DIGITAL REPORT 2022 – JULY STATSHOT | PARTIE UNE

Qu’en est-il du numérique en Juillet 2022 ?

Le fondateur de Kepios, Simon Kemp, présente les principaux enseignements de notre dernier Digital Report –  July Global Statshot 2022.

Les grandes tendances des comportements en ligne dans le monde.

Notre Digital Report – July Global Statshot 2022, publié en partenariat avec We Are Social et Hootsuite, montre que l’adoption du numérique et son utilisation continuent de progresser dans le monde entier.

Les données de ce trimestre font état d’un nombre impressionnant de nouveaux utilisateurs.
Ces mêmes données révèlent que des centaines de millions de personnes ont commencé à utiliser Internet et les médias sociaux pour la première fois au cours des 12 derniers mois

Cette évolution ne se résume cependant pas à un simple chiffre !  Cet article propose une analyse approfondie des comportements en ligne, qui sera en deux parties. 

Les infos essentielles à retenir

La vidéo YouTube ci-dessous vous guidera à travers dix des principaux sujets de ce rapport trimestriel.

Aussi, vous trouverez ci-dessous, le rapport complet. 

Les grands sujets du numérique en Juillet 2022

Les “best facts” de ce rapport incluent :

Avant tout, veuillez lire attentivement les notes suivantes afin de comprendre comment certains changements et évolutions récentes peuvent avoir un impact sur les résultats de ce trimestre.

Les modifications de données

Données sur la population : Au début du mois, les Nations unies ont publié une mise à jour complète de leurs données sur les perspectives de la population mondiale, comprenant d’importantes révisions des chiffres de la population dans le monde. En plus d’avoir un impact sur les chiffres que nous publions pour la population, ces modifications peuvent également affecter tous les points de données où nous rapportons l’adoption ou l’utilisation du numérique en pourcentage de la population totale, ou en pourcentage d’une cohorte d’âge spécifique (par exemple, les personnes âgées de 13 ans et plus). Par conséquent, notons que toute comparaison avec des points de données équivalents publiés dans les rapports précédents peut donner lieu à des changements ou des tendances inattendues, y compris des baisses potentielles des chiffres relatives aux utilisateurs.

Plateformes sociales : YouTube et Instagram semblent également avoir modifié leurs données de base concernant la portée de l’audience depuis notre précédent rapport, ce qui engendre des chiffres inférieurs par rapport à notre ancien rapport. Attention toutefois à ne pas interpréter ces changements comme une baisse réelle d’utilisateurs ou d’audience.

Pour en savoir plus sur les changements susceptibles d’avoir un impact sur la comparaisons des données entre les rapports de la série Global Digital Reports, veuillez vous reporter à nos notes détaillées concernant les données.

Rapport complet

Vous trouverez notre Digital Report 2022 – July Global Statshot dans le SlideShare ci-dessous (cliquez ici si ça ne fonctionne pas).

État des lieux du numérique

Pour commencer, voici les derniers titres de l’actualité numérique mondiale :

Le point d’inflexion de la croissance numérique

Ces chiffres indiquent tous un ralentissement de la croissance numérique par rapport aux augmentations impressionnantes que nous avons connues lors de la pandémie de COVID-19.

Toutefois, les tendances actuelles indiquent que les deux tiers de la population mondiale devraient être connectés d’ici l’année prochaine et que les utilisateurs de médias sociaux devraient atteindre l’équivalent de 60 % de la population mondiale peu de temps après.

On peut donc supposer que nous sommes très proches – ou peut-être déjà au niveau – d’un point d’inflexion de la croissance numérique et que les courbes de croissance devraient continuer à s’aplanir à partir de maintenant.

Mais il est important de souligner que cette décélération est inévitable ; la majorité de la population mondiale étant désormais connectée, il serait statistiquement impossible que le nombre d’utilisateurs continue de croître indéfiniment aux taux observés en 2020 et 2021.

En outre, le fait que nous soyons arrivés à ce point d’inflexion prouve que les technologies connectées font désormais partie intégrante de la vie de la plupart des gens dans le monde.

La question clé n’est donc plus de savoir si nos cibles utilisent réellement ces technologies, mais de connaître leurs habitudes, et comment nous pouvons tirer pleinement parti des opportunités précieuses – et en constante évolution – que ces technologies représentent.

