#web2day : retour vers le futur du web

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stephane.maguet

On connaissait Nantes pour son dynamisme culturel avec des ovnis comme Royal Deluxe, le Lieu Unique ou encore l’Estuaire, cette biennale d’art contemporain reconvertie en exposition permanente sur les rives de la Loire. A l’occasion du festival web2day qui a eu lieu début juin, nous avons été surpris par le dynamisme de son écosystème lié à l’innovation. Comme si culture et innovation se retrouvaient autour d’une certaine capacité à investir l’avenir et à porter une vision.

Web2DAY

Au programme donc conférences, startups, laboratoires, écoles, agences, industriels et grands comptes; en bref, tous les acteurs du digital sont présents. Côté démonstration, le folklore de l’innovation est au rdv : on y voit des drones, des robots, des objets connectés, des casques et toute une pléthore de prototypes. L’ambiance est très détendue, l’accueil sympathique et l’Île de Nantes est l’écrin parfait pour cette grand-messe des métiers du web et de l’innovation.

Par l’ampleur de la manifestation et la qualité des intervenants, le web2day prend cette année de l’envergure et s’impose comme le deuxième rendez vous du digital en France. Par rapport à Leweb, les marques sont plus discrètes, les intervenants plus accessibles, les places beaucoup plus abordables. Du coup il en résulte des publics plus divers, une ambiance plus détendue et plus propice aux échanges et au networking. Pour mémoire, Il est question de business mais pas que; on parle Mooc et apprentissage du code, du rôle des femmes dans l’innovation, de la démocratie et des territoires à l’âge digital, de déconnexion et de protection de la vie privée. Bref, une grande diversité thématique ou chacun vient chercher sa dose d’inspiration.

Il n’y a cependant pas de grandes surprises concernant les grandes tendances. Toutes proportions gardées, les thèmes abordés sont assez raccord avec les conférences de SXSW 2014 : wearable computing, internet des objets, NBIC, éducation au code, FabLab et FabMake, robotique et humanité augmentée par la technologie. Avec en prime le transhumanisme en filigrane dans beaucoup de discussions.

Pourquoi vient-on ? On peut lire sur le programme « Sharpen your Mind & extend your network « , la promesse est clairement énoncée. On vient à la fois pour écouter des speakers et rencontrer des talents. Lors de cette 6ème édition, on trouve beaucoup de conférences abordant le sujet de la place des technologies dans notre environnement, à notre époque, ou comment les technologies questionnent l’anthropologie.

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Voici une petite sélection des sujets que nous avons trouvé les plus intéressants :

« Les Beacons, quelles opportunités commerciales ? »

Nous avions déjà évoqué cette technologie à l’occasion des 4 ans de We Are Social France (#weare4) où nous avions mis en place un dispositif connecté durant la soirée utilisant la technologie Ibeacon avec nos amis de Bealder. Cette conférence était une occasion idéale pour nous rafraichir les idées sur le sujet après ce premier coup d’essai.

Ce dispositif offre la possibilité d’une expérience virtuelle parfaitement intégrée dans le monde réel. Les iBeacons – utilisant la technologie Bluetooth Low Energy – permettent d’engager une conversation contextualisée avec les utilisateurs via une application mobile, ce qui offre des opportunités légitimes et infinies. Il est récurrent de recevoir des messages / notifications de la part de marques au mauvais endroit, au mauvais moment. Avec les iBeacons, les messages sont contextualisés et personnalisés dans un espace physique bien précis, et c’est ce qui fait tout la différence ! Pensez-y, faites du bien à votre taux de transformation 😉

Pour plus de détails : http://wearesocial.fr/blog/2014/04/ibeacon/

« Tour d’horizon des nouvelles interfaces digitales »

