la population non connectée de la Chine représente un peu plus de 14 % de la population mondiale hors ligne en avril 2022.

Le contexte de la connexion

En 2003, William Gibson affirmait que  “the future is already here; it’s just not evenly distributed.” – « l’avenir est déjà là, mais il n’est pas distribué de manière égale ».

Près de 20 ans plus tard, cette répartition « inégale » reste un problème fondamental en ce qui concerne l’accès à Internet dans le monde.

L’analyse de Kepios indique donc que 63 % de la population mondiale est désormais en ligne, un chiffre qui correspond étroitement aux dernières estimations publiées par l’UIT.

Toutefois, les données montrent également que la démocratisation d’Internet reste inférieure à 10 % dans trois pays – la Corée du Nord, l’Érythrée et les Comores – tandis que moins d’un quart de la population a accès à l’internet dans 18 pays au total.

15 de ces 18 pays sont situés en Afrique, où le taux d’acessibilité à Internet dans l’ensemble de la région s’élève actuellement à seulement 39,9 %.

L’économie joue un rôle important dans l’égalité des chances des citoyens d’un pays d’accéder à Internet, mais le coût n’est pas le seul facteur à prendre en compte pour atteindre l’objectif de la démocratisation d’Internet.

Dans certains pays, comme la Corée du Nord, les niveaux exceptionnellement bas d’accès à Internet semblent être en grande partie le résultat de décisions politiques visant à « bloquer » l’accès public.

Parallèlement, les faibles niveaux de connexion numérique sont souvent causées par des problèmes d’infrastructure plus larges.

Par exemple, les taux d’adoption d’Internet ne dépassent les taux d’accès à l’électricité que dans 6 pays du monde.

Cette constatation n’est peut-être pas surprenante étant donné que toutes les technologies connectées à Internet reposent sur l’énergie électrique. Ces données fournissent néanmoins un contexte utile pour analyser les niveaux actuels d’accès à Internet.

En outre, dans 6 des 18 pays où l’accessibilité à Internet reste inférieure à 25 %, la Banque mondiale indique que moins de la moitié de la population a actuellement accès aux services basiques d’eau potable.

De même, dans 16 de ces 18 pays, moins de la moitié de la population a accès à des services d’assainissement.

Il est toutefois intéressant de noter que l’accès à l’internet correspond ou dépasse les niveaux d’accès aux services d’assainissement dans 8 de ces pays, et nous constatons une situation similaire dans un total de 28 pays dans le monde.

Pendant ce temps, GSMA Intelligence affirme que près d’un quart des adultes des pays à revenu faible ou intermédiaire ne connaissent toujours pas Internet sur les smartphones et ses avantages.

En d’autres termes, des centaines de millions de personnes dans les économies en développement ne savent peut-être pas qu’Internet existe.

Pour replacer ces chiffres dans leur contexte, GSMA Intelligence indique que le manque de sensibilisation et d’adoption est plus fréquent chez les femmes plus âgées et moins instruites des pays pauvres.

Ce déséquilibre entre les sexes apparaît également dans d’autres données, telles que la part des utilisateurs de médias sociaux par sexe.

Au niveau mondial, les hommes comptent 18 % d’utilisateurs de médias sociaux de plus que les femmes.

Cependant, dans toute l’Asie du Sud, les hommes représentent près de 2½ fois plus d’utilisateurs de médias sociaux que les femmes.

Ce « fossé numérique entre les sexes » est peut-être l’aspect le plus troublant de la répartition inégale du numérique car divers facteurs démontrent que, lorsqu’elles ont un accès égal, les femmes ont tendance à utiliser Internet plus que les hommes.

Comme nous l’avons vu précédemment, le temps que les personnes passent à utiliser Internet est un exemple clair de cette tendance.

Par conséquent, il semble évident que le fossé numérique entre les sexes est – littéralement – « creusé par l’homme ». 

À titre d’exemple, si les femmes avaient le même niveau d’accès à Internet que les hommes, nous estimons que le nombre total d’utilisateurs d’Internet dans le monde aurait déjà atteint près de 5,4 milliards, soit 68 % de la population mondiale totale.

Mais il ne s’agit pas seulement de l’accès à Internet ; continuer à restreindre l’accès des femmes à la connexion entraîne également d’autres problèmes.

Comme l’a souligné l’UIT,

« Lorsque les femmes et les filles sont autonomes grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC), les sociétés en bénéficient globalement. En ayant accès à Internet et en acquérant des compétences pour utiliser les technologies numériques, elles ont la possibilité de créer de nouvelles entreprises, de vendre des produits sur de nouveaux marchés et de trouver des emplois mieux rémunérés, de poursuivre leur éducation et d’obtenir des services de santé et des services financiers, d’échanger des informations et de participer plus pleinement à la vie publique ».

Il est essentiel de souligner que la réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes ne nécessite pas d’investissements à grande échelle dans les infrastructures, ni de nouvelles technologies.

Il faut simplement que les hommes cessent de restreindre l’accès des femmes à Internet.

Les raisons d’une telle utilisation d’Internet en 2022

Une nouvelle étude de GWI confirme que la « recherche d’informations » reste la première motivation pour utiliser Internet.

