GLOBAL DIGITAL REPORT OCTOBER 2022

Digital 2022 : analyse des dernières données dans le monde

Comprendre les usages et les comportements en ligne en octobre 2022

Les dernières tendances et datas de notre Digital 2022 October Global Statshot Report – publié par We Are Social en partenariat avec Hootsuite – racontent au delà des chiffres la réalité du numérique aujourd’hui.

Donc, si vous cherchez à comprendre ce que le monde fait réellement en ligne, la bonne nouvelle est que vous êtes au bon endroit, il suffit de lire ce qui suit !

Cette analyse a été réalisée par Simon Kemp, fondateur de Kepios.

Les principaux enseignements

Si vous n’avez pas beaucoup de temps, la vidéo YouTube ci-dessous vous guidera à travers dix des principales tendances issues des données de ce trimestre.

Vous trouverez ci-dessous le rapport complet du mois d’octobre, ainsi que mon analyse détaillée.

Les “Top stories” du digital October 2022

Et comme il s’agit de notre dernier rapport de 2022, nous terminerons l’analyse de ce trimestre avec un point de vue sur les principaux thèmes et tendances qui, selon nous, façonneront et définiront le succès numérique en 2023.

Précisions importantes sur les données

Sources des chiffres de portée des publicités sur les médias sociaux : depuis notre rapport de juillet 2022, Meta semble avoir révisé ses méthodes de calcul et / ou de rapport de la portée de l’audience potentielle. Les notes dans les outils publicitaires de la plateforme suggèrent que ces révisions sont en cours, mais les chiffres rapportés par ces outils sur la portée des publicités sur Facebook, Instagram et Messenger sont déjà significativement inférieurs aux chiffres que les mêmes outils rapportaient il y a seulement quelques mois. Nous allons explorer ces changements plus en détail ci-dessous, mais veuillez noter que – comme toujours – les derniers chiffres pour ces plateformes peuvent ne pas être directement comparables aux chiffres similaires publiés dans nos rapports précédents.

Pour en savoir plus sur les autres changements susceptibles d’avoir un impact sur la comparabilité des données entre les différents rapports de la série Global Digital Reports, veuillez vous reporter à nos notes détaillées sur les données.

Le Digital 2022 October Global Statshot Report

Vous trouverez l’intégralité du rapport Digital 2022 October Global Statshot dans le SlideShare intégré ci-dessous (cliquez ici si cela ne fonctionne pas pour vous).

Mais que signifient toutes ces données pour vous ? Faisons le tour de tous les chiffres pour le savoir…

L’état global du digital aujourd’hui

La population mondiale devrait dépasser les 8 milliards d’habitants

Les prévisions du département des affaires économiques et sociales des Nations unies montrent que la population mondiale va franchir un cap important dans les prochains jours, le nombre de personnes vivant sur Terre devant atteindre 8 milliards le 15 novembre 2022.

Les chiffres de la population mondiale récemment revus par les Nations unies révèlent que cette nouvelle étape intervient 12 ans seulement après que la population mondiale ait dépassé les 7 milliards d’habitants, en septembre 2010

Commentant ces dernières prévisions, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a déclaré :

Ce nouveau cap est l’occasion de célébrer notre diversité, de reconnaître notre humanité commune et de nous émerveiller des progrès en matière de santé qui ont permis d’allonger la durée de vie et de réduire considérablement les taux de mortalité maternelle et infantile. Dans un même temps, c’est un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète et un moment pour réfléchir aux domaines dans lesquels nous ne respectons toujours pas nos engagements les uns envers les autres.

Les pays les plus peuplés du monde

Début octobre 2022, la population de 14 pays dépassait déjà les 100 millions d’habitants :

  1. Chine : 1,43 milliard d’habitants
  2. Inde : 1,42 milliard de personnes
  3. États-Unis : 339 millions de personnes
  4. Indonésie : 276 millions de personnes
  5. Pakistan : 237 millions de personnes
  6. Nigeria : 220 millions de personnes
  7. Brésil : 216 millions de personnes
  8. Bangladesh : 172 millions de personnes
  9. Russie : 145 millions de personnes
  10. Mexique : 128 millions de personnes
  11. Éthiopie : 124 millions de personnes
  12. Japon : 124 millions de personnes
  13. Les Philippines : 116 millions de personnes
  14. Égypte : 111 millions de personnes

La République Démocratique du Congo n’a pas réussi à se qualifier pour cette liste, mais au moment où vous lirez cet article, la population du pays devrait déjà avoir dépassé la barre des 100 millions d’habitants.

À titre d’exemple, la Chine et l’Inde représentent à elles seules plus d’un tiers (35,6 %) de la population mondiale actuelle.

Toutefois, selon les Nations unies, l’Inde dépassera la Chine pour devenir le pays le plus peuplé du monde au milieu de l’année 2023.

Entre-temps, 17 pays seulement – les 14 cités ci-dessus, plus la République démocratique du Congo, le Vietnam et l’Iran – représenteront plus des deux tiers (66,8 %) de la population mondiale en octobre 2022.

Croissance de la population mondiale

La population mondiale augmente actuellement de 0,84 % par an, ce qui, selon les Nations unies, constitue le taux de croissance annuel le plus faible depuis les années 1950.

Malgré ce ralentissement de la croissance, la population mondiale est toujours en passe d’atteindre 9 milliards d’habitants d’ici à 2037, et les projections des Nations unies indiquent que le total mondial pourrait atteindre 10 milliards avant la fin des années 2050.

Huit pays seulement contribueront à plus de la moitié de la croissance vers ce chiffre de 10 milliards : la République démocratique du Congo, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Inde, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines et la Tanzanie.

Pour contextualiser, ces huit pays représentent actuellement environ 30 % de la population mondiale totale. Toutefois, les dernières données suggèrent que la population mondiale ne continuera pas à croître indéfiniment. Les Nations unies prévoient que le total mondial atteindra un pic d’environ 10,4 milliards d’habitants au milieu des années 2080, avant de décliner lentement vers la fin du siècle.

