Digital 2020: les principaux enseignements


Publié en partenariat avec Hootsuite, notre nouveau rapport Digital 2020 met en lumière la place indispensable que le digital, le mobile et le social media ont désormais dans le quotidien des internautes du monde entier. 



Plus de 4.5 milliards de personnes utilisent aujourd’hui Internet, tandis que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux a franchi la barre des 3,8 milliards. Près de 60% de la population mondiale est désormais en ligne, et les dernières tendances suggèrent que d’ici mi-2020,  plus de la moitié de la population mondiale utilisera les réseaux sociaux. 



Il reste cependant d’importants défis à relever et il y a encore du travail afin que tout le monde puisse avoir accès de manière juste et égale à une connexion internet. Vous trouverez l’intégralité de notre Rapport Digital 2020 via le SlideShare ci-dessous. Mais déjà, voici un petit bilan des principaux enseignements, chiffres et tendances de cette année.




Juste avant de nous plonger dans ces analyses, nous tenions à remercier chaleureusement nos partenaires, sans qui ce rapport annuel ne pourrait être élaboré.  




Le numérique en 2020 : les chiffres à retenir


La place qu’occupe le digital dans nos vies atteint encore de nouveaux sommets :




Plus de 5,19 milliards de personnes dans le monde utilisent un téléphone portable, un nombre d’utilisateurs en hausse de 124 millions (2,4%) depuis l’année dernière.




Vous passerez probablement plus de 100 jours en ligne cette année


Aujourd’hui, l’internaute moyen passe 6 heures et 43 minutes en ligne chaque jour. C’est 3 minutes de moins que l’an dernier, mais cela représente tout de même plus de 100 jours de temps de connexion par internaute par an. Si l’on s’accorde 8h de sommeil par jour, cela signifie que nous passons actuellement plus de 40% de notre vie “éveillée” sur Internet. 



Cependant, le temps que passent les gens en ligne varie d’un pays à l’autre : les internautes des Philippines passent en moyenne 9 heures et 45 minutes par jour en ligne, contre seulement 4 heures et 22 minutes par jour au Japon.




Vers un accès total à Internet : connecter les “non-connectés”


Aujourd’hui, un peu plus de 40 % de la population mondiale – soit environ 3,2 milliards de personnes – n’est toujours pas connectée à Internet. 



Plus d’un milliard de ces personnes “non-connectées” vivent en Asie du Sud (31% du total), alors que les pays d’Afrique représentent 27% au total, soit 870 millions de personnes qui n’ont toujours pas accès à Internet sur l’ensemble du continent…




L’âge peut jouer un rôle dans ces différences d’accès à Internet : plus de la moitié de la population totale d’Afrique est âgée de moins de 20 ans et il y a plus de 460 millions de personnes de moins de 13 ans en Asie du Sud. 



Toutefois, le sexe semble également un facteur déterminant, les données de l’UIT démontrant que les femmes seraient plus susceptibles d’être « non connectées » que les hommes. Le fossé numérique entre les sexes est également notable dans nos dernières données sur les médias sociaux. Les femmes d’Asie du Sud en particulier ont trois fois moins de chances que les hommes d’utiliser les médias sociaux aujourd’hui…Plus inquiétant encore, les recherches de GSMA Intelligence suggèrent que plus de la moitié des femmes vivant en Inde ignorent encore l’existence de l’Internet mobile.




Les Nations Unies expliquent qu’une grande partie de ce déséquilibre proviendrait de “normes et pratiques sociales profondément ancrées”. Cependant, quelle qu’en soit la cause, connecter les “non-connectés” dépendra fortement de l’amélioration de l’accessibilité numérique pour les femmes, en particulier dans les économies en développement.



Plus de la moitié du temps passé sur Internet se fait désormais via le mobile


Selon GlobalWebIndex, plus de la moitié (50,1 %) du temps passé sur Internet se fait via des appareils mobiles.




92 % des utilisateurs d’Internet dans le monde se connectent désormais via des appareils mobiles, mais les études révèlent tout de même que les ordinateurs continuent de jouer un rôle important dans nos vies connectées. 



Malgré l’omniprésence du mobile, trois quarts des internautes entre 16 et 64 ans se connectent encore à Internet via des ordinateurs portables ou de bureau.