Plus de 6 internautes sur 10 (60,2 %) âgés de 16 à 64 ans ont cité cette même raison comme l’une des principales pour lesquelles ils se sont connectés au quatrième trimestre 2021.

« Rester en contact avec ses amis et sa famille » arrive en deuxième position, avec 54,7 %.

La recherche et la consommation d’informations constituent la troisième raison la plus fréquente d’aller en ligne, 52,3 % des internautes mondiaux en âge de travailler citant cette motivation principale.

Aussi, plus de la moitié d’entre nous (50,3 %) ont déclaré aller en ligne pour trouver du contenu vidéo divertissant, ce qui place cette activité en quatrième position dans le dernier classement mondial.

Diverses autres raisons amènent les internautes à se connecter, notamment les activités commerciales telles que la recherche de produits et de services, qui occupent une place relativement importante dans le dernier classement de GWI.

L’éducation, les soins de santé et la finance figurent également parmi les principales motivations des internautes.

Toutefois, étant donné leur importance relative – comme le souligne le rapport Advancing Meaningful Connectivity de l’A4AI – ces activités méritent une étude plus approfondie.

L’émancipation numérique

À mesure que les technologies connectées progressent et que les débits de connexion s’améliorent, Internet s’étend de plus en plus au-delà de son objectif initial d’information et de communication.

Par exemple, l’essor du « divertissement connecté » est déjà clairement visible dans la popularité mondiale des jeux vidéo et du streaming vidéo/audio.

Toutefois, l’innovation numérique dans les domaines de l’éducation, des soins de santé et des services financiers aura probablement le plus grand impact sur la prochaine phase de « l’évolution des valeurs “ d’Internet.

Avant d’explorer chacun de ces domaines plus en détail, notons que les limitations actuelles des données peuvent avoir un impact sur notre capacité à déterminer pleinement le rôle du numérique dans chacun de ces secteurs.

Par exemple, les restrictions liées à l’âge régissant l’utilisation des médias sociaux signifient qu’il y a beaucoup moins de données disponibles sur les activités en ligne des jeunes, ce qui rend plus difficile l’évaluation de l’éducation en ligne.

De même, les considérations relatives à la vie privée et à la sécurité rendent plus difficile le suivi et le compte rendu des activités en ligne dans le domaine des soins de santé et des services financiers.

Enfin, la réalisation d’enquêtes peut s’avérer coûteuse, de sorte que la recherche commerciale tend à se concentrer sur les pays riches où les entreprises sont en mesure de payer pour obtenir des informations.

Heureusement, les données disponibles offrent tout de même des informations précieuses sur les attitudes et les comportements en ligne des internautes en ce qui concerne l’éducation, les soins de santé et les services financiers, et elles indiquent également comment nous pouvons nous attendre à ce que ces attitudes et comportements évoluent à l’avenir.

Les soins de santé en ligne

Plus d’un internaute sur trois âgé de 16 à 64 ans, interrogé par GWI dans les plus grandes économies du monde, déclare que « la recherche de questions de santé et de produits de santé » est l’une des principales raisons pour lesquelles ils se connectent aujourd’hui.

Toutefois, ce chiffre est considérablement plus élevé dans les pays d’Amérique latine, plus de la moitié des internautes colombiens en âge de travailler citant les questions de santé comme l’une des principales motivations de leur utilisation d’Internet.

L’enquête de GWI révèle également que plus d’un quart des internautes en âge de travailler (25,9 %) vérifient aujourd’hui les symptômes de santé en ligne chaque semaine, et là encore, ce chiffre tend à être plus élevé dans les pays d’Amérique latine et d’Afrique.

Les données révèlent également que les femmes sont plus susceptibles de se tourner vers Internet pour des problèmes de santé que les hommes, en particulier dans les groupes d’âge plus jeunes.

Ce résultat aura une importance particulière pour les décideurs politiques et les professionnels de la santé, notamment en ce qui concerne la disponibilité et l’exactitude des informations et des conseils en ligne.

L’adoption des services de télésanté a également bondi depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19.

Le cabinet de conseil en gestion Bain indique que l’utilisation de la télémédecine ou téléconsultation par le public a plus que doublé dans certains pays de la région Asie-Pacifique entre 2019 et 2021, et la société prévoit que plus de 7 personnes sur 10 dans la région APAC utiliseront ces services d’ici 2024.

Cependant, les progrès en matière de soins de santé numériques semblent être beaucoup plus lents à travers les pays d’Afrique.

Bien qu’elle représente 17,6 % de la population mondiale totale et 11,2 % des utilisateurs d’Internet dans le monde, Statista affirme que l’Afrique n’abrite actuellement que 7,6 % des personnes utilisant des services numériques pour accéder aux soins de santé, aux traitements et aux médicaments.

L’éducation en ligne

À l’exception des mesures les plus élevées comme l’adoption d’Internet, la plupart des données que nous présentons dans notre Global Digital Report sur le numérique se concentrent sur les publics âgés de 13 ans et plus, notamment les adultes en âge de travailler.

Par conséquent, nous sommes actuellement incapables d’offrir un aperçu du rôle du numérique dans l’éducation des enfants plus jeunes.