La bonne nouvelle, c’est que la série Global Digital Reports regorge de toutes les données et informations dont vous avez besoin pour répondre à ces questions !

Les téléphones mobiles en mouvement

Les téléphones mobiles représentent plus de la moitié du « temps connecté » dans le monde depuis la fin de 2018, et ça continue d’augmenter.

Par exemple, les dernières données de GWI montrent que les téléphones mobiles représentent désormais 55,5 % du temps que nous passons sur Internet, contre 52 % l’année dernière à la même époque.

Les préférences en matière de dispositifs varient toutefois en fonction de l’âge et du sexe, les jeunes femmes étant beaucoup plus susceptibles de se connecter via un téléphone mobile que les hommes plus âgés.

Les données de Statcounter indiquent que les appareils mobiles représentent une part du trafic web mondial de plus en plus importante.

Les dernières données de l’entreprise montrent que près de 6 ouvertures de pages web sur 10 proviennent désormais de téléphones mobiles, contre un peu plus de 55 % il y a un an. 

Toutefois, ces moyennes varient fortement selon les pays. Statcounter rapporte que les téléphones mobiles représentent plus de 8 ouvertures de pages Web sur 10 en Turquie, en Égypte et au Nigeria, mais qu’ils ne sont responsables que de 27 % du trafic Web en Belgique.

Mais pour mettre en perspective ce chiffre mondial, Statcounter attribue désormais moins de 40 % du trafic web mondial aux ordinateurs portables et de bureau, contre 44 % l’année dernière à la même époque.

Les desktops continuent cependant à jouer un rôle important dans les activités Internet mondiales. Les dernières données de Statcounter démontrent que les ordinateurs portables et de bureau représentent toujours plus de 7 demandes de pages Web sur 10 en Guinée équatoriale, au Rwanda, en Belgique et aux Seychelles.

Les desktops restent également le moyen le plus populaire d’accéder au web dans une grande partie de l’Europe de l’Ouest et du Nord, ainsi qu’au Japon.

Les nouvelles tendances digitales

Il y a quelques jours, le Reuters Institute for the Study of Journalism (RISJ) a publié l’édition 2022 de son Digital News Report. Vous pouvez lire l’intégralité du rapport et de l’analyse sur leur site web.

Avant d’entrer dans le détail des données, veuillez noter que certaines des conclusions de cette section « Tendances de l’actualité numérique » peuvent différer selon les données, en raison de différences de sources, ainsi que de la période de la collecte d’information.

Sources d’informations

L’une des conclusions les plus intéressantes du Digital News Report de cette année est que plus de 4 adultes sur 5 s’informent désormais via des canaux numériques, contre seulement 3 sur 5 qui regardent les informations à la télévision.

Toutefois, le résultat le plus frappant en ce qui concerne les canaux d’information est que les internautes sont désormais 2½ fois plus susceptibles de se tourner vers les médias sociaux pour s’informer que vers les journaux papier et les magazines.

Les femmes sont particulièrement susceptibles de se tourner vers les plateformes sociales pour obtenir des informations, puisque près de six femmes sur dix interrogées déclarent utiliser les réseaux et les messageries pour s’informer. À peine une femme interrogée sur cinq déclare lire des journaux et des magazines papier.

Au niveau des pays, les habitants des pays en développement sont les plus susceptibles de se tourner vers les canaux en ligne pour obtenir des informations, les personnes interrogées en Afrique apparaissant particulièrement bien placées dans le classement de cette année.

Globalement, 95 % des adultes nigérians et 92 % des adultes kenyans déclarent se tourner vers les canaux numériques pour s’informer, contre une moyenne mondiale de 82 %.

Concernant les appareils utilisés pour accéder aux informations numériques, les téléphones mobiles sont clairement le premier choix, avec plus de 7 personnes interrogées sur 10 déclarant utiliser des smartphones pour s’informer.

Les réseaux sociaux comme sources d’informations

Pour accéder à des contenus d’actualité, l’utilisation des médias sociaux varie considérablement selon la géographie.

Au niveau mondial, le RISJ indique que 57 % des adultes utilisent les médias sociaux pour découvrir et s’informer. Toutefois, ce chiffre passe à 82 % des personnes interrogées au Kenya, et tombe à 28 % au Japon.