Les deux interfaces sont donc utilisées par les internautes pour se connecter. Par conséquent, les stratégies imaginées par les marques feraient bien d’intégrer ces différents supports et réfléchir aux différents moments et besoins qui motiveront ces connexions par le consommateur, via un mobile ou un ordinateur.



Des applis, en veux-tu en voilà !


Les données partagées par App Annie révèlent que les applications mobiles représentent désormais 10 minutes sur 11 que nous passons sur le portable, la navigation sur le web ne comptant que pour     9 % de notre temps mobile.



Cependant, si l’on considère l’étendue de l’offre d’applications aujourd’hui disponibles sur nos téléphones, cela ne semble finalement pas si surprenant… Les nouvelles études de GlobalWebIndex montrent que nous utilisons des applications pour presque tous les pans de notre vie, que ce soit pour rester en contact avec nos amis et notre famille, se détendre sur le canapé, gérer nos comptes, retrouver la forme et même trouver l’amour. 



Force est de constater qu’aider les gens à trouver l’amour représente d’ailleurs un joli business. Tinder a généré plus de revenus que toute autre application (hors jeux mobiles) en 2019, tandis que les coeurs à prendre du monde entier ont dépensé un total de 2,2 milliards de dollars pour toutes leurs applications de rencontre au cours de l’année 2019, soit deux fois plus qu’il y a deux ans.




Le nouveau rapport “State of Mobile 2020” d’App Annie souligne que les jeux représentent la plus grande part des téléchargements d’applications mobiles – plus de 1 sur 5 au total – et sont à l’origine de 70% des dépenses mondiales des consommateurs sur les applications mobiles. Cependant, les jeux ne constituent pas la catégorie la plus importante pour ce qui est du temps total passé sur mobile…




Nous sommes vraiment des “animaux sociaux”


Environ la moitié des 3,7 heures que nous passons chaque jour sur notre mobile est consacrée à des applications social media et de messageries.




Aussi bien sur mobile que sur l’ordinateur, GlobalWebIndex indique que nous passons désormais en moyenne 2 heures et 24 minutes par personne et par jour sur les médias sociaux, soit une augmentation de 2 minutes par jour depuis l’année dernière à la même époque.



Une fois de plus, le schéma diffère selon les pays. Les Philippins restent les personnes les plus « sociales » du monde, l’internaute moyen de 16 à 64 ans passant près de 4 heures par jour sur les plateformes sociales. Mais la situation est très différente au Japon, où les internautes ne passent en moyenne que 45 minutes par jour sur les réseaux sociaux.



Mais sur quelles applis sociales passons-nous réellement tout ce temps ? Réponses ci-dessous.




Facebook reste leader


En dépit de diverses controverses rencontrées au cours des dernières années, Facebook a toujours la côte lorsqu’il s’agit de “social”. Les tendances en termes de nombre d’utilisateurs rapportées par l’entreprise elle-même suggèrent que la plateforme devrait déjà avoir dépassé la barre historique des 2,5 milliards d’utilisateurs actifs mensuels (MAU), et son nombre d’utilisateurs a continué d’augmenter régulièrement dans la plupart des pays en 2019.




Toutefois, pour différentes raisons, ces utilisateurs ne peuvent être tous atteints par la publicité sur Facebook ; et les outils de publicité propres à la plateforme indiquent que l’audience publicitaire totale de Facebook s’élève maintenant à 1,95 milliard, soit environ 80 % du total des UMA.




Facebook a également connu quelques baisses d’audience au cours de l’année dernière. Ses outils publicitaires ont fait état de chiffres de portée nettement inférieurs en Inde, en Espagne et en Corée du Sud au début de 2020 par rapport à quelques mois plus tôt. 



Les spécialistes du marketing peuvent désormais utiliser Facebook pour atteindre un tiers des adultes de 18 ans et plus de la moitié des adultes de 18 à 34 ans dans le monde.




Les ados affluent sur TikTok


TikTok a probablement été le plus grand événement des réseaux sociaux en 2019, engendrant des chiffres énormes – et souvent déformés – à la une des médias. Cependant, un dossier sur les ventes publicitaires de TikTok, divulgué par AdAge il y a quelques mois, apporte davantage de clarté sur ce qu’il en est réellement. 