Toutefois, les données dont nous disposons indiquent que l' »éducation » reste un moteur important de l’utilisation d’Internet chez les adultes également, et cette recherche présente de nombreux enseignements importants.

Par exemple, GWI rapporte que la moitié de tous les adultes en âge de travailler vont en ligne pour « chercher comment faire des choses », ce qui révèle que l’apprentissage continu est une considération importante pour les utilisateurs d’Internet partout dans le monde.

« Apprendre à faire les choses » n’implique pas nécessairement l’acquisition d’une nouvelle compétence ou d’une qualification académique majeure, et dans de nombreux cas, il peut simplement s’agir de relever des défis quotidiens tels que la façon de nouer une cravate ou de réparer un robinet !

Cependant, l’énorme popularité des vidéos tutos sur l’internet démontre à quel point nous comptons sur Internet pour apprendre les compétences quotidiennes dont nous avons besoin.

En effet, GWI rapporte que 46,4 % des internautes en âge de travailler dans le monde regardent désormais chaque semaine des tutos en ligne, des vidéos « comment faire pour » et du contenu éducatif.

Ce chiffre atteint presque 70 % aux Philippines, tandis que les chiffres des autres économies en développement sont systématiquement plus élevés que ceux des nations économiquement plus développées.

GWI rapporte que plus de la moitié des internautes de la Gen Z développent actuellement leurs connaissances et leurs compétences en ligne chaque semaine, les jeunes femmes étant les plus susceptibles de se tourner vers Internet pour apprendre.

Cependant, plus d’un tiers des baby-boomers continuent à se renseigner en ligne chaque semaine, ce qui peut présenter un intérêt particulier pour les chercheurs et les marques qui espèrent relever les défis associés aux maladies neurodégénératives comme la démence.

Activités en ligne

En ce qui concerne les types d’activités en ligne, GWI indique que les activités sociales telles que le chat et les réseaux sociaux arrivent en tête. En effet, 95 % des internautes en âge de travailler déclarent avoir utilisé au moins une de ces activités au cours des 30 derniers jours.

Les moteurs de recherche arrivent en troisième position en termes de popularité, avec plus de 4 personnes interrogées sur 5 dans le cadre de l’enquête de GWI déclarant avoir visité au moins un de ces sites au cours du dernier mois.

Parallèlement, 57 % des personnes interrogées déclarent avoir effectué des achats en ligne au cours des 30 derniers jours, ce qui montre à quel point le e-commerce est devenu important pour les internautes du monde entier.

Une fois encore, cet ensemble de données démontre la diversité des activités en ligne dans le monde, qui traverse presque tous les aspects de notre vie quotidienne.

Les sites web du monde les plus plébiscités

Cette diversité est également visible dans le classement des sites web les plus visités au monde.

Notre partenaire Semrush rapporte que YouTube a été le site Web le plus visité en février 2022, ce qui en fait l’une des rares occasions où Google.com n’a pas été en tête du classement du trafic mondial.

Les données de Semrush indiquent que le site YouTube a accueilli près de 50 milliards de « sessions » distinctes d’utilisateurs en février, les visiteurs passant en moyenne plus de 25 minutes sur le site.

Cela suggère que les gens ont passé plus de 20 milliards d’heures sur YouTube.com au cours du seul mois de février 2022, ce qui équivaut à plus de 2,3 millions d’années d’existence humaine combinée.

Il convient toutefois de noter que ce chiffre ne représente que l’activité sur le site Web de YouTube et n’inclut pas le temps passé à utiliser les applications mobiles natives de la plateforme.

Mais Semrush rapporte que Google.com attire toujours le plus grand nombre de « visiteurs » uniques de tous les sites Web du monde, avec plus de 5,5 milliards d’identités de visiteurs uniques en février 2022 [note : une même personne peut utiliser plusieurs appareils pour accéder au même site Web au cours d’un mois, ce chiffre ne représente donc pas nécessairement des individus uniques].

Et malgré l’énorme quantité de temps que les gens passent sur l’application mobile native de Facebook, le site web de la plateforme attire toujours une activité importante aussi.

Parallèlement, Wikipedia.org reste l’un des sites web les plus visités au monde, ce qui renforce l’importance du rôle que joue la « recherche d’informations » dans les activités Internet mondiales.

En ce qui concerne le e-commerce, Amazon.com a enregistré plus de 3 milliards de visites sur son site web en février, ce qui a suffi pour placer le site de commerce électronique le plus visité au monde dans le top 10 global.

Le principal domaine Web d’Apple fait également son entrée dans le top 20 des sites Web pour février 2022, les analyses de Semrush indiquant que le site a attiré 2,4 milliards de visites au cours du mois.

Les nouveaux lecteurs seront peut-être surpris d’apprendre que Yahoo! continue d’être une force majeure dans les médias en ligne, la plateforme continuant d’attirer des centaines de millions de visiteurs sur ses propriétés Web.

Semrush rapporte que le domaine principal « .com » de Yahoo! s’est classé 13e en termes de trafic Web mondial en février 2022, et que son domaine « .co.jp » axé sur le Japon s’est classé 19e.