En perspective 

Le dernier chiffre de 8 milliards d’habitants peut sembler important, mais l’humanité ne concurrence toujours pas les fourmis. Une étude publiée le mois dernier dans la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) suggère qu’il y aurait au moins 20 quadrillions de fourmis sur Terre aujourd’hui.

En termes plus simples, cela représente 20 millions de milliards – ou 20 000 000 000 000 000 – ce qui signifie qu’il y aurait environ 2,5 millions de fourmis pour chaque humain sur la planète.

En termes de biomasse, les humains sont toujours cinq fois plus nombreux que les fourmis, mais, avec 12 milliards de kilogrammes de carbone, le poids cumulé de toutes les fourmis sur Terre est désormais supérieur à la masse de tous les oiseaux et mammifères sauvages réunis.

Une perspective intéressante mettant en lumière l’importance d’avancer ensemble pour le bien commun.

Le vieillissement de la population

Pour en revenir à la population humaine, une autre tendance intéressante des dernières données concerne le « vieillissement » constant de la population mondiale.

Les Nations unies prévoient que les personnes âgées de 65 ans et plus représenteront 16 % de la population mondiale en 2050, ce qui représenterait une croissance relative de plus de 50 % par rapport à la part actuelle de 10 % de ce groupe d’âge.

En outre, d’ici à 2050, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus sera égal au nombre de personnes âgées de 12 ans et moins, tandis que les plus de 65 ans seront plus de deux fois plus nombreux que les enfants âgés de 5 ans et moins.

Cette tendance au vieillissement engendre diverses conséquences pour nos sociétés et les perspectives économiques mondiales, mais elle revêt une importance particulière pour les experts marketing, qui ont toujours eu tendance à négliger les groupes plus âgés.

Les internautes atteindront le statut de « supermajorité » en 2023

Les dernières recherches menées par l’ITU et GSMA Intelligence indiquent que plus des deux tiers de la population mondiale utiliseront Internet d’ici à la fin 2023.

Cela signifie que deux fois plus de personnes seront en ligne versus hors ligne, les utilisateurs d’internet atteignant ainsi le statut de « supermajorité ».

Cependant, notre analyse à date suggère que la croissance des utilisateurs continuera à ralentir dans les années à venir, surtout après la poussée de l’adoption du numérique que nous avons connue pendant les années COVID.

Les dernières données disponibles suggèrent que les utilisateurs d’Internet dans le monde ont augmenté de seulement 3,5 % au cours de l’année qui s’est terminée en octobre 2022, ce qui équivaut à moins d’un demi-million de nouveaux utilisateurs par jour.

À titre de référence, avec 171 millions de nouveaux utilisateurs au cours de l’année écoulée, le dernier chiffre de croissance d’Internet est inférieur de 23 % à l’augmentation annuelle que nous avions signalée l’année dernière à la même époque.

Nous attendons des mises à jour significatives du nombre d’utilisateurs d’Internet de la part de l’ITU et de GSMA Intelligence dans les semaines à venir, de sorte que nous pourrions voir une correction significative à la hausse du total des utilisateurs mondiaux à temps pour notre rapport de janvier de l’année prochaine.

Cependant, ces révisions incluront probablement aussi des mises à jour des chiffres historiques, et nous nous attendons à ce que ces chiffres mis à jour indiquent toujours un ralentissement de la croissance des utilisateurs en 2023 et au-delà.

Le temps passé sur Internet

Mais ce n’est pas seulement la croissance du nombre d’utilisateurs qui ralentit.

Les recherches de nos partenaires GWI révèlent que le temps moyen que les individus passent sur Internet chaque jour a également diminué au cours des derniers mois.

La dernière vague de données de la société révèle que l’internaute type en âge de travailler passe désormais 6 heures et 37 minutes par jour à utiliser des appareils et services connectés, soit 20 minutes de moins que les 6 heures et 57 minutes par jour passées en ligne l’année dernière à la même époque.

Cela équivaut à une baisse de 4,8 % en glissement annuel, et signifie que les gens passent désormais moins de temps en ligne qu’au deuxième trimestre 2019, bien avant que la pandémie de COVID-19 ne redéfinisse les comportements numériques dans le monde.

Les données historiques de GWI démontrent que la population mondiale a passé en moyenne 6 heures et 41 minutes par jour sur Internet entre avril et juin 2019, ce qui signifie que la moyenne la plus récente est inférieure de 4 minutes par jour – soit 1 % – à ce qu’elle était à la même époque il y a trois ans.

Il est intéressant de noter que le temps quotidien d’utilisation d’Internet a diminué de manière constante dans la quasi-totalité des 48 pays de l’enquête de GWI au cours des trois derniers mois, seuls quatre pays ayant enregistré une augmentation : La République tchèque, l’Irlande, la Roumanie et l’Afrique du Sud.

Les données révèlent également des baisses dans tous les groupes d’âge, bien que les baisses les plus importantes semblent avoir été enregistrées chez les utilisateurs âgés de 55 à 64 ans.

En effet, les femmes de cette tranche d’âge déclarent avoir passé 26 minutes de moins en ligne chaque jour au deuxième trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent, soit une baisse de 7,5 % en seulement trois mois.

Au niveau mondial, seules les femmes âgées de 35 à 44 ans déclarent passer plus de temps en ligne aujourd’hui qu’il y a trois mois, mais avec seulement deux minutes supplémentaires par jour (+0,5 %), cette augmentation n’est peut-être pas particulièrement significative.

Malgré ces baisses, il reste huit pays où l’internaute type passe plus de la moitié de sa vie éveillée en ligne.

L’Afrique du Sud arrive en tête du dernier classement, l’internaute « moyen » du pays déclarant passer plus de 10 heures par jour en ligne.