Tout d’abord, on ne peut le nier : TikTok est grand, avec ses 800 millions d’utilisateurs actifs par mois.



Néanmoins, 500 millions de ces utilisateurs actifs – plus de 60 % du total – vivent en Chine. Cela signifie que la plateforme compte environ 300 millions d’utilisateurs actifs en dehors de la Chine, ce qui la placerait à peu près au même niveau que Snapchat ou Twitter.




Les dernières données de App Annie suggèrent que les utilisateurs chinois représentent 80 % du temps total passé à utiliser TikTok en 2019, tandis que les utilisateurs indiens valent pour 10 % du total. Cela signifie que les utilisateurs en Chine et en Inde sont à l’origine d’environ 9 minutes sur 10 passées sur TikTok dans le monde. 



Indépendamment des différences entre pays, TikTok s’est toutefois hissé à la sixième place du classement mondial des applications mobiles par les utilisateurs actifs mensuels. TikTok est toujours derrière WhatsApp, Facebook, WeChat et Instagram, mais il est déjà devant toutes les autres plateformes sociales…





TikTok n’est pas le seul à connaître une forte croissance


Alors que les médias ont été distraits par le succès fulgurant de TikTok, d’autres plateformes sociales ont affiché des chiffres impressionnants qui semblent avoir échappé aux radars…



On retrouve en tête Reddit, dont le nombre d’utilisateurs actifs mensuels a augmenté de 30 % (100 millions nouveaux utilisateurs) depuis l’année dernière à la même époque, les derniers rapports de la plateforme révélant qu’elle attire désormais 430 millions d’utilisateurs chaque mois.




Pinterest a également connu un succès similaire, en augmentant sa base d’utilisateurs actifs de 29 % au cours de l’année dernière. La plateforme a attiré plus de 70 millions de nouveaux utilisateurs actifs mensuels au cours des 12 derniers mois, pour atteindre un chiffre total de 322 millions d’utilisateurs au début de 2020. La société a également ajouté un certain nombre de nouveaux pays à ses options de ciblage publicitaire, ce qui a entraîné une augmentation de 12 % de la portée publicitaire potentielle entre octobre 2019 et janvier 2020, par rapport au trimestre précédent.





L’influence de l’Est


Confirmant une tendance que nous avions soulignée dans notre dernier rapport, divers points de ce rapport Digital 2020 démontrent que le centre de gravité d’Internet se déplace progressivement vers l’Est… Cette tendance est d’autant plus visible grâce aux dernières données quant aux applications et et sites web d’Asie, qui représentent une part toujours plus importante de l’activité mondiale.



Plus particulièrement, les derniers classements présentent la montée en puissance des plateformes de e-commerce d’Asie. Dans sa dernière étude, Alexa [note : on ne parle pas ici de l’assistant vocal] positionne le site chinois Tmall à la troisième place du classement mondial des sites web les plus visités – devant Facebook et Baidu, et 10 places devant son principal concurrent occidental Amazon. Parmi les 20 premiers sites, Alexa compte 5 sites de e-commerce chinois, dont 4 appartiennent à Alibaba.




Et il n’y a pas que les sites e-commerce chinois qui opèrent une percée au niveau mondial :




L’influence croissante de l’Asie est également évidente dans les derniers classements des applications mobiles. Selon App Annie, 6 des 10 applications (hors jeux) les plus utilisées dans le monde en 2019 appartiennent à des entreprises chinoises, tandis que 4 des 10 jeux les plus utilisés par les utilisateurs actifs mensuels en 2019 ont été développés par des entreprises chinoises.



Pour rappel, l’Asie de l’Est et du Sud-Est représentent environ un tiers de la population mondiale totale des internautes au début de 2020 (1,5 contre 4,5 milliards). De plus, avec plus de 50 millions de nouveaux utilisateurs qui se sont connectés pour la première fois dans la région au cours des 12 derniers mois, ces publics vont jouer un rôle de plus en plus important dans la définition de la prochaine phase de croissance de l’Internet, en Asie et au-delà.



La voix continue son ascension


Les dernières données de GlobalWebIndex montrent que l’utilisation des interfaces vocales a progressé de plus de 9% d’une année sur l’autre, avec 43% des utilisateurs d’Internet dans le monde âgés de 16 à 64 ans qui utilisent aujourd’hui la recherche et la commande vocale sur différents supports chaque mois.