L’impact de l’âge sur les plateformes sociales pour s’informer 

Comme on pouvait s’y attendre, le Digital Report 2022 révèle que les jeunes adultes sont plus susceptibles de s’informer via les médias sociaux que la génération de leurs parents.

Les réseaux sociaux les plus populaires pour suivre les actualités

Concernant les réseaux sociaux les plus utilisés par les internautes dans une optique de recherche d’informations, le RISJ indique que Facebook domine toujours. Près de la moitié des personnes interrogées citent Meta comme la plus grande plateforme d’information.

YouTube arrive en deuxième position dans le classement de cette année, avec 3 personnes interrogées sur 10 déclarant consommer du contenu d’actualité sur la principale plateforme vidéo d’Alphabet. Toutefois, les chiffres montrent que les hommes sont plus susceptibles d’utiliser YouTube pour les informations que les femmes.

WhatsApp arrive en troisième position dans le rapport de cette année, avec 22 % des personnes interrogées déclarant utiliser la plateforme de messagerie la plus populaire de Meta comme source de contenu d’actualité.

Parallèlement, le nombre de personnes interrogées qui déclarent utiliser TikTok pour obtenir des informations a presque doublé depuis l’année dernière, passant de 4 % dans le rapport 2021 sur l’actualité numérique à 7 % dans l’étude de cette année.

La confiance en l’information

La confiance en l’information s’est de nouveau érodée au cours de l’année écoulée, avec à peine 4 personnes sur 10 déclarant qu’elles peuvent faire confiance à la plupart des informations.

Les personnes interrogées en Finlande partagent une vision plus positive, avec plus de deux tiers des personnes interrogées dans le pays exprimant leur confiance à l’information.

Quant à eux, les Américains sont de plus en plus sceptiques.

À peine un quart (26 %) interrogés dans le cadre de l’enquête de cette année ont déclaré pouvoir faire confiance aux informations, contre 29 % dans l’étude de l’année dernière.

De nouveaux médias apparaissent sur les réseaux sociaux

Afin d’ajouter un cadre supplémentaire aux conclusions du Digital Report de cette année, nous avons examiné certains des médias parmi celles les plus populaires sur Facebook et Twitter.

En raison des défis linguistiques considérables associés à l’identification de tous les principaux médias dans le monde, il est fort possible que la sélection de pages et de comptes que nous avons effectuée dans cette étude passe à côté de certains médias importants qui auraient dû figurer dans ces listes.

Malgré le fait que le gouvernement chinois bloque toujours Facebook en Chine continentale, les cinq premiers médias sur Facebook sont tous des médias contrôlés par l’État chinois.

CGTN (China Global Television Network) arrive en tête de liste des nouveaux médias sur Facebook, avec un nombre impressionnant de 118 millions d’abonnés en juillet 2022 – un chiffre qui a augmenté d’un million depuis le début de cette année.

Dans le même temps, la page Facebook de China Daily a également attiré plus de 100 millions d’abonnés, le chiffre actuel de 105 millions étant supérieur d’environ un demi-million à celui que nous avions indiqué au début de 2022.

L’agence de presse Xinhua (93,4 millions d’abonnés), le Quotidien du peuple chinois (85 millions d’abonnés) et le Global Times (69 millions d’abonnés) occupent les trois autres places du top 5 des nouveaux médias sur Facebook.

Malgré le fait qu’il puisse y avoir un chevauchement significatif dans les audiences, la principale conclusion à tirer est la domination des médias sur Facebook. Aussi, soulignons le fait que la Chine a désormais une influence significative lorsqu’il s’agit de diffuser des informations dans le monde entier.

La page BBC News est celle qui compte le plus grand nombre de followers parmi les médias occidentaux sur Facebook, avec 58 millions de d’abonnés au moment de la rédaction du présent rapport.

Aaj Tak semble avoir le plus grand nombre d’abonnés sur Facebook parmi les pages d’actualités publiant du contenu dans des langues autres que l’anglais puisque la page de la chaîne d’actualités en hindi revendique près de 33 millions d’abonnés en juillet 2022.

Pour situer le contexte, parmi les 30 plus grandes pages d’actualité que nous avons identifiées dans cette analyse, moins de la moitié (14 pages) publient du contenu principalement en anglais, tandis que trois autres pages publient du contenu dans un mélange d’anglais et d’une autre langue.

