Les audiences numériques augmentent, mais les problèmes arrivent…

Special reports
Sofia Maddalena


Le nombre d’utilisateurs social media continue de croître, mais des changements de politiques des plateformes pourraient empêcher les professionnels du marketing d’en tirer pleinement parti.



Depuis le début de la pandémie COVID-19 il y a plus d’un an, nous observons une augmentation rapide de l ‘adoption et de l’utilisation du numérique dans le monde. La dernière mise à jour de notre série Global Digital Reports confirme que les taux de croissance du numérique restent élevés alors que nous entrons dans la seconde moitié de 2021.



Notre Digital Report 2021 July Global Statshot – publié en partenariat avec Hootsuite et We Are Social – démontre que les médias sociaux continuent de stimuler l’activité connectée dans le monde entier, le nombre d’utilisateurs de médias sociaux dans le monde approchant rapidement un nouveau cap impressionnant.



Les chiffres de ce dernier trimestre révèlent cependant quelques défis potentiels pour les experts du marketing. Les impacts des changements dans les politiques de confidentialité d’Apple et le déploiement de la directive européenne sur la vie privée en ligne commencent à se faire sentir sur certaines de nos données.



Voici un bilan pratique des principaux sujets de ce trimestre dans la vidéo ci-dessous (ou ici), mais lisez tout de même la suite pour le rapport complet et une analyse approfondie des dernières tendances essentielles.





Avant de nous plonger dans les données, un grand merci à nos partenaires qui rendent nos Global Digital Reports possibles : GWI, Statista, Semrush, Skai (anciennement Kenshoo), SimilarWeb, Locowise et App Annie.



Le rapport global


Vous trouverez le rapport complet Digital 2021 July Global Statshot Report dans le SlideShare ci-dessous (ou cliquez ici si problème).





Les principaux enseignements


Commençons par quelques chiffres clés de l’adoption du numérique dans le monde en juillet 2021 :





La croissance des médias sociaux se poursuit


Malgré l’assouplissement des restrictions COVID-19 dans certaines parties du monde au cours des derniers mois, confinement ou pas confinement, le rythme de croissance des utilisateurs de médias sociaux montre peu de signes de ralentissement.



Le nombre d’utilisateurs uniques dans le monde a augmenté de 520 millions au cours de l’année écoulée, soit une croissance annuelle de plus de 13 %.




Cela signifie que plus d’un utilisateur social media sur 9 a commencé à utiliser les plateformes sociales pour la première fois au cours des 12 derniers mois.



En outre, le nombre total d’utilisateurs d’aujourd’hui est supérieur de 147 millions à ce qu’il était il y a seulement 3 mois, ce qui équivaut à une croissance de près de 3½ % en un trimestre. Il s’agit de l’un des taux de croissance trimestriels les plus rapides que nous ayons signalés dans la série des Global Digital Reports. Il est cependant important de souligner que les derniers chiffres ont bénéficié d’une correction significative à la hausse des chiffres de Facebook concernant les « familles actives ».



Comme Facebook l’a indiqué dans son annonce des résultats du premier trimestre 2021



« Au cours du premier trimestre de 2021, nous avons mis à jour nos calculs de métriques afin de maintenir le calibrage de nos modèles par rapport aux données récentes des enquêtes sur les utilisateurs, et nous estimons que cette mise à jour a contribué à une agrégation d’environ 70 millions [d’utilisateurs] à notre [total] mondial déclaré. »



Toutefois, si cette correction a pu gonfler les derniers taux de croissance trimestriels, Facebook semble mettre régulièrement à jour ses modèles et ses mesures, de sorte que le taux de croissance annuel de 13 % que nous indiquons pour ce trimestre devrait être représentatif des tendances réelles d’une année sur l’autre.




En tant que plateforme individuelle, Facebook se rapproche de plus en plus du cap des 3 milliards d’utilisateurs actifs mensuels, les tendances actuelles suggérant qu’il pourrait atteindre ce niveau au début de l’année prochaine.



Les rapports des investisseurs de Facebook indiquent qu’environ 3½ milliards de personnes utilisent déjà au moins une des plateformes de la « famille Facebook” – Facebook, WhatsApp, Instagram et Messenger.