Les internautes du Brésil, des Philippines, de Colombie et d’Argentine passent tous en moyenne plus de 9 heures par jour en ligne, tandis que leurs homologues de Malaisie, de Thaïlande et du Mexique déclarent passer plus de 8 heures par jour sur Internet.

À l’autre extrémité du spectre, les habitants du Japon restent des exceptions significatives, l’internaute type du pays déclarant qu’il ne passe plus que 3¾ d’heures par jour à utiliser des appareils et services connectés.

De manière peut-être surprenante, la Chine arrive à l’avant-dernière place du dernier classement de GWI, les internautes en âge de travailler du pays ne passant en moyenne que 5 heures et 12 minutes par jour en ligne.

L’évolution du temps en ligne : de la quantité à la qualité

Toutefois, la diminution globale du temps que nous passons en ligne ne signifie pas nécessairement qu’Internet perd de son importance dans nos vies.

Même avec la moyenne actuelle de 397 minutes par jour, l’internaute mondial type passe encore plus de 40 % de sa vie éveillée en ligne.

En outre, les données suggèrent que la plupart des personnes en dehors des économies occidentales n’utilisent pas Internet toute la journée au travail.

Pour replacer les choses dans leur contexte, Gartner indique qu’il y a aujourd’hui environ un milliard de personnes engagées dans la “knowledge economy » » mondiale, alors que la population active mondiale totale est de 3,3 milliards de personnes.

Si l’on part du principe qu’une personne travaille en moyenne 40 heures par semaine et dort entre 7 et 8 heures par jour, les derniers chiffres indiquent que les travailleurs non qualifiés passent plus de 60 % de leur temps libre à utiliser des technologies connectées.

Et si l’on tient compte du temps consacré à des activités telles que les repas, les rencontres en personne et la consommation de médias « hors ligne » comme la télévision et la radio, il est clair qu’il ne reste plus beaucoup de place pour que notre temps en ligne continue de croître.

Les raisons pour lesquelles le temps passé en ligne peut diminuer

Les recherches et les analyses de GWI indiquent que la population essaie de devenir plus « réfléchie » dans son utilisation d’Internet, surtout après l’augmentation rapide du temps passé sur les médias sociaux pendant les confinements du COVID-19.

Comme le dit Tom Morris, responsable des tendances chez GWI, lors d’une récente interview,

Nous pensons que le monde a effectivement atteint un « point de saturation » pour le temps passé sur Internet. Ces derniers mois, le temps moyen quotidien passé en ligne a en fait diminué dans le monde entier, toutes générations confondues, et même dans les marchés en croissance comme le Moyen-Orient et l’Amérique latine. Nous pensons que ce phénomène est principalement dû à une méfiance accrue à l’égard des informations et à une anxiété croissante induite par les médias sociaux, d’autant plus que ces derniers représentent une part de plus en plus importante du temps global passé en ligne.

Il est également intéressant de noter que, si les motivations des internautes n’ont pas beaucoup changé depuis l’ère pré-COVID, le nombre de personnes qui choisissent chaque option dans l’enquête de GWI a diminué pour toutes.

Une fois encore, ce changement suggère que les gens sont peut-être plus sélectifs dans la façon dont ils passent leur temps en ligne, ce qui laisse entrevoir une approche plus réfléchie et plus ciblée de l’utilisation des technologies connectées.

Implications

Quelle leçon en tirer pour les spécialistes du marketing ?

Le point essentiel à retenir est que nous devons veiller à ce que nos activités et contenus publicitaires apportent une valeur ajoutée à l’expérience en ligne de nos publics.

En particulier, il faudra être particulièrement conscients de la valeur ajoutée qu’ils apportent lorsqu’ils utilisent des formats publicitaires interruptifs, notamment lorsqu’il s’agit du contenu que nous ajoutons aux flux des médias sociaux des internautes.

Les dernières données révèlent qu’environ la moitié des internautes en âge de travailler visitent activement les plateformes sociales pour s’informer sur les marques et rechercher des produits et services qu’ils envisagent d’acheter.

Cependant, les gens étant de plus en plus attentifs à l’endroit et à la manière dont ils passent leur temps en ligne – notamment sur les réseaux sociaux – il est essentiel que les marques ne risquent pas d’irriter leur public avec du contenu non pertinent.

En outre, comme de nombreux marketers sont confrontés à des réductions budgétaires en raison des perspectives économiques difficiles, il n’a jamais été aussi important de veiller à ce que nos investissements dans les médias et le contenu apportent une valeur tangible – à la fois pour les publics et pour les objectifs de la marque.

Meta revoit ses chiffres… encore une fois

Meta semble avoir apporté de nouvelles modifications à ses chiffres d’audience publicitaire.

Les derniers chiffres publiés dans les outils de planification publicitaire de l’entreprise sont nettement inférieurs sur ses trois plateformes publicitaires, même par rapport aux chiffres qui apparaissaient dans les mêmes outils il y a seulement trois mois :

Ces changements ne sont cependant pas rares – surtout à cette période de l’année – et nous avons vu l’entreprise procéder à des révisions similaires de ses chiffres de portée à de nombreuses reprises au cours de la dernière décennie.

Cependant, nous avons remarqué que ces changements sont devenus plus fréquents au cours des derniers mois, et la société semble avoir révisé ses chiffres pour Instagram au moins deux fois depuis le début de 2022.

En outre, c’est la première fois que nous voyons l’entreprise revoir les chiffres pour toutes ses plateformes en même temps.

Historiquement, nous avons évité de rapporter les chiffres de l’évolution dans le temps lorsque nous avons détecté ce type de révisions, car le changement ultérieur dans les chiffres publiés n’est pas nécessairement en corrélation avec une baisse réelle de la portée  » authentique « .

Par exemple, ces révisions peuvent refléter une purge des comptes dupliqués et « faux », et en tant que tel, une baisse de la portée déclarée ne signifie pas nécessairement que les spécialistes du marketing peuvent atteindre moins de personnes « réelles » dans leurs publics cibles.