Les langues utilisées sur les autres pages de cette liste sont les suivantes (notez que certaines de ces pages affichent également du contenu en anglais) :

Au-delà de la langue, il est également intéressant de noter que UNILAD et LADBible – deux pages d’information « social-first » – ont attiré un plus grand nombre d’internautes sur Facebook que des médias traditionnels tels que CNN et Al Jazeera.

À titre d’exemple, BuzzFeed – que certains considèrent comme la première page d’information « sociale » – compte aujourd’hui 13,8 millions d’abonnés sur Facebook.

Les nouveaux médias sur Twitter

Il est intéressant de noter que le classement des principaux médias sur Twitter est très différent de celui de Facebook que nous avons étudié plus haut.

La différence la plus évidente est qu’un unique média chinois dominant le classement de Facebook figure dans notre liste des principaux médias sur Twitter.

Qui plus est, ce même compte – @CGTNOfficial – se situe vers le bas de la liste, avec 13,3 millions d’abonnés au moment de la rédaction du présent article.

@CNNBRK (CNN Breaking) a la plus grande audience de tous les médias d’information sur Twitter en juillet 2022, avec plus de 63 millions de followers.

Un autre compte géré par CNN – @CNN – occupe la deuxième place du classement, avec 58,9 millions de followers.

Au total, CNN gère 5 des 30 principaux comptes d’actualités sur Twitter que nous avons identifiés au cours de cette étude :

Le New York Times se classe troisième parmi les médias sur Twitter avec 53,5 millions de followers, tandis que deux comptes de la BBC – @BBCBreaking (50,3 millions de followers) et @BBCWorld (37,3 millions de followers) – complètent le top 5.

Parmi les 30 plus grands comptes d’actualités sur Twitter que nous avons identifiés, 11 publient des contenus majoritairement dans des langues autres que l’anglais.

Notamment, 7 de ces comptes publient des informations en arabe, soulignant la popularité de Twitter au Moyen-Orient.

Cependant, malgré la popularité de Twitter en Amérique latine, nous n’avons identifié qu’un seul compte en langue espagnole – @CNNEE (CNN en Español) – qui avait un nombre suffisant de followers pour être pris en compte dans ce classement.

Notons que, bien que Twitter se positionne comme une source d’informations, seuls deux comptes d’actualités figurent dans notre dernier classement des 20 premiers comptes Twitter, toutes catégories confondues.

En effet, 15 de ces 20 comptes représentent des personnes individuelles, le compte de Barack Obama (132,3 millions de followers) étant toujours en tête du classement mondial.

Par ailleurs, fun fact : le compte Twitter d’Elon Musk a actuellement beaucoup plus de followers sur Twitter (101,3 millions) que Twitter lui-même (62,1 millions).

Les fortunes fluctuantes de la crypto-monnaie

Malgré l’effondrement récent des valorisations du Bitcoin et de l’Ethereum, les données de GWI montrent que la propriété des monnaies basées sur la blockchain continue de croître.

Près d’un utilisateur d’Internet en âge de travailler sur 8 déclare posséder désormais une forme de crypto-monnaie, ce chiffre atteignant près d’un quart des utilisateurs d’Internet en Turquie.

Pour mettre ces chiffres en perspective, dans les 48 pays couverts par l’étude de GWI, les réponses à l’enquête indiquent que plus de 330 millions de personnes pourraient désormais posséder une forme de crypto-monnaie.

Ce chiffre est largement conforme à la recherche de Crypto.com, qui a constaté que 295 millions de personnes possédaient une forme de crypto-monnaie d’ici la fin de 2021.

La possession de crypto-monnaies reste cependant biaisée par le sexe, et GWI rapporte que les hommes sont actuellement 60 % plus susceptibles de posséder des crypto-monnaies que les femmes.

Mais ce qui ressort le plus de ces dernières données, c’est la croissance globale de l’adoption des crypto-monnaies.

En effet, le nombre de personnes dans le monde possédant une crypto a bondi de plus de 50 % au cours de la seule année dernière.

Le timing de cette croissance peut cependant indiquer des problèmes.

Pour situer le contexte, une étude de Crypto.com suggère qu’environ deux tiers de tous les propriétaires de crypto-monnaies détenaient au moins du Bitcoin ou de l’Ethereum (ou les deux) à la fin de l’année dernière.