Il n’y a pas eu de mise à jour du nombre d’utilisateurs de YouTube, WhatsApp ou Messenger ce trimestre. Les dernières données d’Instagram suggèrent que la plateforme a connu une croissance significative au cours des derniers mois – une histoire à décrypter plus en détails ci-dessous…



TikTok continue également à garder ses derniers chiffres de nombres d’utilisateurs secrets…



Cependant, les données de Sensor Tower indiquent que l’application mobile TikTok a été téléchargée environ 57 millions de fois au cours du seul mois de juin 2021, il y a donc de fortes chances que la base d’utilisateurs actifs de la plateforme continue de croître (nous avons retiré les chiffres pour la Chine du total de Sensor Tower, car nous traitons Douyin comme une application distincte).




Les données sur la croissance des utilisateurs d’Internet continuent d’accuser un retard


Bien que les derniers chiffres montrent que le nombre d’utilisateurs d’Internet a augmenté de plus d’un quart de milliard au cours de l’année dernière, les recherches concernant ces données continuent d’être affectées par la pandémie de coronavirus en cours.



De nombreux pays en développement n’ont pas publié de mises à jour du nombre d’utilisateurs d’Internet depuis l’épidémie de COVID-19 il y a plus d’un an, et ce sont ces pays qui devraient connaître les augmentations les plus importantes… 




Le temps passé sur Internet diminue


Le temps moyen que les utilisateurs passent sur Internet chaque jour a légèrement diminué au cours des trois derniers mois, par rapport aux valeurs que nous avions indiquées dans notre Digital Report 2021 du mois d’avril.



Les données de GWI révèlent que l’utilisation quotidienne moyenne d’Internet a baissé de près d’une minute par jour, les utilisateurs passant environ 30 secondes de moins en ligne sur les ordinateurs et 30 secondes de moins en ligne sur les appareils mobiles.



Les internautes passent tout de même encore près de 7 heures par jour sur le web, soit plus de deux fois le temps passé devant la télévision. 



On note toutefois une hausse du temps passé à regarder la TV ces derniers mois. L’internaute « type » du monde entier déclare avoir regardé en moyenne 3 minutes supplémentaires de télévision par jour par rapport au trimestre précédent, ce qui équivaut à plus de 5 heures supplémentaires de contenu télévisuel au cours des trois derniers mois.




Par ailleurs, malgré la baisse du temps global passé sur Internet, les utilisateurs déclarent passer plus de temps sur les médias sociaux.



L’enquête la plus récente de GWI révèle que les internautes ont passé environ 2 minutes de plus sur les plateformes sociales chaque jour au cours des 3 derniers mois, par rapport aux valeurs du trimestre précédent.



GWI a également constaté que la population mondiale passait plus de temps sur les médias « traditionnels » au cours des derniers mois. 



Le temps passé à lire des journaux et magazines physiques a augmenté de 8½ % au cours des trois derniers mois, ce qui équivaut à 4 minutes supplémentaires par jour.



De même, le temps que la population affirme passer à écouter la radio a augmenté de 3½ % au cours des 90 derniers jours, soit une augmentation de 2 minutes par jour.



Une augmentation de quelques minutes par jour peut sembler insignifiante, mais cumulées, elles signifient que l’internaute mondial type a passé 6 heures de plus à consommer de la presse écrite au cours du dernier trimestre, et 3 heures de plus à écouter la radio…



Les médias sociaux dominent les activités en ligne du monde entier


De nouvelles données de GWI révèlent que plus de 95 % des internautes entre 16 et 64 ans utilisent désormais des réseaux sociaux et des services de messagerie chaque mois.



Ces données suggèrent que l’utilisation de plateformes sociales comme Facebook dépasse l’utilisation de services de messagerie comme WhatsApp, même si ce n’est que par une marge minime.




Plus de 5 internautes sur 6 âgés de 16 à 64 ans visitent également des moteurs de recherche et des portails web chaque mois.



Parallèlement, près de 6 internautes sur 10 déclarent avoir visité une plateforme d’achat en ligne au cours du mois écoulé, et plus de 50 % des internautes déclarent faire des achats ou rechercher des produits en ligne chaque semaine.



La portée d’Instagram grimpe en flèche, mais qu’en est-il vraiment ?


Des changements intéressants ont marqué les chiffres rapportés par les outils de Facebook ces derniers mois sur la portée publicitaire d’Instagram.



Dans l’ensemble, ces outils montrent que la portée publicitaire d’Instagram a bondi de 100 millions d’utilisateurs au cours des 90 derniers jours, ce qui représente une croissance de plus de 7½ % par rapport au trimestre dernier.