Mais nous nous en voudrions de ne pas reconnaître que les sites « pour adultes » occupent également quatre des vingt premières places.

Ces sites ont attiré un total combiné de 15,5 milliards de visites en février 2022, et ont représenté plus de 2,8 milliards d’heures de temps en ligne au cours de ce seul mois, soit l’équivalent de 322 000 années d’existence humaine combinée.

SimilarWeb a un point de vue légèrement différent sur les 20 meilleurs sites Web du monde, bien que de nombreux thèmes que nous voyons dans les données de Semrush soient également présents dans les données de SimilarWeb. 

Toutefois, l’une des différences les plus notables dans le classement de SimilarWeb est la position de Twitter, que SimilarWeb classe au quatrième rang.

SimilarWeb place également TikTok.com – c’est-à-dire le site web de la plateforme – à la 19e place du classement mondial pour février 2022.

Ce résultat est d’autant plus impressionnant si l’on considère que la grande majorité de l’activité de TikTok a probablement lieu au sein de l’application mobile native de la plateforme, qui n’est pas incluse dans ces données.

Appareils utilisés pour un accès à Internet

Les téléphones portables restent les appareils connectés les plus utilisés au monde. GWI indique que plus de 92 % des internautes en âge de travailler se connectent via des appareils mobiles.

Toutefois, plus des deux tiers (68 %) des internautes dans le monde se connectent toujours à l’aide d’un ordinateur portable ou de bureau, même s’il convient de noter que ce chiffre est en baisse par rapport aux 72 % enregistrés l’année dernière à la même époque.

Trois personnes sur dix se connectent également à Internet par l’intermédiaire de leur télévision, et le nombre de personnes qui se connectent par l’intermédiaire de leur télévision est supérieur à celui des tablettes.

Mais les téléphones mobiles ne sont pas seulement les appareils les plus utilisés. 

Les dernières recherches de GWI révèlent également que les téléphones mobiles représentent désormais près de 55 % du temps que nous passons en ligne, et que ce chiffre atteint presque 60 % en Thaïlande, en Indonésie, en Chine et en Inde.

L’âge joue toutefois un rôle important dans les préférences en matière d’appareils.

Par exemple, les utilisateurs de la Gen Z sont nettement moins susceptibles d’aller en ligne via un ordinateur que les utilisateurs de la génération de leurs parents.

Parallèlement, les dernières données de Statcounter montrent que les téléphones mobiles représentaient plus de 56 % du trafic web mondial en mars 2022, contre 54 % l’année dernière à la même époque.

Toutefois, la part du mobile est considérablement plus élevée dans les pays d’Afrique et d’Asie, Statcounter indiquant que les mobiles représentaient près de 86 % du trafic web total au Nigeria en mars 2022.

Accessibilité de contenu

Toutefois, même lorsque le public a accès à du contenu connecté, ce contenu ne lui est pas nécessairement accessible.

Des questions telles que l’alphabétisation peuvent constituer des obstacles fondamentaux à l’accessibilité du contenu, tandis que la capacité de parler, de lire et d’écrire dans des langues autres que sa langue maternelle peut également déterminer dans quelle mesure le contenu en ligne est « accessible ».

Les taux d’alphabétisation mondiaux se sont considérablement améliorés au cours des dernières décennies, mais il existe encore 13 pays dans le monde où moins de la moitié de la population adulte est alphabétisée.

Il est alarmant de constater que les taux d’alphabétisation des femmes sont souvent encore plus bas, et les rapports suggèrent que moins de la moitié de la population féminine est alphabétisée dans un total de 19 pays différents [note : vous trouverez le graphique ci-dessous dans notre Digital Report 2022 Global Overview].

Toutefois, la maîtrise d’une langue locale peut ne pas suffire pour exploiter tout le potentiel du contenu disponible sur Internet d’aujourd’hui.

Les données de W3Techs indiquent que plus de 6 sites web sur 10 sont rédigés en anglais, alors que les anglophones ne représentent que 17 % de la population mondiale.

Les classements de l’entreprise révèlent que l’anglais n’est pas la seule langue à être « représentée » en matière de contenu en ligne, puisque le russe, le turc et le persan figurent tout en haut du classement des contenus.

À l’inverse, les données de W3Techs révèlent qu’un certain nombre de langues – notamment l’espagnol, le français et le chinois (sous ses différentes formes) – sont toutes sous-représentées dans les contenus web par rapport au nombre de personnes qui parlent ces langues.

Mais il y a aussi de bonnes nouvelles en ce qui concerne l’accessibilité linguistique ; l’utilisation des outils de traduction en ligne gagnent du terrain dans le monde entier.

Les données de Google Trends révèlent que le mot « translate » figurait parmi les dix requêtes les plus recherchées dans le monde au cours des trois premiers mois de 2022, et que les requêtes connexes dans d’autres langues (par exemple « traductor ») suscitent également un grand intérêt.

Les recherches menées par GWI confirment ces résultats ; l’enquête mondiale de la société révèle que trois internautes sur dix utilisent désormais des outils de traduction en ligne chaque semaine.

L’utilisation de ces outils est toutefois considérablement plus élevée dans les économies en développement, notamment en Amérique latine.