Mais la valeur du bitcoin a chuté de plus de 70 % depuis son plus haut niveau en novembre 2021, et la valeur de l’ethereum a chuté d’encore plus de 75 % au cours de la même période.

Par conséquent, beaucoup de ces propriétaires de crypto qui sont entrés sur le marché au cours des derniers mois auront probablement vu la valeur de leur investissement initial chuter d’une marge importante depuis leur entrée dans le monde de la crypto.

Il existe peu de données sur la valeur moyenne potentielle des crypto-monnaies détenues par les particuliers, mais des recherches citées par Fortune indiquent qu’un maigre 0,01 % des propriétaires de bitcoins détiennent plus de 25 % de la valeur totale de la monnaie.

Sur la base du rapport de Crypto.com, qui fait état de 176 millions de propriétaires de bitcoins à la fin de 2021, cette recherche suggère qu’à peine 17 600 personnes et organisations détiennent plus d’un quart de la valeur totale du bitcoin.

En outre, malgré l’augmentation constante du nombre de propriétaires, data.ai signale une baisse significative de l’utilisation des applications mobiles utilisées pour l’achat et le commerce de crypto-monnaies, ce qui suggère que le commerce de crypto-monnaies « au détail » a ralenti.

L’analyse de Data.ai révèle que le temps total passé dans les applications de crypto-monnaies a chuté de 20 % depuis l’année dernière à la même époque, et que le temps combiné passé à utiliser les 10 principales applications de crypto-monnaies a diminué d’environ deux tiers depuis son pic de mars 2021.

Toutefois, cette chute vertigineuse n’indique pas nécessairement que de nombreux propriétaires de crypto-monnaies ont vendu leurs avoirs.

Il se peut, par exemple, que certains d’entre eux soient simplement en train de « HODLing » – c’est-à-dire de s’accrocher à leur vie – en attendant que le prix du bitcoin et de l’ethereum augmente avant de reprendre leurs échanges réguliers.

NFT… WTF?

Le niveau général de sensibilisation continue d’augmenter, mais la plupart des gens ne comprennent toujours pas ce que sont les fameux NFT (jetons non fongibles).

Une récente étude Zeitgeist réalisée par GWI dans 9 pays du monde entier a révélé que plus des deux tiers des personnes ont au moins entendu parler des NFT, mais que moins de 3 personnes sur 10 disent comprendre ce que sont réellement les NFT.

Plus d’un quart des sondés a déclaré qu’il pensait que les NFT étaient une forme de crypto-monnaie, ce qui indique qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant que ces derniers ne se généralisent.

En outre, une personne sur cinq affirmant « comprendre » les NFT a choisi « un type de crypto-monnaie » comme meilleure définition de ces instruments, ce qui suggère qu’un nombre significatif de personnes pensant comprendre les NFT sont en fait moins bien informées qu’elles ne voudraient l’admettre.

Il existe peu de données solides sur le nombre de personnes qui possèdent réellement un NFT, mais l’un des chiffres les plus couramment cités provient d’un rapport publié par le Financial Times, indiquant qu’environ 360 000 personnes posséderont un NFT à la fin de 2021.

Toutefois, la même étude a révélé qu’à peine 9 % de ces propriétaires – soit quelque 32 400 personnes – détenaient plus de 80 % de la valeur nominale de l’ancien marché des NFT.

Les transactions NFT connaissent un ralentissement significatif

Dans le même temps, les recherches publiées par NonFungible.com suggèrent que le nombre de portefeuilles blockchain négociant des NFT – que ce soit en tant qu’acheteurs ou vendeurs – a chuté de plus de 50 % au cours du premier trimestre de 2022, avec moins de 150 000 portefeuilles négociant des NFT au cours de la dernière semaine de mars.

Et les chiffres publiés sur le site NonFingible.com suggèrent que l’activité d’échange de NFT a continué à décliner depuis lors également.

Selon la section « Tendances du marché » du site, moins de 250 000 ventes de NFT ont eu lieu au cours des sept jours précédant le 15 juillet 2022, alors qu’un record historique de 1,27 million de ventes a été atteint au cours des sept jours précédant le 24 novembre 2021.

Ces chiffres indiquent que les ventes hebdomadaires de NFT ont chuté de plus de 80 % depuis novembre 2021, bien que l’activité se soit redressée depuis le plus récent creux de 165 000 ventes dans la période de 7 jours se terminant le 17 juin 2022.