Mais ce taux de croissance impressionnant doit aussi être considéré en fonction de l’évolution des chiffres d’audience pour les pays de l’Union européenne.. 



Dans ce contexte, l’évolution de la législation européenne, notamment la mise en œuvre de la directive « vie privée et communications électroniques », commence déjà à avoir un impact sur la performance des entreprises à cibler et à suivre leurs publics dans l’UE et au Royaume-Uni.



Comme l’indique un article sur Facebook’s Business Help Centre :



[Nous]… prévoyons un impact sur les campagnes actives dans la région européenne. Les entreprises qui font de la publicité dans la région européenne pourraient voir leurs performances diminuer… Nous prévoyons que l’impact se déploiera progressivement, sur plusieurs mois, au fur et à mesure que des mises à jour supplémentaires du produit seront publiées.



Ces changements affecteront toutes les plateformes publicitaires actives dans l’UE – et pas seulement celles appartenant à Facebook…Et malgré les prévisions de Facebook selon lesquelles l’impact de ces changements « se déploiera progressivement », il semble pourtant qu’ils aient déjà commencé à affecter les chiffres de la portée publicitaire d’Instagram…



Par rapport aux chiffres communiqués par les outils en libre-service de l’entreprise il y a tout juste trois mois, la portée publicitaire d’Instagram a chuté de 5 millions d’utilisateurs (14,7 %) au Royaume-Uni, et de 3 millions d’utilisateurs en Italie, en Allemagne et en Espagne.






Globalement, les données de Facebook suggèrent que les annonceurs peuvent désormais cibler 25 millions d’utilisateurs de moins en Europe qu’en avril de cette année.




Mais ce n’est pas que l’Europe qui est concernée…



Dans une note séparée dans les outils publicitaires de Facebook, la société avertit que les chiffres de portée potentielle dans le monde entier « peuvent varier de manière significative car les utilisateurs peuvent choisir de ne pas être suivis sur iOS 14.5, ou peuvent utiliser d’autres outils de contrôles de données. »



Ce message suggère que Facebook s’attend à ce que les récentes modifications apportées par Apple à iOS aient un impact significatif sur les performances de ses produits publicitaires au cours des prochains mois.



Les modifications apportées aux politiques de confidentialité, à la prise en charge des cookies et aux réglementations sur le suivi en ligne pourraient avoir un impact important sur la capacité des professionnels du marketing à cibler leurs publicités au cours des prochains mois – du moins jusqu’à ce que les éditeurs et les plateformes trouvent des moyens de s’adapter.




Les experts du marketing devront modifier leur façon d’utiliser les plateformes numériques et de médias sociaux au cours des prochains mois, afin de s’assurer que leurs activités soient aussi efficaces que possible. Par exemple, en expérimentant les possibilités de ciblage contextuel, au lieu de se fier uniquement aux données démographiques de l’audience…



Les vitesses de connexion mobile s’accélèrent


Les dernières données d’Ookla démontrent que la vitesse moyenne des connexions mobiles dans le monde a augmenté de 60 % au cours des 12 derniers mois.



L’utilisateur mobile type bénéficie désormais de vitesses de téléchargement de données supérieures à 55 Mbps, contre 35 Mbps l’année dernière à la même époque.




Ces chiffres signifient par exemple que l’utilisateur mobile type peut désormais diffuser simultanément deux films 4K via une seule connexion mobile !



Selon les dernières conclusions d’Ookla, seuls deux pays dans le monde souffrent désormais de vitesses moyennes de connexion mobile inférieures à 10 Mbps : l’Afghanistan et le Venezuela.




À l’autre bout du spectre, 13 pays bénéficient de vitesses moyennes de connexion mobile supérieures à 100 Mbps, les vitesses moyennes aux Émirats arabes unis étant déjà proches de 200 Mbps.



Pour mieux se rendre compte, cela signifie qu’un utilisateur mobile type des Émirats arabes unis peut désormais télécharger du contenu internet 3 450 fois plus vite qu’il ne l’aurait fait en utilisant un modem 56K il y a seulement 20 ans !



La latence des connexions Internet mobiles continue également de s’améliorer, les dernières données d’Ookla montrant que le « décalage » entre l’envoi d’une demande de données par un appareil et le début de la réception des données demandées a diminué de 7½ % au cours des 12 derniers mois.