Cependant, étant donné l’ampleur et la fréquence des révisions récentes, nous avons décidé de publier ces chiffres de changement à partir de maintenant, afin d’aider les publicitaires à prendre des décisions plus éclairées.

Cela s’explique en partie par le fait que le chiffre de la portée potentielle des publicités Facebook à l’échelle mondiale publié dans les outils de l’entreprise est désormais inférieur au chiffre que ces mêmes outils indiquaient il y a quatre ans à la même époque.

En octobre 2018, les outils de planification de Meta faisaient état d’une portée publicitaire mondiale potentielle de 2,091 milliards sur Facebook, mais cette même métrique ne s’élève qu’à 2,079 milliards aujourd’hui.

Les perspectives pour Facebook

Cependant, il est peu probable que les changements récents dans la portée des publicités rapportées par Meta soient corrélés à des baisses équivalentes dans les utilisateurs actifs mensuels (MAU).

La société a annoncé une baisse du nombre d’utilisateurs actifs mensuels lors de l’annonce de ses résultats du deuxième trimestre, et Zuck et son équipe pourraient bien annoncer une tendance similaire lors de la prochaine mise à jour destinée aux investisseurs.

Mais la baisse des MAU de Facebook entre avril et juin 2022 ne s’est élevée qu’à 2 millions d’utilisateurs, ce qui équivaut à une baisse de seulement 0,1% du total mondial – considérablement moins que la baisse de 4,1% de la portée publicitaire déclarée au cours de la même période.

Sur la base de l’importance de cette différence, nous pensons que ce sont les changements de méthodologie de reporting qui sont susceptibles d’être le principal facteur expliquant la récente baisse de la portée publicitaire déclarée par Meta, plutôt qu’ une baisse soudaine du nombre d’utilisateurs actifs.

L’orientation des outils de planification publicitaire de l’entreprise renforce cette hypothèse, avec une note contextuelle à côté des chiffres de la portée publicitaire déclarée indiquant maintenant que cette mesure est « en développement » :

“Une mesure en cours de développement est une mesure que nous sommes encore en train de tester. Nous sommes toujours en train de trouver la meilleure façon de mesurer, et nous pouvons faire des ajustements jusqu’à ce que nous ayons trouvé la bonne mesure.”

La note précise ensuite pourquoi des mesures existantes, comme la portée des publicités, pourraient être reclassées comme étant « en cours de développement » :

“Nous lançons fréquemment de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux moyens de mesurer les performances de ces fonctionnalités. Parfois, nous publions ces mesures même si la façon dont nous les calculons n’est pas définitive, afin d’obtenir davantage de commentaires, de les améliorer et de déterminer la meilleure façon de mesurer les performances.”

Cependant, quelle qu’en soit la cause, les derniers chiffres sont toujours considérablement inférieurs à la portée potentielle que les outils de Meta indiquaient il y a quelques mois à peine.

Par conséquent, les publicitaires devraient examiner attentivement les derniers chiffres de portée des annonces pour les publics spécifiques de leurs marques, afin de comprendre et de quantifier ce que les activités de paid media pourraient apporter.

Si la baisse de la portée déclarée sur les différentes plateformes de Meta devait être affectée par le nombre d’annonceurs et la taille de leurs investissements, cela pourrait indiquer une baisse de la part de Meta sur le marché global de la publicité sur les médias sociaux.

Alors… Facebook est-il en train de « mourir » ?

Spoiler alert: non.

Les investisseurs et les spécialistes du marketing voudront suivre de près l’évolution de ces chiffres, mais il est important d’affirmer que Facebook est encore loin d’être « mort ».

Pour que les choses soient claires, l’hyperbole médiatique relative à une prétendue « disparition imminente » de Facebook n’est pas nouvelle. En août 2009, un titre du New York Times décrivait déjà un « exode de Facebook ».

Depuis lors, même après la récente baisse des MAU mondiaux, la base d’utilisateurs actifs de Facebook a été multipliée par plus de 10.

Cependant, malgré ces chiffres de croissance impressionnants, il ne se passe guère de semaine sans qu’un autre titre ne donne une lecture douteuse des données.

Bien sûr, il y a beaucoup de choses qui empêchent l’équipe de Mountain View de dormir la nuit, depuis le déclin de l’utilisation chez les adolescents sur son marché le plus précieux jusqu’aux problèmes de réglementation en cours.

Cependant, Facebook reste de loin la plateforme de médias sociaux la plus utilisée au monde, et les données disponibles suggèrent qu’elle compte toujours des centaines de millions d’utilisateurs actifs de plus que son plus proche rival.

Par ailleurs, Meta représente toujours les trois plateformes de médias sociaux « préférées » dans le monde et – point crucial – les gens sont toujours deux fois et demie plus susceptibles de choisir Facebook comme leur plateforme sociale préférée, plus que TikTok.

L’analyse de data.ai révèle que le temps que l’utilisateur type passe à utiliser l’application Facebook a en fait augmenté au cours des derniers mois, passant d’une moyenne de 19,4 heures par mois au premier trimestre 2022 à une moyenne de 19,7 heures par mois au deuxième trimestre.

L’avenir de Meta ?

Mais qu’en est-il de l’avenir ?

Eh bien, même si Meta devait annoncer de nouvelles baisses du nombre d’utilisateurs actifs au cours des prochains mois, il faudrait probablement de nombreuses années – voire des décennies – avant que Facebook ne « meure » réellement.

À titre d’exemple, les données de Semrush révèlent que plus d’un demi-milliard de personnes visitent encore Yahoo ! chaque mois, bien que la plateforme ait pratiquement disparu des gros titres des médias ces dernières années.

On peut s’attendre à ce que Facebook continue à attirer un public de plusieurs milliards de personnes dans un avenir prévisible. Par conséquent, vous pouvez être sûr que Facebook continuera à offrir de précieuses opportunités marketing bien au-delà de l’horizon de votre plan média, même le plus prospectif.