Par ailleurs, les formats vidéo peuvent contribuer à rendre le contenu plus accessible aux personnes ayant un faible niveau d’alphabétisation, ainsi qu’aux personnes souffrant de certains handicaps.

De même, l’utilisation d’interfaces vocales et d’outils de reconnaissance d’images pour rechercher du contenu sur l’internet, sans avoir à taper les requêtes et à lire les résultats, peut également contribuer à rendre la découverte en ligne plus accessible.

La croissance des médias sociaux ralentit

Comme nous l’anticipons depuis quelque temps déjà, les taux de croissance des utilisateurs de médias sociaux ont ralenti au cours des trois derniers mois par rapport aux taux de croissance trimestriels que nous observons depuis le début de la pandémie COVID-19.

L’analyse de Kepios révèle que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux dans le monde n’a augmenté que de 32 millions depuis le début de l’année 2022, ce qui correspond à une croissance trimestrielle de 0,7 %.

Le total mondial a néanmoins augmenté de 7,5 % par rapport à l’année précédente, avec 326 millions de nouveaux utilisateurs supplémentaires au cours des 12 derniers mois, ce qui porte le nombre total d’utilisateurs à 4,65 milliards au début d’avril 2022.

Comme toujours, il convient de souligner que ce chiffre ne représente pas forcément des individus uniques, mais il indique que plus de 9 internautes sur 10 visitent désormais les plateformes de médias sociaux chaque mois.

En outre, si nous nous concentrons sur les publics « éligibles » âgés de 13 ans et plus, les données suggèrent également que plus des trois quarts de toutes les personnes sur Terre qui peuvent utiliser les médias sociaux le font déjà, ce qui peut expliquer en partie pourquoi les taux de croissance ont commencé à ralentir.

L’impressionnante évolution des médias sociaux en Chine

Le dernier rapport du China Network Information Centre (CNNIC) révèle que plus d’un milliard de personnes en Chine utilisent désormais les médias sociaux et les plateformes de messagerie.

Les données du CNNIC montrent que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux dans le pays a augmenté de 2,6 % en 2021, pour atteindre 1,007 milliard à la fin de l’année.

Les rapports du CNNIC indiquent qu’il a fallu un peu plus de 8 ans pour que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux en Chine double.

Les derniers chiffres suggèrent qu’environ 70 % de la population totale du pays utilise désormais régulièrement les médias sociaux, mais que 97,5 % des internautes du pays sont déjà actifs sur les plateformes sociales.

À titre d’exemple, la Chine abrite désormais 21,6 % des 4,65 milliards d’utilisateurs de médias sociaux dans le monde.

Toutefois, les données révèlent également que 440 millions de personnes en Chine n’utilisent actuellement pas les médias sociaux, ce qui signifie qu’il reste encore une marge pour la croissance de la population des médias sociaux dans le pays.

Les activités des utilisateurs sur les réseaux sociaux varient selon les plateformes

Une des nouveautés du rapport de ce trimestre concerne l’analyse des activités des personnes sur les différentes plateformes de médias sociaux.

Et ce nouvel ensemble de données GWI révèle des informations fascinantes.

Par exemple, 7 utilisateurs de Facebook sur 10 affirment utiliser la plateforme pour communiquer avec leurs amis et leur famille, ce qui en fait l’activité la plus populaire sur Facebook.

Cependant, seuls 15 % des utilisateurs de TikTok disent utiliser la plateforme pour ce type de communication.

Au lieu de cela, les données de GWI démontrent clairement que TikTok est un canal de divertissement, avec 77% des utilisateurs de la plateforme disant qu’ils utilisent TikTok pour rechercher du contenu drôle et divertissant.

Pendant ce temps, les utilisateurs d’Instagram et de Snapchat semblent être plus intéressés par la publication de leur propre contenu.

Et ce point de données spécifique met en évidence l’une des principales différences dans les comportements actuels entre Instagram et TikTok.

Près de 7 utilisateurs d’Instagram sur 10 (69,9 %) disent publier des photos et des vidéos sur Instagram, contre seulement 1 utilisateur de TikTok sur 3 (33,9 %) qui dit publier des vidéos sur TikTok.

Autre élément intéressant à retenir pour les experts marketing : les utilisateurs de Pinterest semblent particulièrement intéressés par le contenu lié aux marques, puisque 37,9 % des utilisateurs de la plateforme disent l’utiliser pour suivre ou rechercher des marques.

Se tenir au courant des nouvelles et des événements actuels est la principale activité parmi les utilisateurs de LinkedIn et de Twitter.

Ces résultats présentent un intérêt évident pour les marques qui cherchent à développer une approche plus stratégique du marketing des médias sociaux, car ils mettent en évidence les différents contextes d’utilisation et les motivations des utilisateurs sur chaque plateforme.

Comme on pouvait s’y attendre, les activités des utilisateurs varient toujours de manière significative en fonction de la géographie et de la démographie, alors n’hésitez pas à consulter l’ensemble des données de GWI si vous souhaitez en savoir plus sur les implications potentielles de ces données pour votre marque.