La latence de la connexion mobile moyenne reste cependant près de deux fois supérieure à celle de la connexion fixe moyenne. Il reste donc du chemin à parcourir avant que les joueurs de jeux vidéo sur mobile puissent bénéficier des mêmes avantages en termes de vitesse que leurs homologues qui utilisent une connexion fixe.




En ce qui concerne les connexions Internet fixes, 10 pays au total bénéficient désormais de vitesses de téléchargement moyennes supérieures à 200 Mbps, Monaco et Singapour affichant des vitesses moyennes supérieures à 250 Mbps.



Cependant, sept pays continuent de souffrir de vitesses moyennes de connexion fixe inférieures à 10 Mbps, et les données d’Ookla révèlent que les connexions mobiles dépassent désormais les connexions fixes dans plus de 40 pays.






Les sites web chinois progressent dans les classements


Les dernières données d’Alexa (la société d’analyse, pas l’assistant vocal) indiquent que la part du trafic internet mondial attribuable aux sites web chinois continue de croître.



Les derniers classements montrent que les sites web gérés par des entreprises basées en Chine représentent désormais 7 des 10 sites les plus visités au monde, et la moitié du top 20 mondial.



Les plateformes e-commerce chinoises sont particulièrement populaires, avec trois des marchands en ligne du pays – Tmall, Taobao et JD – qui se classent tous au-dessus de la boutique « .com » d’Amazon au niveau mondial ( les boutiques locales d’Amazon ne sont pas incluses dans la boutique « .com« ).




Toutefois, la quasi-totalité du trafic des sites web chinois semble provenir de la Chine elle-même.



Les données d’Alexa montrent que plus de 95 % du trafic de Tmall provient de son marché local, tandis que ce chiffre est de 94 % pour Taobao et de 95 % pour JD.



Sur chacun de ces trois sites, les visiteurs des États-Unis et du Japon représentent environ 3½ % du trafic total, ce qui signifie que le reste du monde représente à peine 1½ % du total mondial de chaque site.



Ces données montrent clairement comment la population connectée de la Chine augmente rapidement, mais elles illustrent également à quel point les comportements des Chinois sur Internet se distinguent de ceux du reste du monde.



De plus en plus de recours aux outils de traduction sur Internet


Les outils de traduction en ligne sont de plus en plus populaires auprès des internautes du monde entier.



Les données de Google Trends indiquent que 3 des 20 premières requêtes mondiales sur Google entre avril et juin 2021 sont liées à la conversion de contenu entre les langues, les mots « translate », « traductor » et « Google Translate » étant tous désormais les premières requêtes au niveau mondial.




Les données de GWI confirment ce constat, la dernière enquête de la société révélant qu’environ 1 internaute sur 3 âgé de 16 à 64 ans utilise des outils de traduction en ligne chaque semaine.



Toutefois, les données de GWI révèlent des différences fascinantes entre les pays et les cultures.



Les internautes d’Amérique latine sont les plus susceptibles d’utiliser des outils de traduction en ligne, plus de la moitié des internautes de Colombie, du Brésil, du Mexique et d’Argentine déclarant utiliser ces outils chaque semaine.



Cependant, les internautes des pays où l’anglais est la langue dominante semblent être beaucoup moins enclins à vouloir traduire du contenu depuis (ou vers) d’autres langues. 



Par exemple, moins d’un internaute sur cinq au Royaume-Uni et aux États-Unis déclare avoir utilisé un outil de traduction en ligne au cours de la semaine écoulée.




Dans le monde entier, les jeunes sont également plus enclins à vouloir traduire du contenu que la génération de leurs parents.



Les données de GWI montrent que les internautes de la génération Z sont presque deux fois plus susceptibles d’avoir utilisé un outil de traduction en ligne au cours de la semaine écoulée que les baby-boomers, et que près de 4 internautes féminins sur 10 âgés de 16 à 24 ans ont traduit du contenu en ligne au cours des sept derniers jours.




Décrypter les comportements liés aux jeux vidéo


85 % des internautes dans le monde déclarent jouer à des jeux vidéo. Le gaming et son environnement représentent donc une opportunité de taille pour les spécialistes du marketing.



Un joueur sur trois dans le monde déclare jouer quotidiennement à des jeux vidéo. Ce chiffre atteint plus de 40 % aux États-Unis, au Japon et aux Philippines.