Et si vous n’en êtes toujours pas convaincu, jetez un coup d’œil à ces derniers chiffres de Statcounter, qui montrent que Facebook est toujours responsable de plus de 70 % de tous les renvois de trafic web provenant des médias sociaux.

Élaborer des stratégies mieux informées

Puisque nous parlons de la façon dont les gros titres peuvent déformer notre perspective, comparons les derniers chiffres de Facebook avec ceux d’autres plateformes qui semblent être les favorites des médias actuels, pour apporter une perspective objective.

Tout d’abord, les chiffres dans les outils de planification publicitaire de chaque plateforme montrent que les marketers peuvent toujours atteindre deux fois plus d’adultes âgés de 18 ans et plus avec des publicités sur Facebook qu’avec des publicités sur TikTok.

Bien sûr, les chiffres qui concernent les adolescents pourraient être un peu différents, mais les outils de Bytedance ne fournissent pas de données pour les utilisateurs de moins de 18 ans, il est donc difficile d’en être sûr.

Passons à BeReal.

Oui, la plateforme génère beaucoup de buzz, et oui, la plateforme semble se développer rapidement.

En effet, les données de Sensor Tower révèlent que, depuis son lancement il y a tout juste deux ans, l’application a été installée sur un total cumulé de 53 millions de smartphones.

Toutefois, il est important de souligner que ce chiffre ne correspond pas aux utilisateurs actifs, et les chiffres d’août 2022 suggèrent que l’application ne compte actuellement que 10 millions d’utilisateurs actifs quotidiennement.

Et même si ce chiffre avait doublé depuis août, Facebook atteindrait toujours environ 100 fois plus d’utilisateurs actifs quotidiens que BeReal.

Cela ne veut pas dire que BeReal et TikTok sont de mauvais choix, bien sûr, et nous n’affirmons pas non plus que vous devriez nécessairement donner la priorité à Facebook.

Juste attention à vos plans marketing pour 2023. Si vous n’avez pas encore réussi à créer la « magie » sur Instagram ou TikTok, il n’y a aucune raison de penser que vous ferez mieux sur BeReal – ou sur la prochaine plateforme en vogue qui la suivra sûrement.

De fait, les utilisateurs d’une plateforme sociale donnée sont en grande partie les mêmes, même si chacune offre un profil démographique et des possibilités d’engagement légèrement différentes.

À titre d’exemple, 95 % des internautes en âge de travailler déclarent utiliser chaque mois des applications de messagerie et les réseaux sociaux. Il est donc très peu probable que vous puissiez atteindre des utilisateurs « uniques » sur une nouvelle plateforme sociale.

En effet, comme le montrent les excellentes données de GWI dans le graphique ci-dessous, même les plateformes les plus grandes et les plus établies peuvent à peine revendiquer 1 % de portée unique, tandis que moins d’un utilisateur sur mille sur des plateformes plus récentes comme TikTok peut être considéré comme unique.



Comprendre les chiffres du Metaverse

Un autre sujet qui a fait le tour de la toile ces dernières semaines concerne la croissance du Metaverse – ou plutôt, un prétendu manque de croissance.

Selon un article publié par CoinDesk et partagé par un très grand nombre d’internautes, le monde virtuel Decentraland ne compte que 38 utilisateurs actifs, alors que sa valorisation boursière dépasse le milliard de dollars.

Et non, il ne s’agit pas d’une faute de frappe, 38 est bien le nombre d’utilisateurs actifs. 

Toutefois, le même article concède que ce chiffre que CoinDesk a obtenu de DappRadar ne représente que le nombre d’adresses uniques de portefeuilles qui ont interagi avec un smart contrat Decentraland.

En d’autres termes, ce chiffre ne comprend que les utilisateurs qui ont effectué un achat actif dans l’environnement de Decentraland, et ignore complètement ceux qui se sont connectés sans y faire d’achat.

Il s’agit clairement d’une utilisation très « sélective » des données, notamment parce qu’une définition aussi stricte ne tient pas compte de diverses activités populaires comme les concerts et les défilés de mode virtuels.

Par exemple, Nielsen (via Statista) rapporte que plus de 12 millions d’utilisateurs ont assisté à l’événement Astronomical de Travis Scott dans Fortnite en 2020.

Donc, sans surprise, Decentraland a réagi assez vivement aux affirmations de CoinDesk, décrivant les données d’utilisateurs citées dans l’article comme « inexactes ».

Cependant, dans la réponse qu’elle a publiée sur son propre blog, Decantraland a également révélé qu’elle compte actuellement moins de 57 000 utilisateurs actifs mensuels.

C’est certainement beaucoup plus que 38, mais avec une valorisation annoncée de plus d’un milliard de dollars, cela valoriserait chaque utilisateur mensuel actifs à plus de 17 500 dollars chacun.

Bien sûr, les investisseurs s’attendent à ce que le nombre d’utilisateurs actifs augmente au fil du temps, mais le même article de blog révèle également que le nombre d’utilisateurs actifs mensuels de Decantraland a en fait diminué depuis « l’engouement pour les métavers de la fin 2021 ». 

Alors, les détracteurs ont-ils raison ? Eh bien, d’autres données suggèrent que non.

Certes, les chiffres relatifs aux utilisateurs de Decentraland et de Sandbox n’offrent pas (encore) beaucoup de raisons de s’enthousiasmer, mais les chiffres similaires pour d’autres « mondes virtuels » semblent beaucoup plus prometteurs.

Bien sûr, tout ceci est en partie une question de définitions, et le point de vue de chacun peut varier en fonction de la façon dont il conçoit le « Metaverse ».

Par exemple, si vous êtes prêt à inclure les jeux immersifs dans votre définition du Metaverse, il y a déjà beaucoup de chiffres impressionnants à explorer.