La croissance de l’audience publicitaire de TikTok s’accélère

Les derniers chiffres publiés dans les ressources publicitaires de Bytedance révèlent que l’audience publicitaire de TikTok a augmenté plus rapidement au cours des trois premiers mois de 2022 qu’au cours des trois derniers mois de 2021.

Les experts du marketing peuvent désormais espérer atteindre 970 millions d’utilisateurs âgés de 18 ans et plus avec des publicités sur TikTok, soit près de 10 % de plus que le nombre d’utilisateurs qu’ils pouvaient atteindre au début de cette année.

Pour resituer le contexte, cela signifie que l’audience adulte de TikTok croît actuellement au rythme de près d’un million de nouveaux utilisateurs chaque jour.

Il est intéressant de noter que les outils publicitaires de TikTok permettent aux spécialistes du marketing de cibler les publicités sur les utilisateurs âgés de 13 ans et plus, mais que ces mêmes outils ne fournissent des données sur l’audience que pour les utilisateurs âgés de 18 ans et plus.

Cependant, si l’on considère le profil démographique des utilisateurs âgés de 18 ans et plus, il semble probable que les utilisateurs de moins de 18 ans représentent une part significative de la base d’utilisateurs globale de la plateforme. On peut donc supposer que la portée publicitaire totale de TikTok est considérablement plus élevée que ne le suggèrent les chiffres publiés.

Les données par pays révèlent que TikTok est particulièrement populaire auprès du public du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis enregistrent les taux d’adoption les plus élevés parmi les adultes âgés de 18 ans et plus, même si ces chiffres peuvent être quelque peu faussés par les différences entre les recensements officiels et les populations résidentes réelles.

Parallèlement, l’audience de TikTok équivaut désormais à plus des deux tiers de la population adulte en Thaïlande et en Malaisie, et dépasse largement les 50 % pour l’ensemble de l’Asie du Sud-Est.

Les derniers chiffres de Bytedances sur la portée des publicités suggèrent également que plus de la moitié des adultes américains utilisent désormais TikTok chaque mois.

Les dépenses des consommateurs, sur TikTok, atteignent des niveaux records

Mais le nombre d’utilisateurs de TikTok n’est pas le seul à afficher une croissance importante.

Une nouvelle étude publiée par Data.ai indique que les utilisateurs ont dépensé plus de 620 millions de dollars sur TikTok au cours des trois premiers mois de 2022, et 220 millions de dollars supplémentaires sur Douyin, l’application sœur chinoise de la plateforme.

Ce total combiné de 840 millions de dollars est supérieur de 40 % aux dépenses in-app des plateformes au cours des trois mois précédents. Il s’agit de la plus grosse somme jamais gagnée par une application mobile en un seul trimestre grâce aux dépenses des consommateurs finaux.

Cependant, ce qui rend ces chiffres particulièrement impressionnants, c’est qu’ils ne comprennent que les achats in-app de « bonus », qui permettent aux utilisateurs des plateformes d’acheter des cadeaux virtuels aux créateurs, dans un acte qui s’apparente à un pourboire.

En d’autres termes, ces chiffres n’incluent pas les dépenses publicitaires classiques, ni les transactions de commerce social, ni les accords marketing conclus entre les marques et les influenceurs.

Les États-Unis ont représenté la plus grande part des revenus des consommateurs de TikTok au premier trimestre, les Américains ayant dépensé plus de 310 millions de dollars US en achats in-app entre janvier et mars 2022.

Fait important ; les dépenses des consommateurs américains sur TikTok ont plus que doublé au cours des trois premiers mois de 2022, data.ai faisant état d’une croissance trimestrielle de 125 % des achats TikTok in-app effectués par les Américains.

Parallèlement à la Chine, les utilisateurs du Koweït, de l’Allemagne et de l’Arabie saoudite ont également contribué de manière significative aux dépenses mondiales des consommateurs sur TikTok au premier trimestre 2022.

Selon Data.ai, les consommateurs du monde entier ont dépensé un total de plus de 3,7 milliards de dollars US sur TikTok et Douyin depuis l’apparition des applications dans l’app store et sur Google play et en 2014, et plus de la moitié de ce chiffre peut être attribué aux achats in-app au cours des 12 derniers mois.

L’impact du conflit Russo-Ukrainien sur les données d’audience de Meta

Les données concernant l’audience de Meta montrent l’impact profond des personnes qui fuient l’Ukraine en raison du conflit en cours dans le pays avec la Russie.

Au moment de la publication du rapport, le chiffre de l’audience publicitaire combinée de Meta pour l’Ukraine – qui représente une audience combinée mais « dédupliquée » sur Facebook, Instagram et Messenger – était inférieur de 1,7 million d’utilisateurs au chiffre que les mêmes outils ont rapporté pour le pays en janvier 2022.

Cela représente une baisse de 7 % par rapport au début de l’année, et – fait révélateur – les femmes représentent 1,4 million (80 %) des utilisateurs qui ont fui le pays.

Les données de Meta ne donnent cependant aucune indication claire sur l’endroit où ces personnes ont pu aller.