Plus de 5 joueurs sur 6 (84 %) dans le monde déclarent jouer à des jeux vidéo au moins une fois par semaine, ce chiffre atteignant 87 % au Mexique et en Inde.




Comme on pouvait s’y attendre, les jeunes sont plus susceptibles de jouer à des jeux vidéo, mais GWI rapporte que plus de 2 internautes sur 3 âgés de 55 à 64 ans s’identifient également comme des joueurs.



Les hommes sont également légèrement plus susceptibles de jouer à des jeux vidéo que les femmes, mais parmi les groupes d’âges plus élevés, les femmes sont tout aussi susceptibles d’être des joueuses que les hommes.



L’écart entre les sexes dans le domaine des jeux est également beaucoup plus faible que ne le pensent de nombreux spécialistes du marketing, et lorsqu’il s’agit de certains genres de jeux « occasionnels », en particulier ceux sur les appareils mobiles, les joueuses sont souvent plus nombreuses que leurs homologues masculins.




Les données montrent également que les gamers jouent à une grande variété de jeux vidéo différents.



Les jeux d’aventures ou d’action comme Assassin’s Creed et les jeux de tir comme Call of Duty sont en tête du classement mondial, plus de la moitié des joueurs déclarant avoir joué à au moins un titre de ce genre au cours de l’année écoulée.




Toutefois, 10 genres de jeux distincts ont attiré plus d’un quart du public mondial au cours des 12 derniers mois, notamment les jeux de réflexion comme Limbo, les jeux de simulation comme Les Sims ou encore les jeux de rôles comme Mass Effect.



Les opportunités vont même plus loin : les livestreams de jeux et les conversations sur les médias sociaux qui y sont liées sont souvent tout aussi fascinants que les jeux eux-mêmes.



YouTube attire la plus grande part des activités social media liées aux jeux. De manière surprenante, Facebook se classe en 2ème position, devant Twitch et Discord, alors que ces deux dernières plateformes sont largement associées aux communautés de joueurs.




Les environnements du gaming sont multiples. Il est donc important que les spécialistes du marketing prennent le temps de comprendre quels genres de jeux et quelles campagnes ou activations seront les plus pertinents pour leurs publics spécifiques, ainsi que pour leur marque.



De nouveaux comportements en ligne


Pour compléter l’analyse de ce trimestre, examinons quelques grands enseignements de l’édition 2021 du Digital News Report, publié par Reuters Institute for the Study of Journalism.



Cette étude annuelle fournit une multitude d’informations sur la façon dont le monde consomme les informations. « Se tenir au courant des nouvelles et des événements » est d’ailleurs l’une des trois motivations principales de l’utilisation mondiale d’Internet.




Les données de cette année révèlent que 82 % des adultes âgés de 18 ans et plus consomment désormais des informations en ligne, soit nettement plus que les 64 % qui déclarent regarder des informations à la télévision.



En outre, la population est désormais deux fois plus susceptibles d’obtenir des informations sur les médias sociaux que dans les journaux et les magazines.




Dans l’ensemble, 56 % des personnes interrogées déclarent utiliser les médias sociaux pour accéder à des contenus d’actualité, mais ce chiffre atteint plus des trois quarts de tous les adultes âgés de 18 ans et plus en Thaïlande, au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud.




Les jeunes sont particulièrement susceptibles de se tourner vers les médias sociaux pour obtenir des informations, puisque deux tiers des personnes interrogées âgées de 18 à 24 ans déclarent utiliser des plateformes sociales pour accéder à des contenus d’actualité.



Toutefois, près de la moitié des adultes âgés de 55 ans et plus déclarent également utiliser les médias sociaux pour s’informer, ce comportement n’est donc en aucun cas strictement limité au public de la génération Z.




Les dernières données de GWI révèlent que les contenus d’actualité sont la principale raison pour laquelle plus d’un internaute sur trois âgé de 16 à 64 ans visite les plateformes sociales.




Reuters Institute’s new report montre que Facebook reste la première destination sociale pour les actualités. 44 % des personnes interrogées dans le monde entier déclarent utiliser la plateforme pour découvrir et consommer du contenu d’actualité.



YouTube arrive en deuxième position avec 29 %, tandis que WhatsApp est désormais le troisième canal social le plus important pour les informations ! Près d’un quart des personnes interrogées citent la plateforme comme un élément régulier de leur répertoire d’informations.