Dans son rapport sur le marché du premier trimestre 2022, NonFungible.com indique que les « objets de collection » représentent actuellement la plus grande part de l’industrie des NFT, avec plus d’un demi-million de portefeuilles exécutant un total de 2,7 millions de transactions au cours des trois premiers mois de 2022.

La valeur combinée de ces transactions s’élevait à 6,1 milliards de dollars américains, bien qu’il faille noter que ce chiffre peut inclure plusieurs transactions du même actif.

Cependant, Reuters rapporte que la valeur mensuelle des transactions NFT sur la place de marché OpenSea a chuté de 85 % depuis janvier.

L’article précise que la valeur des transactions en juin 2022 s’est élevée à 700 millions de dollars US, contre près de 5 milliards de dollars US à peine six mois plus tôt.

Cela correspond à des tendances similaires dans les données publiées sur NonFungible.com.

La section « Market Trends » du site montre que la valeur cumulée des ventes hebdomadaires de NFT au cours des 7 jours clos le 15 juillet 2022 s’est élevée à 224 millions de dollars US, contre un record absolu de 1,92 milliard de dollars US au cours des 7 jours clos le 29 août 2021.

Ces données suggèrent que la valeur hebdomadaire des transactions NFT a chuté de près de 90 % depuis son record historique.

Le scepticisme des investisseurs s’accroît

Une partie de cette tendance peut s’expliquer par le fait que la valeur de l’Ethereum – l’une des principales devises utilisées dans le commerce des NFT – a chuté de plus de 70 % depuis son record absolu en novembre 2021.

Mais étant donné l’ampleur des baisses, il n’est peut-être pas surprenant qu’une enquête publiée par Bloomberg le 11 juillet ait révélé qu’à peine 9 % des investisseurs considèrent désormais les NFT comme une opportunité d’investissement prometteuse.

Dans le même temps, le scepticisme croissant à l’égard de la valeur d’investissement des NFT pourrait être exacerbé par une augmentation du « washing » des NFT – une pratique par laquelle le même individu ou la même organisation échange un seul NFT entre plusieurs portefeuilles différents sous son contrôle, dans le but de gonfler artificiellement la valeur perçue de ce NFT.

Dans son rapport sur le marché du premier trimestre 2022, NonFungible.com indique que les opérations sans effet de levier pourraient avoir représenté plus de la moitié (52,2 %) de la valeur totale des transactions NFT exécutées au cours des trois premiers mois de 2022, contre 43,2 % au dernier trimestre de 2021.

Cependant, rappelons que les NFT ne sont pas limitées aux actifs d’investissement spéculatifs.

NonFungible.com rapporte que les actifs liés aux jeux représentent toujours la plus grande part des échanges de NFT, avec près d’un million de portefeuilles échangeant des NFT liés aux jeux au cours des 90 premiers jours de cette année.

De manière assez surprenante, et compte tenu de l’agitation médiatique récente, les ventes de NFT liées aux métavers ne représentent qu’une infime partie des échanges de NFT.

NonFungible.com rapporte qu’un peu plus de 53 000 NFT liés aux métavers ont été échangés entre janvier et mars 2022, ce qui ne représente que 0,7 % des 7,45 millions de ventes de NFT que la société a suivies au premier trimestre.

Au total, les actifs liés au métavers ne représentaient que 1,6 % des 34,4 millions de NFT en circulation à la fin du mois de mars, contre 65,4 % pour les NFT liés aux jeux.

Cependant, malgré la confusion persistante et le scepticisme croissant des investisseurs, nous ne doutons pas que la technologie NFT soit là pour rester.

En particulier, nous nous attendons à voir une augmentation significative de l’utilisation des « jumeaux numériques » – des NFT associés à des actifs du monde physique – qui s’appuient sur des initiatives existantes d’organisations comme Mattereum.

À suivre

Rendez-vous la semaine prochaine pour la publication de la deuxième partie de notre analyse des statistiques de Digital 2022, qui comprendra les principales évolutions du monde social et un aperçu de l’essor du mobile. 

Ne manquez pas notre session LinkedIn Live Digital 2022 July Stashot le mercredi 27 juillet (9h00 BST), au cours de laquelle Simon Kemp et notre responsable mondiale des médias Brittany Wickerson discuteront des principaux titres du rapport.