Retour sur la conférence CB Web Le Club

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frederic.roginska

Mardi 13 avril, Camille et moi assistions à la conférence de CBNews à l’occasion du lancement de CB Web Le Club. Cet évènement fût l’occasion de s’interroger sur la pertinence d’une mesure du social media, question à laquelle les intervenants de la soirée ont tentés de répondre. Car comme le rappellait Christian Blachas en introduction, réunir un grand nombre de followers ou fans est certainement très bien pour une marque, mais encore faut-il savoir quoi faire avec.

Premier intervenant à s’exprimer, Michael Schneider (Mobile Roadie) nous a tout d’abord présenté les richesses du web mobile, et plus particulièrement du développement d’applications pour des terminaux comme l’iPhone ou à présent l’iPad. En effet, il soulignera notamment que certaines requêtes autrefois confiée à Google, la recherche d’un restaurant par exemple, se faisait de plus en plus par l’intermédiaire d’applications mobiles. Encore tout relatif en France, ce phénomène deviendra sans nul doute la norme avec la démocratisation de la réalité augmentée grâce à des applications telles que Yelp, Layar, ou bien encore Goggles, tout comme l’expliquait Sandrine dans son billet « 2010 et les médias sociaux« .

Vincent Ducrey, conseiller de Luc Chatel au gouvernement, est revenu pour sa part sur la publication de son ouvrage « Le Guide de l’influence« . Il a ainsi partagé sa vision de la gestion de l’e-réputation, à la lumière de ce qu’il appelle le « hub management ». Cette discipline conçoit l’ensemble des sources d’information comme un hub au sein duquel on organise la diffusion d’une information en fonction de l’autorité du support, mais également de la vitesse à laquelle l’information s’y diffuse.

Dans la continuité, Damien Vincent, responsable de la stratégie de Facebook en France, a ensuite rappelé le changement de gouvernance qui s’opère pour les marques avec l’horizontalité croissante des rapports de communication BtoC. Cela se traduit par la nécessité pour les marques d’entrer en dialogue avec leurs consommateurs et de faire prévaloir des valeurs d’authenticité et de transparence, tout en acceptant qu’ils ne peuvent pas tout contrôler. Damien a également souligné combien s’appuyer sur ses communautés peut être bénéfique pour une marque, et a notamment abordé le sujet de la valorisation de l’audience des pages fans, en citant une étude de Vitrue estimant à $3,6 la valeur d’un fan ; étude par ailleurs complémentaire à celle que Violette nous avait présenté dans son billet « Fans online : vos futurs clients« .

Georges-Edouard Dias (L’Oréal) a alors illustré les propos de son prédécesseur en abordant la récente crise qui a opposé Nestlé à Greenpeace. Prenant l’angle d’un fan souhaitant défendre le produit qu’il apprécie, il est parti à la recherche de ses fans et a découvert de nombreux blogs et pages Facebook de grands amoureux de la marque (la fanpage de KitKat qui comptabilise plus de 770 000 fans à ce jour n’est d’ailleurs pas une page officielle sous contrôle de Nestlé). Il regrette ainsi que rien ne leur soit fourni pour s’engager avec le produit qu’ils apprécient tant, contrairement à la démarche de Dunkin Donut par exemple qui offre chaque semaine la possibilité à ses fans de devenir le « fan of the week », comme l’avait évoqué Camille suite à la Conférence M2C. Évoquant L’Oréal, Georges-Edouard Dias a sinon témoigné de la crainte que sa marque a pu ressentir lorsqu’elle a envisagé le participatif, avant de s’apercevoir que les commentaires positifs étaient les plus présents. Il résumera par ailleurs les choses ainsi : « Les consommateurs ne sont pas là pour nous détruire, mais nous donner une chance de nous améliorer ». C’est ainsi la fin du « marketing science infuse » comme il le dénomme, et l’émergence d’une ère où le consommateurs s’exprime, se fait l’avocat de la marque, et devient un vecteur essentiel de recommandation grâce aux médias sociaux.

Mats Carduner (Fifty Five, ex-Google France) a quant à lui relevé que mesurer le web social était un défi, et plus particulièrement depuis le développement de la consommation hors site (RSS notamment) ou la révolution Twitter. Il est cependant revenu sur le cas de la campagne Obama et a insisté sur la nécessité de placer l’objectif final (ici : remporter les élections) comme impératif à toute mesure, comme We Are Social le conseille toujours à ses clients. Il s’est alors appuyé sur une présentation de Dan Siroker montrant la corrélation entre le succès d’Obama sur les réseaux sociaux et sa victoire politique. En effet l’actuel président supplantait son rival McCain sur toutes les plateformes sociales (Facebook et YouTube notamment) et est finalement parvenu a récolter 500 millions des 700 millions de dollars de fonds levés pour sa campagne par l’intermédiaire de son site web.