Les données de cette année soulignent également le rôle surdimensionné de Twitter en matière de contenu d’actualité.



Bien qu’il compte trois fois moins d’utilisateurs actifs mensuels, Twitter est presque aussi populaire qu’Instagram lorsqu’il s’agit de contenu d’actualité.




Attention toutefois, la population a nettement moins confiance dans le contenu des informations qu’elle trouve sur les canaux sociaux que dans les autres types de médias.



Dans l’ensemble, 44 % des personnes interrogées déclarent qu’elles peuvent « faire confiance à la plupart des contenus d’information la plupart du temps », mais ce sentiment positif tombe à environ la moitié de ce chiffre (24 %) lorsqu’il s’agit de contenus d’information trouvés sur les médias sociaux.



Ainsi, si les médias sociaux continuent de jouer un rôle important dans les habitudes d’accès à l’information, les environnements de médias sociaux peuvent avoir un impact négatif sur la crédibilité des informations.



Par conséquent, les spécialistes du marketing et les éditeurs devront peut-être réfléchir attentivement à la manière dont ils utilisent les canaux sociaux pour promouvoir et diffuser du contenu d’actualité, surtout si ce contenu porte sur des sujets potentiellement sensibles ou litigieux.




Il est peut-être ironique de constater que, malgré les niveaux relativement bas de confiance globale dans les informations, les internautes hésitent encore à payer pour le contenu des informations numériques.



Dans le monde entier, moins d’un adulte sur cinq âgé de 18 ans et plus déclare payer actuellement pour des informations numériques, ce chiffre tombant à moins de 10 % en Allemagne, au Royaume-Uni et en Croatie.



Perspectives pour le 2ème semestre de 2021…



Une fois de plus, les données du rapport de ce trimestre montrent une croissance élevée de l’utilisation et de l’adoption du numérique dans le monde entier, ce qui crée de nombreuses opportunités pour les spécialistes du marketing.



Mais quelles tendances retenir ?



Se concentrer sur les macro-tendances : il est facile de se laisser distraire par les changements à court terme dans les chiffres, surtout lorsque les fluctuations font les grands titres. Cependant, l’histoire sous-jacente semble claire : nos publics ont considérablement augmenté leur utilisation des appareils et services connectés au cours des derniers mois, et il est peu probable qu’ils reviennent complètement à leurs habitudes d’avant le COVID. Par conséquent, les tendances de croissance de l’activité numérique ne sont pas confrontées au même risque de « correction » à la baisse que l’on peut s’attendre à voir dans des domaines tels que les cours de la bourse.



Se préparer au changement : les nouvelles politiques de confidentialité, la disparition des cookies tiers et les modifications de la législation en ligne se rejoignent pour créer les conditions idéales pour un bousculement de la publicité. Comme les preuves du changement sont déjà visibles dans certains chiffres de ce trimestre, nous vous recommandons d’opter pour la sécurité plutôt que pour le regret. Si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps de passer en revue les activités marketing qui dépendent de données et de pratiques de ciblage susceptibles d’être affectées par ces changements, et d’élaborer des plans d’urgence qui garantiront la poursuite de vos efforts et stratégies.



Adopter l’utilité numérique : bon nombre des entreprises numériques les plus prospères d’aujourd’hui se concentrent sur deux secteurs clés : la communication et le divertissement. Cependant, la prochaine vague d’innovation numérique se concentrera probablement sur les services publics quotidiens, avec la numérisation rapide de l’éducation, de la banque et des soins de santé en tête. Ces secteurs offrent moins d’opportunités publicitaires qu’une nouvelle forme de divertissement, mais les changements qu’ils apporteront aux activités quotidiennes de la population auront probablement un effet sur leurs attentes numériques. Par conséquent, il est temps d’explorer comment vous pourriez utiliser les canaux numériques pour créer de nouveaux types de valeur pour vos publics, plutôt que de les utiliser uniquement pour promouvoir des produits et services existants. Le divertissement sera toujours une option efficace, mais avec un peu de réflexion, un contenu inspirant et des vidéos pratiques peuvent être tout aussi attrayants que la dernière danse à la mode sur TikTok. 



C’est tout pour ce trimestre ! Mais à très vite avec un autre update de notre Digital Report 2021 en octobre.



Simon Kemp