Pour commencer, une analyse d’ActivePlayer.io suggère que Fortnite, Roblox et Minecraft, qui pourraient tous être qualifiés de « mondes virtuels » de type Metaverse, attirent déjà des centaines de millions d’utilisateurs actifs mensuels (MAU) :

Ainsi, malgré les gros titres sensationnels qui proposent des lectures très sélectives des données, il existe également de nombreuses preuves tangibles qui suggèrent que le Metaverse a effectivement un potentiel.

Retournons désormais vers le monde « réel »…

Youtube en tête du temps passé  

Comme vous l’avez peut-être remarqué dans l’un des graphiques présentés ci-dessus, YouTube a repris la première place dans le dernier classement des applications de médias sociaux en termes de temps moyen passé, établi par data.ai.

L’utilisateur type a passé en moyenne 23,4 heures par mois sur l’application YouTube entre le 1er avril et le 30 juin 2022, soit près d’un jour et demi de temps d’éveil total.

TikTok est revenu à la deuxième place du classement pour Q2, les utilisateurs en dehors de la Chine continentale ayant passé en moyenne 22,9 heures par mois sur la plateforme au deuxième trimestre 2022.

Comme nous l’avons noté plus haut, les chiffres de data.ai sont toutefois meilleurs pour Facebook, qui a vu son temps mensuel moyen par utilisateur passer à 19,7 heures par mois au deuxième trimestre, contre 19,4 heures par mois au cours des trois premiers mois de 2022.

Mise à jour de nos chiffres pour TikTok

En raison des bizarreries dans la façon dont les outils de Bytedance rapportent la portée publicitaire potentielle pour ses différents services, nous avons révisé nos chiffres de portée publicitaire pour TikTok dans notre rapport d’octobre 2022.

Cependant, il est important de souligner que ces chiffres ne représentent pas un déclin de l’utilisation de TikTok par rapport aux trimestres précédents.

La différence dans les chiffres que nous publions résulte plutôt d’un changement dans les données sources que nous utilisons pour calculer les chiffres que nous publions.

Sur la base de ces révisions, notre dernière analyse indique que les publicités TikTok atteignent désormais 945 millions d’adultes de plus de 18 ans chaque mois, soit 121 millions de plus qu’il y a seulement 12 mois.

La portée des publicités de TikTok a augmenté de 14,6 % au cours de l’année écoulée, et les publicités de la plateforme touchent désormais plus d’un adulte sur six sur Terre chaque mois.

Les revenus de TikTok continuent de croître 

La portée publicitaire de TikTok n’est pas la seule à croître : les utilisateurs continuent également à dépenser de plus en plus d’argent sur la plateforme.

L’analyse de Sensor Tower révèle que les revenus mondiaux de TikTok – qui incluent les dépenses sur Douyin en Chine – ont atteint plus de 914 millions de dollars US entre juillet et septembre 2022, ce qui porte son total cumulé à environ 6,3 milliards de dollars US (notez que nous séparons les chiffres des utilisateurs de TikTok et de Douyin dans nos rapports).

Qui plus est, ce chiffre d’affaires ne comprend que les dépenses des consommateurs sur TikTok – qui s’effectuent principalement par l’achat de TikTok Coins – et n’inclut pas les revenus que Bytedance tire de la publicité.

Selon data.ai et Sensor Tower, TikTok était l’application mobile non-ludique la plus rentable au monde au troisième trimestre 2022, en fonction des dépenses combinées des consommateurs sur Google Play et Apple iOS.

Les Reels continuent de tourner 

Le nombre d’utilisateurs que les spécialistes marketing peuvent atteindre avec des publicités dans les flux Reels de Meta continue d’augmenter.

Les chiffres publiés dans les outils de planification publicitaire de la société révèlent que l’audience mondiale des publicités dans les Reels Facebook a augmenté de près de 50 % au cours des trois derniers mois.

Le dernier chiffre de portée potentielle se situe juste un peu en dessous de 700 millions d’utilisateurs, reflétant une augmentation de plus de 220 millions d’utilisateurs depuis juillet 2022.

Le nombre d’utilisateurs qui voient des publicités dans le flux des Reels d’Instagram a également augmenté depuis le trimestre dernier, mais à un rythme beaucoup plus modeste.

Les chiffres d’octobre 2022 montrent que les publicités des Reels d’Instagram atteignent désormais 758,5 millions d’utilisateurs, soit 0,5 % de plus que les 754,8 millions d’utilisateurs que les outils de planification publicitaire de Meta ont signalés en juillet.

L’adoption des crypto-monnaies augmente, malgré l’effondrement de leur valeur

Une recherche de GWI montre que les primo-accédants ont continué à entrer sur les marchés des crypto-monnaies entre avril et juin 2022, malgré la chute importante des valorisations des monnaies populaires comme le Bitcoin et l’Ethereum au cours de cette période.

GWI rapporte que le nombre d’internautes en âge de travailler qui déclarent posséder au moins une forme de crypto-monnaie est passé de 12,1 % au premier trimestre de cette année, à 12,3 % au deuxième trimestre.

Cela peut sembler indiquer une augmentation assez modeste, mais ces chiffres se traduisent par une augmentation de 1,7 pour cent du nombre de personnes qui possèdent des cryptocurrences.

Et si l’on considère que le taux de change Bitcoin-USD a chuté de près de 60 % au cours des six premiers mois de 2022, cette croissance semble beaucoup plus impressionnante.

Cependant, avec des valorisations de crypto-monnaies qui ont continué à baisser pendant une grande partie du troisième trimestre 2022, et avec leurs valorisations qui ont continué à fluctuer sauvagement d’un jour à l’autre au début du quatrième trimestre, il sera intéressant de voir si la possession de crypto-monnaies continue à augmenter au cours des prochaines vagues de recherche de GWI.

Et si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet, consultez notre vidéo sur les perspectives 2023, disponible à la fin de cet article.