L’audience totale combinée de la société pour la Pologne a augmenté de 550 000 depuis janvier (+2,3 %), mais même si tous ces nouveaux utilisateurs étaient des réfugiés ukrainiens, ce chiffre ne représenterait qu’environ un tiers du total de 1,7 million d’utilisateurs ukrainiens ayant fui.

Pendant ce temps, les chiffres d’audience de Meta dans les autres pays voisins- Moldavie, Roumanie, Hongrie, Slovaquie et Biélorussie – ne montrent que des augmentations modestes de quelques dizaines de milliers.

Cela peut être dû en partie à la façon dont Meta évalue l’emplacement des personnes en fonction de ce qu’elle considère comme leur « domicile », et la société peut ne pas inclure les utilisateurs ayant fui leur pays dans le total d’un autre pays jusqu’à ce qu’ils y soient restés pendant une certaine période.

En attendant, Meta n’a pas publié de données d’audience publicitaire pour les utilisateurs en Russie pour aucune de ses différentes plateformes depuis le début de la guerre en Ukraine fin février.
En effet, lorsque l’on tente de sélectionner la Russie comme lieu de ciblage publicitaire, les outils de l’entreprise affichent actuellement un avertissement indiquant : « Votre publicité inclut ou exclut des emplacements qui sont actuellement restreints. Veuillez supprimer les lieux concernés de vos paramètres d’audience. »

On ignore combien de temps cette restriction pourrait durer…
Il semble que Meta soit la seule société de médias sociaux limitant actuellement le ciblage publicitaire de cette manière.

Cependant, cette restriction a eu un impact significatif sur l’audience globale de Meta.

Pour se plonger dans le contexte, en janvier 2022, les outils de Meta ont indiqué que :

Aucun de ces utilisateurs n’apparaît désormais dans les chiffres d’audience de Meta pour ces plateformes, ce qui a inévitablement eu un impact négatif sur la portée globale de chaque plateforme.

Malgré ces changements, les totaux d’audience mondiale pour Facebook et Messenger ont encore augmenté d’un trimestre à l’autre, mais la portée d’Instagram a connu un ajustement plus important.

Le dernier total d’audience mondiale pour Instagram est inférieur de 1,8 % au chiffre que nous avons rapporté en janvier 2022, ce qui équivaut à une baisse de la portée de 26 millions d’utilisateurs au cours des 3 derniers mois seulement.

Cependant, il est peu probable que Meta ait « perdu » tous ces utilisateurs ; la société empêche simplement les annonceurs de les cibler avec des publicités, probablement en raison des sanctions imposées par le gouvernement américain.

À titre de référence, nous estimons que, sans ces restrictions russes, l’audience publicitaire mondiale d’Instagram aurait probablement augmenté d’environ 38 à 40 millions d’utilisateurs au cours des trois derniers mois, ce qui représenterait une croissance trimestrielle d’environ 2,6 %.

Snapchat poursuit sa croissance rapide

Les derniers chiffres publiés dans les ressources publicitaires de Snap révèlent que la plateforme a ajouté 32 millions d’utilisateurs à son audience publicitaire mondiale au cours des trois derniers mois, ce qui représente une croissance impressionnante de près de 6 % par trimestre.

Les outils de Snap indiquent que les experts du marketing peuvent désormais atteindre plus de 589 millions d’utilisateurs sur Snapchat, soit 11,6 % de plus que ce qu’ils pouvaient atteindre sur la plateforme à la même époque l’année dernière.

Il est important de noter que Snapchat continue de gagner du terrain parmi les jeunes utilisateurs, même si la croissance récente de la plateforme provient d’utilisateurs âgés d’une vingtaine d’années.

Les données sur la portée des publicités de la société suggèrent que les audiences âgées de 13 à 17 ans ont augmenté de 3,7 % au cours des trois derniers mois, contre une croissance de 6,7 % chez les utilisateurs âgés de 18 à 24 ans et une croissance globale de 5,8 %.

Le jeune public de Facebook continue de se développer

Et puisque nous parlons de jeunes publics, les données de Meta offrent de nombreuses preuves pour contrer les rapports récurrents des médias selon lesquels les jeunes utilisateurs  » abandonnent  » Facebook.

Les dernières données concernant l’audience du géant Facebook soulignent que les experts marketing peuvent désormais atteindre 2,8 millions d’adolescents supplémentaires sur l’application par rapport à janvier 2022, ce qui équivaut à une croissance trimestrielle de 1,3 % au sein de cet important groupe démographique.

Ces tendances peuvent bien sûr varier d’un pays à l’autre, mais c’est là que réside l’un des enseignements les plus importants : les tendances d’audience dans une partie du monde peuvent avoir très peu de rapport avec les tendances d’audience ailleurs, alors vérifiez bien les données pour votre ou vos marchés spécifiques.

Pour vous aider, n’hésitez pas à consulter nos rapports sur les différentes plateformes.

Pinterest performe à nouveau

Après une baisse de la portée mondiale à la fin de l’année dernière, les outils de planification de Pinterest suggèrent que l’audience publicitaire de la plateforme a déjà récupéré ses pertes.

L’audience publicitaire mondiale de Pinterest s’élevait à 235 millions en avril 2022, ce qui indique une croissance de 4,1 % par trimestre.