Il est important de souligner que cette croissance de l’utilisation de la voix ne concerne pas seulement les dispositifs d’enceintes connectées. Dans le monde, un internaute sur trois utilise désormais des interfaces vocales sur son téléphone portable chaque mois.  Ces chiffres sont encore plus élevés en Asie, où 40 % des internautes indiens déclarent avoir utilisé une interface vocale sur leur téléphone au cours du dernier mois, 42 % en Chine et un pourcentage impressionnant de 48 % en Indonésie.



Dans ces pays comptabilisant les plus grandes populations connectées à internet dans le monde, la commande vocale devrait se retrouver dans de plus en plus d’applications mobiles au cours des prochains mois. D’autant plus que les internautes du monde entier utilisent de plus en plus la recherche vocale dans le cadre de leurs achats…



Des internautes méfiants


Le respect de la vie privée reste une question primordiale pour les internautes, et les dernières recherches démontrent que nous sommes plus préoccupés aujourd’hui qu’à la même époque l’année dernière. Selon GlobalWebIndex, 64 % des internautes dans le monde s’inquiètent de la manière dont les entreprises utilisent leurs données, contre 63 % au début de l’année 2019.




Nous sommes également de plus en plus méfiants à l’égard de ce que nous voyons ou entendons sur Internet. 56% des internautes âgés de plus de 18 ans interrogés par l’Institut Reuters ont déclaré qu’ils étaient « préoccupés » par ce qui est vrai ou faux sur Internet, contre 54 % dans l’étude de l’année précédente.




En parallèle, selon GlobalWebIndex, près de la moitié des internautes âgés de 16 à 64 ans a utilisé un bloqueur de publicité au cours du mois dernier, contre 47 % il y a 12 mois.



(Soulignons que les répondants ont expliqué cette utilisation des adblocks par leurs frustrations liées au nombre trop important de publicités sur Internet, au delà des préoccupations en matière de protection de la vie privée)



On peut noter également un certain « paradoxe de la vie privée numérique » : beaucoup d’entre nous sont de plus en plus préoccupés par leur vie privée numérique, mais nous sommes également de plus en plus susceptibles d’utiliser des applications, appareils ou technologies spécialement conçus pour créer et partager des données toujours plus intimes sur nos vies.




Par exemple, le nombre de foyers dans le monde disposant d’au moins un object connecté pour la maison a augmenté d’un tiers au cours de l’année dernière, pour atteindre 134,1 millions. En moyenne, 11 % des internautes disposent désormais d’un appareil “intelligent” à domicile.




Les jeux vidéos, c’est du sérieux



Plus de 4 internautes sur 5 dans le monde, âgés de 16 à 64 ans, jouent à des jeux vidéo chaque mois. La majorité des gamers jouent sur leur smartphone (69 % de tous les internautes), mais 25% des internautes déclarent également jouer sur des consoles de jeu dédiées.



Ces joueurs plus « dévoués » passent en moyenne 70 minutes par jour à jouer à des jeux sur console ; ce chiffre passe même à plus de 90 minutes par jour pour les joueurs sur console en Thaïlande, aux Philippines et en Arabie saoudite.




Les gamers sont aussi de plus en plus disposés à dépenser de l’argent pour des jeux. Selon NewZoo, les joueurs ont dépensé plus de 150 milliards de dollars en jeux en 2019, soit une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente. De même, Statista rapporte que les internautes ont dépensé plus de 83 milliards de dollars US pour l’achat de jeux en ligne en 2019, soit une augmentation d’environ 5 % par rapport à l’année précédente.



Les jeux pour mobiles sont également un secteur d’activité important. Selon App Annie, et dans la monde entier, les utilisateurs de smartphones ont dépensé plus de 65 milliards de dollars en 2019 pour des applications de jeux et des achats d’applications liées aux jeux, ce qui représente plus de 70 % des dépenses totales des consommateurs pour des applications mobiles au cours des 12 derniers mois.



Les achats au sein d’une l’application constituent une part de plus en plus importante de l’industrie du jeu, le GlobalWebIndex indiquant que 8 % de tous les internautes âgés de 16 à 64 ans ont acheté une forme ou une autre de « DLC » (contenu téléchargeable) liée au jeu, au cours du mois dernier seulement.