Le web “social” 

Si ce n’est un secret pour personne que TikTok a gagné des millions d’utilisateurs au cours des derniers mois, la plateforme a également connu une croissance impressionnante dans une autre mesure, plus surprenante.

Selon Semrush et Similarweb, TikTok.com fait désormais partie du top 20 des sites Web les plus visités au monde.

En d’autres termes, TikTok n’est pas seulement l’une des plus grandes applications mobiles au monde, c’est aussi l’un des sites les plus populaires sur le Web.

Pour mettre cela en perspective, Semrush rapporte que TikTok.com attire désormais plus de 800 millions de visiteurs uniques par mois, ce qui peut représenter plus de la moitié de la base totale d’utilisateurs actifs de la plateforme. 

Parallèlement, les données de Google Trends révèlent également que les recherches de « TikTok » ont augmenté de manière constante au cours des derniers mois.

Parmi toutes les requêtes saisies dans Google dans le monde entre le 1er juillet et le 20 septembre 2022, TikTok s’est classé au 25e rang par volume total de recherche.

Et compte tenu des tendances similaires pour Facebook, Instagram et WhatsApp Web, il y a de fortes chances que nombreuses de ces recherches aient été effectuées par des personnes espérant consommer du contenu TikTok à partir d’un navigateur Web, par opposition aux personnes cherchant simplement à savoir ce qu’est TikTok ou à télécharger l’application.

Par ailleurs, il est également intéressant de noter que « TikTok » occupe actuellement la 16e place dans le classement mondial des requêtes les plus fréquentes sur YouTube.

Ces tendances de recherche ne sont pas sans ironie, puisque les dirigeants de Google s’inquiètent de plus en plus du nombre de personnes qui ont déplacé leurs recherches des moteurs de recherche vers les plateformes sociales.

Il existe peu de données permettant de savoir si les utilisateurs de TikTok sur le web sont différents de ceux de l’application mobile, mais même si les utilisateurs sont les mêmes, le contexte d’utilisation dans un navigateur web sera probablement très différent de celui sur l’application de la plateforme.

Cela dit, l’expérience TikTok n’est pas moins convaincante dans un navigateur Web, les visiteurs atterrissent directement dans un flux « pour vous » sans avoir besoin de créer un compte ou de se connecter (essayez-le par vous-même ici).

Il n’est pas certain que cette augmentation de l’activité de TikTok dans les navigateurs Web ait des implications distinctes pour les agences et annonceurs, mais cela vaut néanmoins la peine d’en tenir compte si vous prévoyez du contenu TikTok.

Au-delà des applications

Mais ce phénomène n’est pas propre à TikTok.

Les dernières données de Semrush révèlent que les sites Web de la plupart des principales plateformes sociales continuent d’attirer des milliards de visiteurs uniques chaque mois, même s’il faut noter qu’en raison de l’utilisation de plusieurs appareils connectés, ces chiffres peuvent inclure un degré significatif de duplication lorsqu’il s’agit d’individus uniques.

YouTube enregistre le plus grand nombre de visiteurs uniques sur son site Web, Semrush indique le nombre impressionnant de 5 milliards de visiteurs sur YouTube.com en août 2022.

Aussi, et malgré les données de l’entreprise suggérant que l’utilisation des applications domine l’accès à Facebook, plus de 2 milliards d’appareils uniques ont également visité Facebook.com en août.

Les sites web de Twitter et d’Instagram continuent d’attirer bien plus d’un milliard de visiteurs uniques chaque mois.

Les chiffres concernant Twitter sont particulièrement intéressants, car ils suggèrent qu’un nombre important de personnes continuent d’utiliser la plateforme sans se connecter – et peut-être même sans créer de compte.

De même, bien que la plateforme ne compte que 50 millions d’utilisateurs uniques par jour, le site Web de Reddit attire également plus d’un milliard de visiteurs uniques chaque mois, ce qui suggère que de nombreux visiteurs de la plateforme ne s’enregistrent pas ou ne se connectent pas.

Et bien qu’il se situe juste en dehors du top 20 actuel de Semrush, Similarweb rapporte que WhatsApp.com est également un favori sur le web, attirant plus de visiteurs uniques que beaucoup des principaux sites pour adultes du monde.

Les télévisions de plus en plus connectées

Pour en revenir aux appareils utilisés pour accéder aux contenus connectés, il est intéressant de constater que près d’un tiers des internautes en âge de travailler connectent désormais leur télévision à internet.

Les dernières données de GWI révèlent que 31,1 % des internautes mondiaux âgés de 16 à 64 ans utilisent désormais un téléviseur pour accéder aux services et contenus connectés.

Ce chiffre a connu une augmentation relative de 4 % (+120 points de base) au cours de l’année écoulée, et montre que le public brouille de plus en plus les frontières auxquelles les spécialistes du marketing s’accrochent encore.

La place importante des podcasts

Les dernières données de GWI révèlent que l’internaute type en âge de travailler passe désormais plus d’une heure par jour à écouter des podcasts.

Au niveau mondial, le temps quotidien moyen passé à écouter des podcasts a augmenté de 7 % au cours de l’année écoulée, ce qui équivaut à 4 minutes supplémentaires par jour.

21,3 % des internautes âgés de 16 à 64 ans écoutent désormais des podcasts chaque semaine, avec une moyenne de 61 minutes par jour.

À titre de comparaison, ces chiffres suggèrent que les adultes en âge de travailler dans les 48 pays couverts par l’enquête de GWI passeront un total combiné de plus de 24 millions à écouter des podcasts en 2023.

Il est intéressant de noter que la popularité des podcasts varie considérablement selon la culture, bien qu’il n’y ait pas de modèle évident reliant les pays où les podcasts sont plus ou moins populaires.

Les Brésiliens sont les plus grands consommateurs de contenus podcastés, avec plus de 4 internautes sur 10 en âge de travailler dans le pays qui disent écouter au moins un podcast chaque semaine.