D’autres données figurant dans le rapport de ce trimestre peuvent également intéresser les publicitaires qui envisagent de diffuser des pub sur Pinterest, notamment dans des catégories visuelles/d’images telles que la mode.

GWI rapporte qu’environ 3 utilisateurs d’Internet en âge de travailler sur 10, dans le monde, utilisent désormais des outils de reconnaissance d’image chaque mois, mais ce chiffre atteint plus de 50 % au Brésil, et un peu moins de 50 % au Mexique et en Colombie.

Ainsi, grâce à l’outil « Lens » de Pinterest, qui offre des options intéressantes lorsqu’il s’agit d’utiliser des images comme requêtes de recherche, les possibilités de marketing sur Pinterest ne se limitent plus aux épingles sponsorisées.

Les CPM des médias sociaux de nouveau en hausse

Notre partenaire Skai.io rapporte que le coût de 1 000 impressions publicitaires sur les médias sociaux (CPM) a augmenté de 15 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022.

Le CPM mondial s’est établi en moyenne à 6,75 USD au cours des trois premiers mois de cette année, sur la base de l’analyse par l’entreprise de plus de 1 000 milliards d’impressions publicitaires dans le monde.

Ce CPM est inférieur d’environ 24 % au prix moyen payé par les annonceurs au quatrième trimestre, mais le premier trimestre est généralement le moins cher de l’année pour les dépenses publicitaires, surtout si on le compare au trimestre de « vacances » qui le précède.

Si les tendances actuelles de croissance d’une année sur l’autre se poursuivaient jusqu’au quatrième trimestre de cette année, les publicitaires devraient s’attendre à payer en moyenne plus de 10 USD pour 1 000 impressions publicitaires sur les médias sociaux pendant le quatrième trimestre 2022.

En moyenne, cela signifierait que chaque impression publicitaire sur les médias sociaux coûterait plus d’un centime – c’est la première fois que nous verrions les moyennes CPM mondiales des médias sociaux franchir ce seuil.

En plus de ces hausses de prix, les données de Skai révèlent également que les experts du marketing doivent s’attendre à ce que leurs dépenses publicitaires soient moins rentables qu’il y a quelques mois seulement.

Bien que les dépenses publicitaires globales pour les médias sociaux au premier trimestre 2022 aient augmenté de 10 % par rapport à la même période l’année précédente, les annonceurs n’ont réussi à fournir que 95 % des impressions publicitaires pour les médias sociaux qu’ils avaient fournies au premier trimestre 2021.

Les taux de clics (CTR) sur les médias sociaux ont également fortement baissé au cours des trois premiers mois de cette année par rapport aux trois trimestres précédents, bien que les analystes de Skai préviennent que cela peut être dû en partie à une préférence accrue pour la pub en format vidéo.

Pour situer le contexte, de nombreux publicitaires ont recalibré leurs dépenses en médias sociaux pour mettre moins l’accent sur les publicités à « réponse directe », affirmant que les publicités à la performance sont devenues nettement moins rentables suite à la mise en œuvre des politiques d’Apple en matière de TTA.

En conséquence, nombre de ces spécialistes du marketing investissent désormais davantage dans la publicité de « marque » centrée sur la vidéo, qui dépend généralement moins de l’interaction de l’utilisateur (par exemple, cliquer sur un site Web) pour obtenir le résultat souhaité.

Quelques statistiques…

Avant de conclure l’analyse de ce trimestre, voici quelques autres statistiques « aléatoires » que nous avons identifiées : 

  1. Les acheteurs en ligne qui visitent des sites d’e-commerce via un ordinateur portable ou de bureau ont deux fois plus de chances de convertir que les acheteurs qui les visitent via un téléphone mobile. (Source : Rapport de référence sur l’expérience numérique 2022 de Contentsquare)
  2. Les publications TikTok étiquetés #FYP (« for you page ») ont maintenant délivré un total combiné de plus de 22,5 trillions de vues – une augmentation de plus de 21% (4 trillions de nouvelles vues) au cours des trois derniers mois seulement. (Source : Analyse par Kepios des données publiées sur TikTok.com)
  3. « Wordle » était l’un des 20 termes les plus recherchés sur Google dans le monde au premier trimestre 2022. (Source : Google Trends)
  4. Les internautes du monde entier semblent s’intéresser de plus en plus à la météo. Les recherches Google pour « tiempo mañana » ont augmenté de 1 850 % (19,5 fois) au cours des cinq dernières années, tandis que les recherches pour « météo demain » ont augmenté de 1 250 % (13,5 fois) sur la même période. (Source : Google Trends)

Pour conclure…

Au cas où vous seriez pris d’un vif intérêt pour les chiffres, vous trouverez de nombreuses autres statistiques dans notre Digital Report 2022 April Global Statshot complet, que vous trouverez dans le lien situé en haut de cet article.

Et si vous recherchez d’autres données sur les médias sociaux, vous serez peut-être intéressé(e)s par nos rapports sur les plateformes individuelles, que nous mettons généralement à jour deux semaines après la publication de ces rapports Statshot.

C’est tout pour le rapport de ce trimestre ! Rendez-vous à la fin du mois de juillet pour notre prochain rapport Statshot.