Les gens passent également plus de temps en streaming à regarder les autres jouer. Un internaute sur cinq âgé de 16 à 64 ans a regardé en live le jeu d’un autre gamer au cours des 30 derniers jours, tandis qu’un sur sept a regardé un tournoi d’esports. 



La vidéo reste au top


Les dernières données d’Ericsson suggèrent que les utilisateurs de l’internet mobile dans le monde consommeront plus d’un demi trillion de gigaoctets de données mobiles en 2020, dont environ deux tiers seront dédiés à la diffusion et le téléchargement de contenu vidéo. Pour vous faire une idée, si vous essayez de stocker toutes ces données sur des disquettes « 3½ », vous auriez besoin d’une pile de disquettes qui s’étend du Soleil jusqu’à quelque part au-delà de Jupiter.



Selon le GlobalWebIndex, 90 % des internautes entre 16 et 64 ans regardent désormais des vidéos en ligne chaque mois.




YouTube est toujours la plateforme la plus regardée au monde, et nos calculs indiquent qu’environ 3 milliards de personnes regardent au moins une vidéo YouTube chaque mois [note : YouTube lui-même rapporte 2 milliards de spectateurs connectés chaque mois].



Les dernières données GlobalWebIndex montrent que deux tiers des internautes âgés de 16 à 64 ans regardent désormais des contenus télévisés via un service d’abonnement tel que Netflix.




Les services d’abonnement vidéo payants sont également populaires auprès des utilisateurs de mobiles. Selon App Annie, les applications vidéo représentaient 5 des 10 premières applications (hors jeux)  dans le monde, classées selon les dépenses des consommateurs en 2019. Trois de ces applications – Tencent Video, iQiyi et Youku – s’adressent principalement aux internautes chinois, ce qui confirme les conclusions de Statista selon lesquelles les internautes chinois sont les plus disposés à payer pour du contenu numérique.




Du shopping à volonté


Environ trois quarts des internautes âgés de 16 à 64 ans achètent en ligne chaque mois. Selon  GlobalWebIndex, les taux d’adoption du e-commerce électronique sont les plus élevés parmi les internautes d’Indonésie, de Thaïlande et de Pologne. Cette répartition géographique suggère que le développement économique n’est pas le principal facteur déterminant de l’utilisation du e-commerce, et que d’autres facteurs sont plus importants, tels que les sites qui répondent aux besoins linguistiques et aux préférences culturelles des acheteurs locaux.




Dans le monde, les consommateurs e-commerce sont plus susceptibles d’effectuer leurs achats sur un appareil mobile que sur un ordinateur portable, bien que les données révèlent que la plupart des gens utilisent les deux appareils pour leurs achats en ligne, selon le type de produit qu’ils achètent et le contexte de leurs activités d’achat.




Parallèlement, les dernières données de Statista montrent que les dépenses mondiales en matière de e-commerce ont considérablement augmenté en 2019, bien que – comme on pouvait s’y attendre – les taux de croissance varient selon les catégories :





Shopping est un voyage, pas uniquement la destination


“Omnicanal » est devenu un mot à la mode dans le secteur du commerce de détail, et à juste titre : tout indique que les acheteurs du monde entier font de moins en moins la distinction entre « en ligne » et « hors ligne » lorsqu’il s’agit de faire leurs achats. Les comportements mixtes tels que « click and collect » sont en augmentation, et les showrooms – où les consommateurs visitent les magasins du monde physique avant d’acheter des produits en ligne – sont également une pratique de plus en plus courante.



Dans l’ensemble, GlobalWebIndex indique que les moteurs de recherche sont la principale source de découverte de nouvelles marques et de nouveaux produits pour les internautes du monde entier, légèrement devant les publicités télévisées. Toutefois, l’entreprise indique également que les jeunes utilisateurs sont plus susceptibles de se tourner vers les médias sociaux lorsqu’ils recherchent activement des marques et des produits, constatant que les réseaux sociaux ont déjà dépassé les moteurs de recherche comme méthode de recherche en ligne la plus populaire pour les personnes âgées de 16 à 24 ans, les Millennials n’étant pas loin derrière.