Les objets connectés ont révolutionné le monde des interfaces digitales, c’est une certitude. Mais comment ? En poussant leur évolution vers une dématérialisation des écrans, au profit de leur intégration intra-objet. À l’image des interfaces futuristes que l’on peut voir dans le film « Her » sorti récemment, les écrans tendent à laisser la place à des interfaces physiques très bien intégrées à notre environnement. En effet, il est important de glorifier l’utilisateur plutôt que l’objet dans son utilisation. Aujourd’hui, la seule fonctionnalité ne permet plus de vendre l’objet connecté, il est primordial que celui-ci soit parfaitement adapté à l’environnement de son utilisateur. Comme Cyrille Chaudoit l’a si bien dit lors de sa conférence ‘Révolution Digitale : son vrai rôle dans l’évolution de l’Homme’ : « La révolution digitale n’est pas une révolution de l’outils ou de la technologie, c’est une révolution de l’Homme et de ses usages ».

Pour voir la conférence, c’est ici

interfaces digitales

« La valeur émotionnelle des objets »

Une grande partie des objets connectés arrivés dernièrement sur le marché ont une valeur émotionnelle qui répond à des angoisses liées à la santé, la sécurité, le bien-être. Remee, par exemple, est un masque qui permet de contrôler les rêves et de les mémoriser d’avantage. D’autres objets permettent de mesurer er d’améliorer le sommeil de leurs utilisateurs, qui a donc un impact direct sur leur humeur et leurs émotions. Certains projets tel que le « Touch Over the Internet », sponsorisé par Durex, pousse au maximum l’aspect émotionnel au travers du digital en proposant des sous-vêtements et une application permettant d’échanger des caresses à distance !

Attention cependant concernant les wearables, qui sont de moins en moins utilisés dans le temps : 18 mois après la date d’achat, le taux d’usage tombe à 50% sur l’ensemble des acheteurs. Il faut donc être capable de proposer un objet à la fois utile, multifonctions et émotionnel, pour assurer sa réussite, au moins à moyen terme. (source : Endeavour Partners, Septembre 2013)

Pour voir la conférence, c’est ici

« Pinterest en France, perspectives d’évolution et bonnes pratiques »

Stéphanie Tramicheck, Directrice France de Pinterest, nous fait l’honneur de sa présence au web2day pour présenter la plateforme et casser les préjugés qui l’entourent encore, notamment sur le marché français. Tout le concept du réseau est basé sur l’idée de « collection », son fondateur Ben Silverman étant initialement collectionneur de papillons. Tout cela a amené l’idée de pouvoir sauvegarder tout contenu visuel trouvé sur le web, et de l’archiver dans un tableau étant la représentation visuelle d’un centre d’intérêt. Pour les marques, tout est question de curation, d’inspiration et d’authenticité, tout en restant connecté à leur ADN.

Cependant, Pinterest va aujourd’hui bien plus loin que le simple outil de collections online regroupant à ce jour 30 milliards d’épingles et 750 millions de tableaux. En effet, Pinterest est devenu le premier apporteur d’affaire versus Facebook (panier moyen : 160$ VS 70$) grâce notamment au bouton « pin it » présents sur les sites d’e-commerce et parfois même IRL.

Pour voir la conférence, c’est ici

Pinterest

« La génération Z et le web que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître »

Pour clôturer ce Web2day le vendredi 6 juin, notre Directrice de la Stratégie Nadia Tiourtite a partagé sa vision sans préjugé de la « Génération Z et le web que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître ». Fervents amateurs d’applications mobiles de messagerie instantanée et éphémère telles que Line, Kik ou Snapchat, ils privilégient l’échange de contenus visuels avec leurs pairs, sur des réseaux loin de leur parents et de leur famille. Cette génération née avec internet, simplement connectée et souvent diabolisée dans les médias, n’est pas différente des autres générations. « On est tous le petit con d’une génération ». De 68 à aujourd’hui, rien a changé, à part leurs pratiques et leurs usages (digitaux). En bref, aucune rupture anthropologique constatée ! Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette génération Z est le plus grand défenseur des droits à la vie privée et de la privatisation des datas. « Ils réhabilitent le droit à l’oubli, le droit au secret ». En bref, une génération qui mène pour nous la bataille de la vie privée.

Pour voir la conférence :

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RDV à l’édition 2015 du web2day !!!