À l’autre extrémité du globe, les Japonais sont les moins susceptibles de consommer des podcasts, avec moins d’un internaute sur 20 en âge de travailler dans le pays qui déclare avoir écouté un podcast au cours des sept derniers jours.

Les plus jeunes sont les plus susceptibles d’écouter des podcasts versus la génération de leurs parents, même si les Millennials devancent la Gen Z en ce qui concerne la part d’internautes écoutant des podcasts chaque semaine.

Shein brille

L’acteur phare de la fashion Shein poursuit son impressionnante ascension, Sensor Tower indiquant que la marque a connu plus de téléchargements de son application aux États-Unis qu’Amazon au cours du deuxième trimestre de 2022.

Les données de Sensor Tower indiquent que Shein a enregistré environ 6,8 millions de téléchargements de son application aux États-Unis entre avril et juin de cette année, contre 6,3 millions de téléchargements de l’application Amazon au cours de la même période.

En dépit de son orientation catégorielle, data.ai indique que Shein est désormais la neuvième application de shopping la plus utilisée au monde, et qu’elle est le seul détaillant de mode à figurer dans le top 10.

Amazon arrive en tête du classement mondial de data.ai pour le troisième trimestre 2022 sur la base du nombre d’utilisateurs actifs d’applications, tandis que Shopee, basé à Singapour, se classe deuxième.

L’indien Flipkart arrive en troisième position, tandis qu’un autre détaillant basé à Singapour – Lazada – se classe quatrième, et le chinois AliExpress complète le top 5.

À titre de comparaison, data.ai a classé eBay à la huitième place au niveau mondial, tandis que l’application de Walmart s’est classée 17e.

Plus généralement, les applications d’achat occupent la quatrième place dans le dernier classement de GWI sur les types de sites Web et d’applications mobiles que les gens utilisent chaque mois.

Près de 56 % des internautes mondiaux en âge de travailler déclarent avoir utilisé une plateforme d’achat, d’enchères ou de petites annonces en ligne au cours des 30 derniers jours, ce qui place le shopping devant le courrier électronique, la musique et même les services d’information et de météo.

1 personne sur 3 à peine refuse les cookies

Si vous avez passé un peu de temps à vous renseigner sur la vie privée en ligne, vous serez peut-être surpris d’apprendre que la majorité des internautes acceptent toujours les cookies.

Au niveau mondial, GWI constate qu’à peine 37 % des internautes en âge de travailler refusent les cookies au moins de temps en temps.

Les Autrichiens et les Allemands sont les plus susceptibles de refuser les cookies, et plus de la moitié des internautes âgés de 16 à 64 ans déclarent prendre des mesures actives pour rejeter les traceurs Internet.

À l’autre bout du globe, moins d’une personne sur cinq au Japon et en Corée du Sud déclare refuser les cookies au moins de temps en temps.

Il est toutefois intéressant de noter que les comportements à l’égard des cookies restent relativement cohérents entre les groupes d’âge et les sexes, les utilisateurs les plus jeunes n’étant que légèrement plus susceptibles de rejeter les cookies que la génération de leurs parents.

Les femmes sont également légèrement moins susceptibles de rejeter les cookies, bien que les différences entre les hommes et les femmes soient minimes.

Que nous disent ces chiffres ?

Eh bien, en dépit de l’inquiétude collective des institutions de régulations en Europe et des débats en cours sur la légitimité des cookies, il semble que la plupart des internautes ne s’en soucient pas vraiment.

En effet, les données montrent que, même lorsqu’ils ont le choix, moins de 4 personnes sur 10 prennent des mesures actives pour protéger leur vie privée contre ces traceurs en ligne, ce qui suggère que la plupart des gens se contentent de cliquer sur « accepter tout » et de passer à autre chose.

Cela ne veut pas dire que les plateformes numériques et les spécialistes du marketing ne devraient pas faire plus pour protéger la vie privée des gens, bien sûr, mais ces données suggèrent que les régulateurs et les médias s’affolent peut-être plus sur les cookies que l’opinion publique.

D’autres données viennent également étayer cette hypothèse dans l’étude de GWI, puisque moins d’un internaute sur trois en âge de travailler déclare s’inquiéter de la manière dont les entreprises pourraient utiliser leurs données personnelles en ligne.

Les tendances futures

Nous sommes maintenant à quelques semaines de la fin de l’année, alors pour terminer l’analyse de ce trimestre, dirigeons notre attention vers ce que l’année à venir peut réserver au monde du numérique.

Et la bonne nouvelle est que nous avons produit un bilan vidéo complet pour nos perspectives 2023, qui explore 12 thèmes qui, selon nous, façonneront et définiront le succès du marketing en 2023 et au-delà.

Vous pouvez regarder notre présentation complète sur YouTube ci-dessous, mais si vous préférez lire une transcription de cette vidéo – ou si vous voulez accéder à l’ensemble des diapositives utilisées dans cette présentation – il suffit de cliquer ici.

Remarque : en raison du temps nécessaire à la production de ce débriefing, de nombreux graphiques inclus dans la présentation présentent des données issues de notre rapport Digital 2022 July Global Statshot. Certains de ces chiffres peuvent différer de ceux de notre nouveau rapport Digital 2022 October Global Statshot, mais la bonne nouvelle est que vous trouverez ce nouveau rapport complet en haut de cet article.

Pour conclure

Voilà qui conclut l’analyse de notre rapport Global Statshot d’octobre. Cependant, vous serez peut-être heureux d’apprendre que nous sommes déjà en train de travailler dur sur la production de nos rapports Digital 2023, que nous commencerons à publier en janvier !

Vous pouvez vous attendre à ce que notre rapport phare Digital 2023 Global Overview soit lancé au cours de la dernière semaine de janvier, tandis que le premier de nos rapports nationaux locaux paraîtra à la mi-février.

En attendant, si vous cherchez d’autres statistiques, nous vous recommandons les ressources suivantes :

A très vite en 2023 pour de nouvelles datas et tendances inspirantes !