Et pour conclure…


Chaque année, lorsque nous produisons ces rapports, nous remarquons quelque chose d’amusant dans les données. Dans les éditions précédentes, il s’agissait des emojis que nous utilisons le plus sur Twitter, ou la découverte que Yahoo! reste toujours plus populaire que le porno (spoiler alert : il l’est toujours).




Cependant, le funfact de cette année va au cœur même de la raison d’être d’Internet et marque un changement fondamental de son centre de gravité, qui est sans doute aussi radical que l’influence croissante de l’Est.



Si vous l’utilisez depuis les années 90, vous savez peut-être qu’Internet a en fait été inventé pour partager des photos de chatons. Cependant, les tendances récentes de certaines de nos données les plus pointues révèlent que les choses sont peut-être en train de changer.



Les données de Google Trends révèlent que les recherches sur Internet concernant les chiens sont deux fois plus nombreuses que celles concernant les chats. À titre de référence, l’indice de recherche moyen pour « chien » en 2019 était de 90, contre une moyenne de 52 pour « chat ».



De même, les outils de ciblage publicitaire de Twitter indiquent que plus de 250 millions d’utilisateurs de la plateforme sont « intéressés » par les chiens, contre seulement 250 000 qui s’intéressent aux chats – c’est une différence de mille fois plus !



Les chiens sont même plus performants que les chats sur Instagram. Une recherche rapide révèle que près de 250 millions de messages ont été publiés sur la plateforme à l’aide de #dog, contre seulement 200 millions pour #cat. Doug the Pug a également plus d’adeptes que Grumpy Cat (RIP).




Cependant, l’espoir n’est pas perdu pour les amateurs de chats : une recherche sur Google pour « chien » au début de 2020 a donné un total de 6,76 milliards de résultats, alors qu’une recherche pour « chat » a donné un total de 6,82 milliards.  Les chats continuent également de dominer Reddit, où r/cats compte 1,70 million d’utilisateurs, contre 1,29 million pour r/dogs.



Regarder au loin


Nous publierons dans les semaines à venir quelques articles supplémentaires qui approfondiront certaines des conclusions plus nuancées des rapports de cette année, et nous partagerons également des données plus détaillées pour les pays locaux à partir de la mi-février. Mais comment pouvons-nous interpréter ces résultats d’un point de vue prospectif et marketing ? Terminons par trois conseils.



1. Sortir de sa bulle


Les comportements sur Internet évoluent, avec des influences du monde entier façonnant les attentes et les préférences des gens aux quatre coins de la planète. Il ne suffit plus de regarder ce qui se passe dans son propre jardin ; les spécialistes du marketing qui veulent garder une longueur d’avance devront élargir leurs horizons et se tourner vers d’autres régions du monde pour obtenir des insights et de l’inspiration. 



2. Les gens avant tout


De nombreux experts marketing du monde entier se demandent si TikTok va dépasser Facebook, si la VR deviendra incontournable ou encore quelle sera la prochaine “grande tendance ».  Nous nous efforçons d’offrir un aperçu de toutes ces questions par le biais de nos rapports réguliers, mais la réponse reste la même : concentrez votre attention sur les individus, et non sur la technologie. Presque sans exception, les entreprises et les marques qui réussissent sur le long terme sont celles qui réussissent à satisfaire les désirs, les besoins et les envies des gens – et non celles qui ont pris le train en marche, créé une campagne « virale » isolée ou sauté sur chaque nouveau jouet brillant sans stratégie claire.



3. Focus


Rester en veille des dernières tendances technologiques est l’une des principales causes de stress pour les spécialistes du marketing du monde entier. Mais avez-vous vraiment besoin d’essayer cette nouvelle plateforme de niche avec quelques millions d’utilisateurs, ou pourriez-vous mieux concentrer vos efforts (et vos budgets) sur une ou deux plateformes éprouvées avec des milliards d’utilisateurs actifs ? D’un autre côté, pouvez-vous vraiment justifier le fait d’ignorer les grandes tendances, simplement parce qu’elles ne vous attirent pas sur le plan personnel ? Les jeux, les interfaces vocales et le esport sont très populaires auprès du public dans le monde entier, mais ils continuent d’être sous-représentés dans les médias, dans les stratégies et dans les budgets des marques.



La suite dans les prochains jours avec une analyse plus approfondie, mais voilà déjà pour le gros résumé de cette année.  



Retrouvez également l’intégralité de notre Digital Report 2020 ici.